Rapport annuel du COSEPAC – 2012-2013

COSEPAC
Comité sur la situation
desespèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Le 24 septembre 2013

L’honorable Leona Aglukkaq
Ministre de l’Environnement
Les Terrasses de la Chaudière
10, rue Wellington
28e étage
Gatineau (Québec) K1A 0H3

Madame la Ministre,

Veuillez trouver ci-joint le Rapport annuel de 2012-2013 du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), que je vous présente respectueusement ainsi qu’au Conseil canadien de conservation des espèces en péril (CCCEP). La présentation de ce rapport répond aux obligations du COSEPAC en vertu de l’article 26 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), qui exige que le COSEPAC présente annuellement un rapport sur ses activités au ministre de l’Environnement et aux membres du CCCEP. Ce rapport annuel est également disponible en ligne sur le Registre public des espèces en péril, à : http://www.sararegistry.gc.ca/gen_info/cosewic_annual_f.cfm.

Comme vous le savez, le rôle du COSEPAC est d’évaluer la situation quant à la conservation des espèces sauvages au Canada. Au point III –Évaluation des espèces sauvages du Rapport annuel, vous trouverez les attributions de statut pour les espèces sauvages évaluées en 2012-2013, les critères applicables et la justification des désignations de statut. Les rapports de situation contenant les renseignements utilisés dans les évaluations sont fournis dans le CD joint. Selon les représentants d’Environnement Canada, ces rapports seront affichés sur le Registre public des espèces en péril en temps voulu. Ces rapports seront également fournis aux membres du CCCEP.

La présentation de ces renseignements répond aux obligations du COSEPAC en vertu de l’article 25 de la LEP, qui exige que le COSEPAC fournisse au ministre de l’Environnement et au CCCEP une copie des évaluations de la situation et des raisons derrière ces évaluations. Cela répond également à nos obligations en vertu de l’article 24, qui prévoit que le COSEPAC doit réviser la classification des espèces en péril au moins une fois tous les 10 ans.

Avec la présentation de ce rapport, les évaluations du COSEPAC comprennent maintenant 691 espèces sauvages dans les catégories suivantes : 15 disparues de la planète, 22 disparues du pays, 298 en voie de disparition, 164 menacées et 192 préoccupantes. De plus, 56 espèces sauvages ont été classées dans la catégorie « données insuffisantes » et 172 dans la catégorie « non en péril ».

J’aimerais également saisir cette occasion pour souligner deux difficultés permanentes avec lesquelles le COSEPAC doit composer et dont j’aimerais éventuellement discuter avec vous.

La première difficulté concerne les retards dans les nominations ministérielles pour les membres non gouvernementaux du COSEPAC. Chaque année, le président du COSEPAC présente au ministre des candidats aux postes non gouvernementaux qui deviendront vacants le 31 décembre de l’année en question. Les nominations ministérielles pour ces postes sont de plus en plus retardées, laissant les postes vacants durant une période pouvant atteindre neuf mois. Ces retards ont une incidence négative sur le fonctionnement du Comité et sur la capacité du COSEPAC d’exécuter son mandat prescrit par la LEP.

La seconde difficulté concerne les délais d’approbation pour les réunions d’évaluation des espèces sauvages du COSEPAC et pour nos réunions sur les connaissances traditionnelles autochtones (CTA) et celles du Sous-comité de spécialistes des espèces. Bien que la date des réunions soit généralement établie une année à l’avance, nous recevons récemment les approbations seulement un mois avant la réunion prévue. Je comprends que cela est attribuable à des exigences d’approbation pangouvernementales relativement nouvelles. Quoi qu'il en soit, ces retards ont entraîné des annulations de réunion et une réduction de la participation qui, à leur tour, ont une incidence sur la capacité du COSEPAC de présenter de solides évaluations de la situation.

J’attends avec intérêt de recevoir vos conseils sur la meilleure façon d’aborder ces deux difficultés.

Enfin, j’ai le plaisir de vous informer que notre sous-comité des CTA est maintenant sur le point de mener son premier projet de récolte de CTA, qui sera sur le narval. Comme vous le savez, le COSEPAC met tout en œuvre afin d’inclure les connaissances traditionnelles autochtones dans ses évaluations des espèces, lorsqu’il est approprié de le faire, conformément au paragraphe 15(2) de la LEP. En avril 2010, le COSEPAC a approuvé les Lignes directrices sur les procédures et les protocoles relatifs aux connaissances traditionnelles autochtones, qui fournissent des principes clairs et convenus pour la collecte de CTA. Depuis, le sous-comité du COSEPAC a hiérarchisé les espèces aux fins de collecte de CTA, a déterminé des sources de CTA et a rassemblé les CTA accessibles au public pour les évaluations à venir des espèces. Pour de nombreuses espèces, cependant, les CTA doivent être recueillies directement auprès de sources dans les collectivités. Nous sommes maintenant prêts à entreprendre un premier projet de collecte.

Pour terminer, je tiens à souligner que je suis impatient de vous rencontrer pour discuter davantage de ces difficultés et de ces activités. En attendant, je souhaite exprimer ma sincère gratitude pour le soutien de votre ministère et son rôle dans la conservation et la protection des espèces sauvages en péril au Canada.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, mes salutations distinguées.

Signature de Marty L. Leonard

Marty L. Leonard
Président, COSEPAC

c. c. – Sue Milburn-Hopwood, directrice générale
Service canadien de la faune

Table des matières


Rapport annuel du COSEPAC

Couverture de la publication : Rapport annuel du COSEPAC – 2012-2013

présenté au

ministre de l’Environnement

et au

Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril
(CCCEP)

par le

Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
(COSEPAC)

2012-2013

COSEPAC — Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

Le paragraphe 15 (1) de la LEP stipule que « le COSEPAC a pour mission a) d’évaluer la situation de toute espèce sauvage qu'il estime en péril ainsi que, dans le cadre de l'évaluation, de signaler les menaces réelles ou potentielles à son égard et d’établir, selon le cas :
(i) que l’espèce est disparue, disparue du pays, en voie de disparition, menacée ou préoccupante,
(ii) qu’il ne dispose pas de l’information voulue pour la classifier,
(iii) que l’espèce n’est pas actuellement en péril. »

En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), la mission première du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est « d’évaluer la situation de toute espèce sauvage qu'il estime en péril ainsi que, dans le cadre de l'évaluation, de signaler les menaces réelles ou potentielles à son égard ».

Au cours de la dernière année (octobre 2012 à septembre 2013), le COSEPAC a tenu deux réunions d’évaluation des espèces sauvages, la première du 25 au 30 novembre 2012, et la deuxième, du 28 avril au 3 mai 2013. Durant la période de déclaration en cours, le COSEPAC a évalué la situation ou revu la classification de 73 espèces sauvages.

Les résultats de l’évaluation des espèces sauvages pour la période de déclaration 2012-2013 sont les suivants :

Disparues : 0

Disparues du pays : 2

En voie de disparition : 28

Menacées : 19

Préoccupantes : 19

Données insuffisantes : 4

Non en péril : 1

Total : 73

Sur les 73 espèces sauvages examinées, le COSEPAC a révisé la classification de 50 espèces dont la situation avait déjà été évaluée. La révision de la classification de 26 de ces espèces a confirmé que leur statut n’avait pas changé par rapport à celui qui leur avait été attribué lors de l’évaluation précédente (voir le tableau 1a).

Tableau 1a. Confirmation du statut pour les espèces dont la situation avait déjà été évaluée.
Disparues du pays En voie de disparition Menacées Préoccupantes
  1. Escargot du Puget
  1. Blaireau d’Amérique de la sous-espèce jacksoni
  2. Fausse-teigne à cinq points du yucca
  3. Ptychobranche réniforme
  4. Teigne tricheuse du yucca
  5. Colin de Virginie
  6. Escargot-forestier de Townsend
  7. Coréopsis rose
  8. Obovarie ronde
  9. Rorqual boréal (population du Pacifique)
  10. Lespédèze de Virginie
  11. Teigne du yucca
  12. Esturgeon blanc (population du cours supérieur du fleuve Columbia)
  13. Esturgeon blanc (population du cours supérieur de la rivière Kootenay)
  1. Hespérie rurale de la sous-espèce vestris
  2. Couleuvre mince (population de l’Atlantique)
  3. Couleuvre à nez mince du Grand Bassin
  4. Autour des palombes de la sous-espèce laingi
  5. Loup à tête large
  6. Yucca glauque
  7. Loup tacheté
  1. Loup Atlantique
  2. Méné d’herbe
  3. Couleuvre mince (population des Grands Lacs)
  4. Tortue géographique
  5. Limace-sauteuse glanduleuse

Catégories « données insuffisantes » et « non en péril » : En novembre 2012, le COSEPAC a évalué cinq espèces qui n’étaient pas classées dans une catégorie de risque. Le COSEPAC a revu la classification d‘une espèce sauvage qu’il avait désignée antérieurement « en voie de disparition » (mais qui n’était pas inscrite à l’annexe 1 de la LEP). Le COSEPAC a classé la physe du lac Winnipeg dans la catégorie « données insuffisantes ». En outre, quatre nouvelles espèces ont été évaluées mais n’ont pas été assignées à une catégorie de risque : le gomphe riverain (population boréale), le gomphe riverain (population des Prairies) et l’omble à tête plate (populations de la partie supérieure du bassin versant du fleuve Yukon) ont été classées dans la catégorie « données insuffisantes », tandis que l’omble à tête plate (populations du Pacifique) a été désignée « non en péril ».

Par le présent rapport, le COSEPAC transmet à la ministre de l’Environnement les évaluations (voir le tableau 1b) de 42 espèces sauvages nouvellement classifiées dans les catégories « disparues du pays », « en voie de disparition », « menacées » et « préoccupantes » afin qu’elle puisse décider si elle recommande au gouverneur en conseil de les inscrire à l’annexe 1 de la LEP.

Tableau 1b. Espèces nouvellement classifiées dont l’inscription à l’annexe 1 de la LEP pourrait être recommandée
Disparues du pays En voie de disparition Menacées Préoccupantes
  1. Salamandre tigrée de l’Est (population carolinienne)
  1. Blaireau d’Amérique de la sous-espèce jeffersonii (population de l’Ouest)
  2. Blaireau d’Amérique de la sous-espèce jeffersonii (population de l’Est)
  3. Brosme
  4. Braya de Fernald
  5. Braya poilu
  6. Toxolasme nain
  7. Massasauga (population carolinienne)
  8. Hespérie tachetée (population des plaines des Grands Lacs)
  9. Hespérie tachetée (population boréale)
  10. Sabatie de Kennedy
  11. Gomphe riverain (population des plaines des Grands Lacs)
  12. Bar rayé (population de la baie de Fundy)
  13. Bar rayé (population du fleuve Saint-Laurent)
  14. Salamandre tigrée de l’Ouest (population des montagnes du Sud)
  15. Esturgeon blanc (population du cours supérieur du fleuve Fraser)
  1. Hirondelle rustique
  2. Omble à tête plate (populations des rivières Saskatchewan et Nelson)
  3. Cicindèle à grandes taches de Gibson
  4. Apantèse compliquée
  5. Massasauga (population des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent)
  6. Méné camus
  7. Meunier de Salishr
  8. Gesse littorale
  9. Saxifrage à épis
  10. Obliquaire à trois cornes
  11. Esturgeon blanc (population du cours inférieur du fleuve Fraser)
  12. Grive des bois
  1. Blaireau d’Amérique de la sous-espèce taxus
  2. Omble à tête plate (populations de la côte sud de la Colombie-Britannique)
  3. Omble à tête plate (populations de l’ouest de l’Arctique)
  4. Aster fausse-prenanthe
  5. Tortue musquée
  6. Pioui de l’Est
  7. Eulakane (population des rivières Nass et Skeena)
  8. Gnaphose de Snohomish
  9. Criquet de l’armoise
  10. Limace de Haida Gwaii
  11. Bar rayé (population du sud du golfe du Saint-Laurent)
  12. Salamandre tigrée de l’Ouest (population boréale et des Prairies)
  13. Crapaud de l’Ouest (population non chantante)
  14. Crapaud de l’Ouest (population chantante)

L’annexe I présente les résultats détaillés de l’évaluation de la situation de chaque espèce effectuée par le COSEPAC, accompagnés des justifications de désignation. Les rapports de situation contenant les renseignements sur lesquels sont fondées les évaluations de la situation des espèces effectuées par le COSEPAC seront versés au Registre public de la LEP.

En date de mai 2013, le COSEPAC avait évalué 691 espèces sauvages correspondant aux différentes catégories de risque suivantes : 15 espèces disparues, 22 espèces disparues du pays, 298 espèces en voie de disparition, 164 espèces menacées et 192 espèces préoccupantes. À ce jour, le COSEPAC a classé 56 espèces sauvages dans la catégorie « données insuffisantes » et 172 espèces dans la catégorie « non en péril ».

L’article 27 de la LEP stipule que « sur recommandation du ministre, le gouverneur en conseil peut, par décret, modifier la liste conformément aux paragraphes (1.1) et (1.2) soit par l’inscription d’une espèce sauvage, soit par la reclassification ou la radiation d’une espèce sauvage inscrite et le ministre peut, par arrêté, modifier la liste conformément au paragraphe (3) de la même façon. »

Eulakane (Thaleichthys pacificus), unité désignable des rivières Nass/Skeena : le COSEPAC a évalué la situation de trois populations de l’espèce en mai 2011. À la lumière de cette évaluation, le Comité a recommandé dans son rapport annuel présenté au CCCEP (9 septembre 2011) l’inscription à titre d’« espèce menacée » de la population d’eulakane des rivières Nass/Skeena à l’annexe 1 de la LEP. Subséquemment, le COSEPAC a obtenu du gouvernement Nisga’a Lisims (Colombie-Britannique), dans une lettre datée du 23 septembre 2011, des renseignements sur cette population qui n’étaient pas disponibles au moment de l’évaluation du statut de l’espèce. Aux termes de l’article 24 de la LEP, le COSEPAC doit réviser la classification d’une espèce en péril s’il a des motifs de croire que sa situation a changé de façon significative. Lors de la réunion d’évaluation des espèces sauvages qui a eu lieu du 21 au 25 novembre 2011, le COSEPAC a convenu qu’un réexamen du statut était possible au vu des nouvelles informations reçues et a recommandé la tenue d’un réexamen du statut de la population d’eulakane des rivières Nass/Skeena. Le COSEPAC a préparé un rapport contenant les nouveaux renseignements et a réévalué cette population à titre d’« espèce préoccupante » lors de sa réunion d’évaluation des espèces sauvages du printemps 2013.

Esturgeon blanc (Acipenser transmontanus) : cette espèce a été évaluée en tant que population unique par le COSEPAC en avril 1990 (préoccupante) et en novembre 2003 (en voie de disparition). Par suite de l’évaluation effectuée par le COSEPAC en 2003, le ministre a scindé l’espèce en six populations, dont quatre figurent à l’annexe 1 de la LEP. En novembre 2012, le COSEPAC a désigné et évalué quatre unités désignables pour l’esturgeon blanc, dont deux étaient identiques à deux populations actuellement inscrites à l’annexe 1 (populations du cours supérieur du fleuve Columbia et du cours supérieur de la rivière Kootenay). Le COSEPAC a également désigné deux autres unités désignables, à savoir la population du cours inférieur du fleuve Fraser et la population du cours supérieur du fleuve Fraser, qui englobent les populations restantes. Le COSEPAC a confirmé le statut « en voie de disparition » des populations du cours supérieur du fleuve Columbia et du cours supérieur de la rivière Kootenay, catégorie sous laquelle elles sont actuellement inscrites à l’annexe 1 de la LEP. Il a également désigné « menacée » la population du cours inférieur du fleuve Fraser et « en voie de disparition » la population du cours supérieur du fleuve Fraser et recommande l’inscription de ces deux populations à l’annexe 1 de la LEP.

Salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum) : Les résultats d’analyses génétiques récentes ont mené à un changement de la taxinomie de la salamandre tigrée et à la distinction de deux espèces distinctes. En conséquence, lors de la réunion d’évaluation des espèces sauvages de novembre 2012, une nouvelle structure d’unités désignables a été approuvée, la salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum) déjà évaluée étant maintenant scindée en deux nouvelles espèces, la salamandre tigrée de l’Est (Ambystoma tigrinum) et la salamandre tigrée de l’Ouest (Ambystoma mavortium). La situation de la population carolinienne de la salamandre de l’Est a été évaluée lors de cette réunion, mais l’évaluation de celle de la population boréale et des Prairies a été reportée à une date ultérieure. Le rapport de situation englobant les deux unités désignables reconnue au sein de cette espèce sera par conséquent présenté à la ministre à une date ultérieure. La situation des deux unités désignables reconnues chez la salamandre tigrée de l’Ouest a été évaluée (la population des montagnes du Sud a été désignée « en voie de disparition », et la population boréale et des Prairies, « préoccupante ») et est présentée dans le présent rapport annuel.

Évaluations d’urgence

L’article 29 de la LEP permet l’inscription d’urgence d’une espèce sauvage lorsque la survie de celle-ci est menacée de façon imminente. Aux termes du paragraphe 30(1) de la LEP, le COSEPAC doit faire préparer un rapport de situation concernant l’espèce sauvage et, au plus tard un an après la prise du décret, présenter au ministre un rapport écrit comportant une des énonciations suivantes : a) la classification de l’espèce est confirmée; b) sa reclassification est recommandée au ministre; c) sa radiation de la liste est recommandée au ministre.

Tel que mentionné dans le rapport annuel du COSEPAC de 2012, le Sous-comité des évaluations d’urgence du COSEPAC a procédé le 3 février 2012 à une évaluation d’urgence de la situation de la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus), de la chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis) et de la pipistrelle de l’Est (Perimyotis subflavus) et désigné les trois espèces « en voie de disparition ». Le COSEPAC est à mettre la dernière main au rapport final de situation et évaluera les trois espèces à sa réunion d’évaluation des espèces sauvages en novembre 2013.

En vertu de l’alinéa 27(1.1)c) de la LEP, le gouverneur en conseil peut, sur recommandation du ministre, renvoyer l’évaluation de la situation d’une espèce au COSEPAC pour renseignements supplémentaires ou pour réexamen.

Le brosme (Brosme brosme) et la physe du lac Winnipeg (Physa sp.) ont été réévaluées en novembre 2012. Ces deux espèces avaient déjà été évaluées par le COSEPAC (le brosme avait été désigné « menacé » en mai 2003, et la physe du lac Winnipeg avait été désignée « en voie de disparition » en novembre 2002), mais le gouverneur a renvoyé les évaluations au COSEPAC en 2006. En décembre 2006, le COSEPAC a confirmé le statut déjà attribué à chaque espèce. Conformément au cycle de réévaluation décennal du COSEPAC, une mise à jour du rapport de situation sur le brosme a été soumise au COSEPAC en novembre 2012. Sur la base de cette évaluation, l’espèce a été désignée « en voie de disparition ». Un sommaire du statut de l’espèce a été préparé pour la physe du lac Winnipeg et présenté au COSEPAC en novembre 2012; la cote « données insuffisantes » a été attribuée à l’espèce.

Selon l’alinéa 15(1)b) de la LEP, le COSEPAC a pour mission « de déterminer le moment auquel doit être effectuée l’évaluation des espèces sauvages, la priorité étant donnée à celles dont la probabilité d’extinction est la plus grande ».

Conformément aux critères d’établissement des priorités élaborés par le COSEPAC pour classer les espèces sauvages dont la situation doit être évaluée, le Comité a demandé que soit produit un rapport de situation pour chacune des 15 espèces sauvages suivantes, choisies parmi les listes d’espèces candidates élaborées par les sous-comités de spécialistes des espèces (tableau 2). Aucune de ces espèces n’a été évaluée par le COSEPAC à ce jour.

Tableau 2. Espèces pour lesquelles des rapports de situation seront commandés à l’automne 2014
Nom commun de l’espèce Sous-comité
1. Melanoplus magdalenae Arthropodes
2. Coccinelle à bandes transverses Arthropodes
3. Paraleptodontium recurvifolium (mousse) Mousses et lichens
4. Frêne noir Sous-comité des CTA
5. Isoète minuscule Plantes vasculaires
6. Couleuvre à nez retroussé Amphibiens et reptiles
7. Ctenidium schofieldii (mousse) Mousses et lichens
8. Zygodon gracilis(mousse) Mousses et lichens
9. Seligeria acutifolia (mousse) Mousses et lichens
10. Couleuvre à nez mince des Prairies Amphibiens et reptiles
11. Lompe Poissons marins
12. Anguispira kochi Mollusques
13. Bruant noir et blanc Oiseaux
14. Bruant à face noire Oiseaux
15. Tortue peinte de l’Est et tortue peinte du Centre Amphibiens et reptiles

Sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones (CTA)

Le Sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones (CTA) du COSEPAC a pour mandat d’assurer une intégration adéquate des CTA au processus d’évaluation du COSEPAC. Le Sous-comité est composé de membres nommés par le ministre de l’Environnement. Les coprésidents du Sous-comité sont des membres du COSEPAC, et ils font profiter le Comité de leur expertise en matière de CTA.

Le Sous-comité a connu une autre année productive. Des rapports sur les sources de CTA répertoriant toutes les sources potentielles de CTA documentées pour une espèce donnée ont été préparés pour diverses espèces telles que le narval, le béluga, l’esturgeon jaune et le saumon chinook. Des rapports d’évaluation des CTA résumant le contenu pertinent des sources de CTA documentées ont été préparés pour le caribou, le béluga, l’esturgeon jaune et le saumon chinook. Ces rapports ont été préparés en vue des évaluations de la situation des espèces.

Le Sous-comité a également examiné et mis à jour le Manuel des opérations et des procédures du COSEPAC et la page FAQ du site Web du COSEPAC. Il a également entrepris les projets spéciaux suivants :

Le COSEPAC adresse des remerciements sincères aux présidents et aux membres du Sous-comité des CTA en reconnaissance de l’engagement de tous les instants dont ils font preuve pour assurer l’intégration des meilleures données disponibles au processus d’évaluation du COSEPAC.

Sous-comités de spécialistes des espèces

Les sous-comités de spécialistes des espèces du COSEPAC partagent leur expertise avec le Comité. Chaque sous-comité est dirigé par deux coprésidents, et ses membres sont des spécialistes canadiens reconnus des groupes taxinomiques en question et possèdent des connaissances et une expérience très vastes et ont une connaissance éprouvée des théories et pratiques liées à la conservation des espèces sauvages. Les membres des sous-comités de spécialistes proviennent du secteur universitaire, d’organismes provinciaux de la faune, de musées, de centres de données sur la conservation et d’autres sources d’expertise sur les espèces canadiennes. Ils aident les coprésidents à élaborer les listes d’espèces candidates à une évaluation, font préparer des rapports de situation sur les espèces prioritaires, révisent les rapports pour en assurer l’exactitude scientifique et l’intégralité et recommandent au COSEPAC un statut pour chaque espèce. À l’heure actuelle, le COSEPAC compte 10 sous-comités de spécialistes des espèces : amphibiens et reptiles, arthropodes, oiseaux, poissons d’eau douce, poissons marins, mammifères marins, mollusques, mousses et lichens, mammifères terrestres et plantes vasculaires.

De plus amples renseignements sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.cosewic.gc.ca.

Chaque année, les sous-comités de spécialistes des espèces se réunissent une ou deux fois à différents endroits au Canada ou par téléconférence. Au cours des réunions en personne, des observateurs sont invités et des séances d’information publiques sont parfois organisées.

En plus de veiller en permanence à ce que les rapports de situation présentés à chacune des réunions d’évaluation des espèces sauvages du COSEPAC soient d’excellente qualité, les Sous-comités des espèces ont entrepris un certain nombre de projets connexes. Par exemple, le Sous-comité de spécialistes des arthropodes a préparé un rapport sur des crustacés qui a été présenté lors de la réunion du COSEPAC en novembre 2012. Le Sous-comité de spécialistes des mollusques a poursuivi ses travaux d’élaboration liés aux projets suivants : guide de terrain électronique sur les moules d’eau douce, répertoire des ouvrages traitant de la conservation des mollusques, liste des espèces de mollusques présentes au Canada et répertoire des ouvrages traitant des effets des espèces envahissantes de vers de terre sur les gastéropodes terrestres.

En vue de la prochaine évaluation du béluga, le Sous-comité de spécialistes des mammifères marins a commandé dans le cadre d’un contrat la préparation d’un rapport sur la structure d’unités désignables de l’espèce qui sera soumis pour approbation à la réunion d’évaluation des espèces sauvages du COSEPAC au printemps 2015. Une fois que la structure d’unités désignables aura été déterminée, l’évaluation de la situation des unités désignables sera achevée.

Le COSEPAC est conscient du rôle extrêmement important joué par les membres des sous-comités de spécialistes des espèces, qui offrent bénévolement leur temps et leurs compétences.

L’article 19 de la LEP stipule que « le COSEPAC peut établir des règles régissant la tenue de ses réunions et la conduite de ses activités en général. »

Pour mener à bien ses activités, le COSEPAC se réfère à un manuel complet des opérations et des procédures qui est revu par le Sous-comité sur les opérations et les procédures entre chaque réunion d’évaluation des espèces sauvages. Le Sous-comité détermine les changements requis et les soumet au Comité pour approbation. Au cours de la période de déclaration, le Sous-comité a mis à jour le Manuel des opérations et des procédures afin de refléter un certain nombre de changements mineurs apportés aux procédures du COSEPAC, dont les plus importants sont les suivants :

Sur approbation du CCCEP, le COSEPAC continuera de veiller à ce que ses procédures soient conformes aux orientations énoncées dans son Manuel des opérations et des procédures.

Les groupes de travail jouent un rôle essentiel au sein du Comité, car ils font en sorte que les opérations et procédures du COSEPAC sont efficientes, efficaces et appliquées rigoureusement et assurent le maintien de la qualité et de l’uniformité des évaluations du statut et des autres mécanismes du COSEPAC.

Ce groupe de travail est actif avant et après chacune des réunions d’évaluation des espèces sauvages et a pour mandat de préparer les communiqués de presse.

Le Groupe de travail sur les critères est chargé de surveiller les changements apportés aux critères de la liste rouge de l’UICN afin d’être en mesure de modifier en conséquence les critères d’évaluation du COSEPAC, le cas échéant. Le Groupe de travail est également responsable de l’élaboration et de l’application du « Calculateur des menaces » établi d’après un modèle de l’UICN. Cet outil est maintenant régulièrement utilisé dans presque toutes les évaluations des espèces sauvages et a été intégré aux rapports de situation des espèces. Le calculateur des menaces permet une analyse quantitative des menaces pesant sur chaque espèce, et son inclusion facilite le processus d’évaluation des espèces sauvages. Un atelier sur les critères visant principalement à préciser les modalités d’utilisation du calculateur des menaces a été organisé par Dave Fraser, membre de la Colombie-Britannique et président du Groupe de travail sur les critères, avant la réunion d’évaluation des espèces sauvages tenue au printemps 2013 à Winnipeg, au Manitoba. Cet atelier a été organisé tout particulièrement à l’intention des nouveaux membres et des membres du sous-comité dans la région. Dave Fraser a également livré un exposé sur le calculateur des menaces aux membres du Sous-comité des CTA lors de sa réunion de juin 2012, à Chase, en Colombie-Britannique.

Le COSEPAC a mis sur pied et chargé un groupe de travail présidé par Dave Fraser de revoir les lignes directrices régissant l’établissement de la liste des espèces candidates à une évaluation par le COSEPAC, le classement des espèces par ordre de priorité et la documentation de cette liste (annexe E1 du Manuel des opérations et des procédures du COSEPAC). Le COSEPAC utilisait la version courante de ces lignes directrices depuis 2006, et compte tenu de l’importance que revêt la désignation des espèces candidates à une évaluation, il a jugé qu’une révision de ces lignes s’imposait. Un certain nombre de changements ont été proposés et examinés, et une version révisée définitive de l’annexe E1 sera soumise pour approbation à la réunion d’évaluation des espèces sauvages en novembre 2013.

Sous la supervision du Groupe de travail sur le regroupement des espèces, présidé par Patrick Nantel de Parcs Canada, le COSEPAC a récemment produit ses premiers rapports de situation ciblant plusieurs espèces. Les rapports sur la teigne du yucca et le yucca glauque ont été préparés conjointement et évalués individuellement lors de la réunion d’évaluation des espèces sauvages du printemps 2013. De la même façon, les informations portant sur trois espèces de chauves-souris candidates à une évaluation en novembre 2013 sont réunies dans un seul rapport de situation. Le Groupe de travail supervisera également la préparation d’un rapport évaluant les menaces écosystémiques pesant sur 32 espèces présentes dans la portion sud de la vallée de l’Okanagan dont la situation doit être réévaluée sous peu.

Dans la mesure où les ressources le permettaient, le COSEPAC et ses présidents ont fait tout ce qui était en leur pouvoir au fil des ans pour informer les gestionnaires et le grand public sur le travail du Comité.

Durant la présente période de déclaration, le COSEPAC a émis deux communiqués de presse exposant les conclusions des réunions d’évaluation des espèces sauvages de l’automne 2012 et du printemps 2013. Le lecteur pourra trouver ces communiqués de presse sur le site Web du COSEPAC.

À la suite de chacune des réunions d’évaluation des espèces sauvages susmentionnées, la présidente du COSEPAC a communiqué par téléconférence avec le Comité des directeurs canadiens de la faune, de même qu’avec des représentants des conseils de gestion des ressources fauniques et des membres du CANEP.

La présidente du COSEPAC, Marty Leonard (Ph.D.), a assisté à des réunions dans le cadre desquelles elle a livré les allocutions et présentations suivantes sur le travail du Comité :

Marty Leonard, présidente du COSEPAC, et Donna Hurlburt, coprésidente du Sous-comité des CTA, ont participé en mars 2013 à un atelier sur les espèces en péril organisé par le bureau de négociation Kwilmu’kw Maw-klusuaqn (Initiative sur les droits des Mi’kmaq). Donna Hulburt y a présenté un exposé au nom du COSEPAC sur la structure et le mandat du Comité et sur les activités du Sous-comité des CTA.

Marty Leonard et Justina Ray, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des mammifères terrestres, ont participé en avril 2013 à une réunion du sous-comité du Comité consultatif sur les espèces en péril à Ottawa. Cette réunion portait sur la désignation des espèces en vue des initiatives de rétablissement. Marty Leonard a décrit le processus utilisé par COSEPAC pour établir la liste de priorité des espèces candidates à une évaluation.

L’article 16 de la LEP stipule que (1) le COSEPAC se compose de membres nommés par le ministre après consultation du Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril et des experts et organismes d’experts – telle la Société royale du Canada – qui, de l’avis du ministre, possèdent l’expertise appropriée. (2) Chaque membre du COSEPAC possède une expertise liée à une discipline telle que la biologie de la conservation, la dynamique des populations, la taxinomie, la systématique ou la génétique, soit aux connaissances des collectivités des collectivités ou aux connaissances traditionnelles des peuples autochtones en matière de conservation des espèces sauvages. (3) Les membres sont nommés pour des mandats renouvelables d’au plus quatre ans.

Une liste à jour des membres du COSEPAC est disponible sur le site Web du COSEPAC.

Les membres des gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux sont recommandés au ministre fédéral de l’Environnement par les compétences.

Les coprésidents du Sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones, de même que tous les membres de ce sous-comité, sont nommés par le ministre de l’Environnement sur recommandation d’organisations autochtones nationales. Les membres choisissent leurs coprésidents parmi leurs rangs et recommandent leur nomination à ce poste au ministre de l’Environnement.

Les coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et les membres scientifiques non gouvernementaux sont recommandés par le COSEPAC au ministre de l’Environnement au terme d’un examen approfondi des candidatures.

Entre le 23 janvier et le 20 février 2013, des appels de candidatures pour sept postes de coprésidents de sous-comités de spécialistes d’espèces dont le mandat se termine le 31 décembre 2013 ont été affichés sur le site Web du COSEPAC. Au terme de la période d’appel de candidatures, des comités de sélection formés de membres du COSEPAC et de membres de sous-comités de spécialistes d’espèces pertinents ont été formés, et les demandes ont été étudiées conformément aux procédures de sélection des membres établies dans le Manuel des opérations et des procédures du COSEPAC. Les présidents de chaque comité de sélection ont présenté leurs rapports évaluant les forces et les faiblesses de chaque candidat. Ces rapports ont été examinés lors de la réunion d’évaluation des espèces sauvages du printemps 2013. Les candidats ont été évalués par les membres du COSEPAC, et leurs noms et leur CV ont été soumis au ministre fédéral de l’Environnement et au CCCEP en juin 2013.

De tous les groupes taxinomiques, c’est celui des plantes vasculaires qui englobent le plus grand nombre d’espèces désignées en péril par le COSEPAC depuis la création de ce dernier (190 espèces sur 691 évaluées). Les coprésidents du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires ont eu la responsabilité de superviser la préparation non seulement de rapports de situation pour les nouvelles espèces mais aussi la mise à jour des rapports de situation de nombreuses espèces déjà évaluées afin de respecter l’exigence de la LEP prévoyant une révision du statut de chaque espèce tous les dix ans. Cette exigence a imposé et continue d’imposer une charge de travail considérable aux coprésidents du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires. Dans le but d’alléger leur tâche, le COSEPAC a approuvé lors de sa réunion d’évaluation des espèces sauvages du printemps 2013 une proposition prévoyant la nomination d’un coprésident additionnel au sein du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires.

Présumant de l’assentiment du CCCEP, le COSEPAC amorcera le processus de nomination d’un troisième coprésident du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires une fois que les candidats auront été sélectionnés.

En vertu du paragraphe 25(1) de la LEP, le COSEPAC doit, dès qu’il termine l’évaluation de la situation d’une espèce sauvage, en fournir une copie, motifs à l’appui, au ministre et au Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril. Une copie doit également en être mise dans le registre public.

On trouvera à l'annexe I la liste des espèces sauvages évaluées depuis le dernier rapport annuel, le statut attribué à chaque espèce, la justification des désignations (et les incertitudes, le cas échéant) ainsi que les critères du COSEPAC accompagnés des codes alphanumériques.

Les rapports de situation sont disponibles dans les deux langues officielles dans le Registre public de la LEP.

Conformément au paragraphe 25(2) de la LEP, le COSEPAC doit établir annuellement une liste complète des espèces sauvages dont la situation a été évaluée depuis l’entrée en vigueur du présent article et veiller à ce qu’une copie en soit mise dans le registre.

Pour obtenir la liste complète de toutes les espèces sauvages évaluées par le COSEPAC depuis sa création jusqu’au mois de mai 2012, consulter la publication intitulée Espèces sauvages canadiennes en péril, disponible dans le Registre public de la LEP.

Annexes
1 – Résultats des évaluations des espèces sauvages

Les résultats sont regroupés selon le taxon, puis selon la catégorie de statut. L’aire d'occurrence au Canada (par province, territoire ou océan) et l’historique des désignations de statut sont fournis pour chaque espèce sauvage.

Blaireau d'Amérique de la sous-espèce jacksoni
Taxidea taxus jacksoni
En voie de disparition
Critères d'évaluation : D1
Justification de la désignation : Il reste moins de 200 de ces grosses belettes dans le sud-ouest de l'Ontario, où elles sont vulnérables aux changements dans l'utilisation des terres et à la mortalité causée par les collisions avec des véhicules. De récents relevés laissent croire que la population est stable, mais les menaces demeurent ou sont en hausse (p. ex. la densité routière) et la population demeure en péril.
Répartition : ON
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « non en péril » en 1979. Chacune des sous-espèces a été désignée séparément en mai 2000. La sous-espèce jacksoni a été désignée « en voie de disparition ». Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Blaireau d'Amérique de la sous-espèce jeffersonii
Taxidea taxus jeffersonii
En voie de disparition
Population de l'Ouest
Critères d'évaluation : D1
Justification de la désignation : Moins de 250 blaireaux matures vivent dans la région de la vallée de l’Okanagan et de la région de Cariboo où ils sont vulnérables aux menaces croissantes de mortalité causée par les collisions avec des véhicules et la perte d’habitat associée à la modification des milieux ouverts en milieu urbain ou forestier.
Répartition : BC
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une seule unité et a été désignée « non en péril » en 1979. Chacune des sous-espèces a été désignée séparément en mai 2000; la sous-espèce jeffersonii a été désignée « en voie de disparition ». En novembre 2012, la sous-espèce jeffersonii a par la suite été divisée en deux autres populations (population de l'ouest et population de l'est) et la population de l'ouest a été désignée « en voie de disparition ».

Blaireau d'Amérique de la sous-espèce jeffersonii
Taxidea taxus jeffersonii
En voie de disparition
Population de l'Est
Critères d'évaluation : D1
Justification de la désignation : Aussi peu que 100 blaireaux matures vivent dans la région de East Kootenay où ils sont vulnérables aux menaces croissantes des collisions avec des véhicules. La perte des milieux ouverts en raison de la succession forestière et du développement urbain a pour résultat un déclin continu de l’habitat.
Répartition : BC
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une seule unité et a été désignée « non en péril » en 1979. Chacune des sous-espèces a été désignée séparément en mai 2000; la sous-espècejeffersonii a été désignée « en voie de disparition ». En novembre 2012, la sous-espècejeffersonii a par la suite été divisée en deux autres populations (population de l'ouest et population de l'est) et la population de l'est a été désignée « en voie de disparition ».

Blaireau d'Amérique de la sous-espèce taxus
Taxidea taxus taxus
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Dans les Prairies, ce mammifère fait l’objet d’une activité de trappage, mais aussi d’une mortalité non réglementée et non surveillée causée par les propriétaires fonciers ainsi que par l’application de rodenticides. Le manque de suivi de la mortalité totale, la quantité limitée d’habitat dans les terres cultivées, la menace continue de collisions avec des véhicules sur les routes, et l’utilisation prévue de strychnine engendrent des préoccupations pour l’espèce dans une grande partie de son aire de répartition.
Répartition : AB SK MB ON
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « non en péril » en 1979. Chacune des sous-espèces a été désignée séparément en mai 2000; la sous-espèce taxus a été désignée « non en péril ». Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Grive des bois
Hylocichla mustelina
Menacée
Critères d'évaluation : A2b
Justification de la désignation : Au Canada, cette espèce qui niche en forêt a subi d'importants déclins à court et à long terme dans l’abondance de la population. L'espèce est menacée par la perte d'habitat dans ses aires d'hivernage et par la fragmentation et la dégradation de l'habitat dans ses aires de reproduction. Elle fait aussi l’objet de taux élevés de prédation des nids et de parasitisme par le vacher, tous deux associés à la fragmentation de l'habitat dans les aires de reproduction.
Répartition : ON QC NB NS
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2012.

Pioui de l’Est
Contopus virens
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce est l'un des oiseaux chanteurs les plus communs et les plus répandus des forêts de l'est de l'Amérique du Nord. Bien que l'espèce soit apparemment résistante à de nombreux types de modification de l'habitat, comme la plupart des autres oiseaux migrants sur de longue distance qui se nourrissent principalement d'insectes volants, elle a subi des déclins persistants au cours des 40 dernières années, à la fois au Canada et aux États-Unis. Le taux de déclin de 10 ans (25 %) répond presque aux critères associés au statut d’espèce « menacée ». Les causes du déclin sont incomprises, mais elles pourraient être liées à la perte ou à la dégradation de l’habitat dans son aire d'hivernage en Amérique du Sud ou aux changements dans la disponibilité des insectes-proies. Si le déclin de la population persiste, l'espèce pourrait devenir « menacée » dans un avenir prévisible.
Répartition : SK MB ON QC NB PE NS
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Massasauga
Sistrurus catenatus
En voie de disparition
Population carolinienne
Critères d'évaluation : B1ab(i,ii,iii,v)+2ab(i,ii,iii,v); C2a(i); D1
Justification de la désignation : La population est réduite à deux zones restreintes et très isolées faisant l’objet de menaces intenses découlant de développements avoisinants, ainsi que de l’exploitation illégale. Les sous-populations sont petites et soumises à la stochasticité génétique et démographique qui compromettent la croissance future. La qualité de l'habitat continue également de connaître un déclin.
Répartition : ON
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1991. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2002. Division en deux populations en novembre 2012. La population carolinienne a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Couleuvre mince
Thamnophis sauritus
Menacée
Population de l'Atlantique
Critères d'évaluation : C2a(i)
Justification de la désignation : De récents travaux de relevés approfondis visant à quantifier l’abondance et la répartition de ce serpent cryptique et difficile à identifier confirment que cette espèce est rare et a une très petite répartition. Cependant, on en connaît peu sur les tendances des populations. Des fluctuations dans les effectifs de la population et un déclin continu général du nombre d'individus matures sont soupçonnés; les deux augmentent la vulnérabilité aux phénomènes stochastiques. L'aménagement du littoral et les risques qu’il pose constituent une menace grandissante dans une grande partie de l'aire de répartition.
Répartition : NS
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Massasauga
Sistrurus catenatus
Menacée
Population des Grands Lacs et du Saint-Laurent
Critères d'évaluation : C2a(i)
Justification de la désignation : Le nombre d'adultes se chiffre à possiblement moins de 10 000 et il est en déclin étant donné la dégradation et la perte continues de l'habitat, un plus grand taux de mortalité sur les routes et la persécution continue de cette espèce venimeuse.
Répartition : ON
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1991. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2002.Division en deux populations en novembre 2012. La population des Grands Lacs et du Saint--Laurent a été désignée « menacée » en novembre 2012.

Couleuvre mince
Thamnophis sauritus
Préoccupante
Population des Grands Lacs
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : La population des Grands Lacs est relativement répandue et semble être localement abondante à quelques sites. Les données quantitatives sur la taille et les tendances de la population sont toutefois insuffisantes, et la plupart des renseignements sont anecdotiques et portent sur des aires protégées. La perte de l'habitat des terres humides et du littoral et la construction de routes continuent à un rythme alarmant à l'intérieur de l'aire de répartition et présentent une menace importante pour l'espèce. Si ces pertes ne sont pas renversées, l’espèce est à risque de devenir « menacée ». La mortalité routière et la perte de l'habitat sont répandues et la majeure partie de la répartition se trouve dans des zones d’habitat entourées de terres agricoles, de routes et d'aménagements du littoral.
Répartition : ON QC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Tortue géographique
Graptemys geographica
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Il n’y a eu aucune étude quantitative à long terme de cette espèce au Canada, par conséquent, il y a des indications limitées de déclins récents, de contraction de l’aire de répartition ou de la disparition de l’espèce à l’échelle locale. Cependant, la maturité tardive de cette espèce longévive, ainsi que les menaces potentielles pesant sur son habitat donnent à penser que l’espèce pourrait être vulnérable à un déclin de population. Les menaces importantes incluent la mortalité directe causée par des collisions avec des bateaux à moteurs ainsi que par une prise accessoire dans les pêches commerciales. La perte et la dégradation de l’habitat de littoral représentent une autre menace car cette tortue discrète est facilement dérangée par l’activité humaine et la navigation de plaisance, et l’aménagement du littoral perturbe les comportements de prélassement au soleil et de nidification de l’espèce. Une prédation anormalement élevée des nids par des mammifères prédateurs, particulièrement les ratons laveurs, est une autre menace. Si elles ne sont pas atténuées, ces menaces, combinées au cycle biologique de l’espèce, pourraient faire en sorte que l’espèce devienne « menacée » au Canada.
Répartition : ON QC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Tortue musquée
Sternotherus odoratus
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce occupe les eaux peu profondes des lacs, rivières et étangs. Dans le sud-ouest de l’Ontario, l’espèce a connu un important déclin et est maintenant restreinte à quelques minuscules populations dispersées. Dans l’ensemble de son aire de répartition canadienne, cette espèce est vulnérable à une mortalité accrue des adultes et des juvéniles causée par la navigation de plaisance, l’aménagement et la perte d’habitat de littoral, et les prises accessoires. L’espèce a une maturité tardive et un taux de reproduction faible comportant de petites couvées. Depuis la dernière évaluation en 2002, un effort de relevé accru a permis de trouver plus de populations dans l’est de l’Ontario et dans les zones adjacentes au Québec. L’aire de répartition de l’espèce demeure inchangée, mais les pertes dans la moitié sud de son aire de répartition mènent presque à un statut « menacée ».
Répartition : ON QC
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2002. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Salamandre tigrée de l’Est
Ambystoma tigrinum
Disparue du pays
Population carolinienne
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette salamandre a été vue la dernière fois dans le sud de l'Ontario en 1915 à la pointe Pelée. Malgré les nombreux relevés, elle n'a pas été observée depuis ce temps et il reste très peu d'habitats convenables dans la région et les régions avoisinantes.
Répartition : ON
Historique du statut : La salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum) a été évaluée pour la première fois par le COSEPAC en novembre 2001 en tant que trois populations: population des Grands Lacs (disparue du pays), population boréale et des Prairies (non en péril), population des montagnes du Sud (en voie de disparition). En novembre 2012, la salamandre tigrée a été divisée en deux espèces séparées, soit la salamandre tigrée de l'Est (Ambystoma tigrinum) et la salamandre tigrée de l'Ouest (Ambystoma mavortium), chacune avec deux différentes populations qui ont reçu des désignations séparées. La population carolinienne de la salamandre tigrée de l'Est a été désignée « disparue du pays ».

Salamandre tigrée de l’Ouest
Ambystoma mavortium
En voie de disparition
Population des montagnes du Sud
Critères d'évaluation : B1ab(ii,iii,v)c(iv)+2ab(ii,iii,v)c(iv)
Justification de la désignation : Cette grande salamandre a une aire de répartition restreinte au sud de la Colombie-Britannique qui chevauche les zones peuplées et agricoles modifiées du sud de la vallée de l'Okanagan. L’espèce a subi une perte d'habitat de reproduction disponible en raison du drainage des terres humides, de la contamination et de l’empoissonnement. Les habitats de la salamandre sont fragmentés par les routes et l’exploitation urbaine et agricole qui continuent de s’accroître, ce qui entraîne une perturbation des voies de migration, la mortalité due à la circulation routière, et la perte d'habitat de hautes terres pour les adultes terrestres. Une augmentation des sécheresses et l’abaissement de la nappe phréatique, ainsi que l’introduction du ouaouaron, menacent également cette espèce.
Répartition : BC
Historique du statut : La salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum) a été évaluée pour la première fois par le COSEPAC en novembre 2001 en tant que trois populations: population des Grands Lacs (disparue du pays), population boréale et des Prairies (non en péril), population des montagnes du Sud (en voie de disparition). En novembre 2012, la salamandre tigrée a été divisée en deux espèces séparées, soit la salamandre tigrée de l'Est (Ambystoma tigrinum) et la salamandre tigrée de l'Ouest (Ambystoma mavortium), chacune avec deux différentes populations qui ont reçu des désignations séparées. La population des montagnes du Sud de la salamandre tigrée de l'Ouest a été désignée « en voie de disparition ».

Crapaud de l'Ouest
Anaxyrus boreas
Préoccupante
Population non-chantante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce a fait l’objet de déclins et de disparitions de populations dans la partie sud de son aire de répartition en Colombie-Britannique, ainsi qu'aux États-Unis. Les crapauds sont particulièrement sensibles à la maladie cutanée émergente causée par le champignon de type chytride des amphibiens, qui est lié aux déclins mondiaux des amphibiens. Elle est relativement intolérante à l'expansion urbaine, à la conversion de l'habitat à des fins agricoles et à la fragmentation de l'habitat résultant de l’extraction des ressources ainsi que des réseaux routiers. Les caractéristiques du cycle de vie, y compris la reproduction peu fréquente des femelles, l’agrégation à des sites de reproduction collectifs traditionnellement utilisés, et la migration entre les sites de reproduction rendent les populations vulnérables à la dégradation et à la fragmentation de l'habitat. L’espèce demeure répandue, mais en se fondant sur les vulnérabilités et les menaces connues, des déclins sont soupçonnés et prévus.
Répartition : YT NT BC AB
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « préoccupante » en novembre 2002. Division en deux populations en novembre 2012. La population non-chantante a été désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Crapaud de l'Ouest
Anaxyrus boreas
Préoccupante
Population chantante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Presque toute l'aire de répartition de cette population chantante est au Canada. Les crapauds sont particulièrement sensibles à la maladie cutanée émergente causée par le champignon de type chytride des amphibiens, qui est lié aux déclins mondiaux des amphibiens. Cette espèce est relativement intolérante à l'expansion urbaine, à la conversion de l'habitat à des fins agricoles et à la fragmentation de l'habitat résultant de l’extraction des ressources ainsi que des réseaux routiers. Les caractéristiques du cycle de vie, y compris la reproduction peu fréquente des femelles, l’agrégation à des sites de reproduction collectifs traditionnellement, utilisés et la migration entre les sites de reproduction rendent les populations vulnérables à la dégradation et à la fragmentation de l'habitat. Cette espèce demeure répandue dans la majeure partie de son aire historique en Alberta et étend peut-être son aire de répartition vers l'est. Toutefois, en se fondant sur les vulnérabilités et les menaces connues, des déclins sont soupçonnés et prévus.
Répartition : BC AB
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « préoccupante » en novembre 2002. Division en deux populations en novembre 2012. La population chantante a été désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Salamandre tigrée de l’Ouest
Ambystoma mavortium
Préoccupante
Population boréale et des Prairies
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette grande salamandre demeure largement répandue dans les provinces des Prairies, mais elle fait face à de nombreuses menaces posées par la perte et la fragmentation de l'habitat, l'empoissonnement et des maladies émergentes, telles que le virus Ambystoma tigrinum qui peut provoquer la décimation de populations locales. Les habitats de salamandres sont de plus en plus fragmentés par l’exploitation agricole, pétrolière et gazière, et les infrastructures et les routes qui y sont associées. La perturbation des voies de migration, la mortalité due à la collision routière et la détérioration ainsi que la perte d'habitat de reproduction et de hautes terres pour les adultes et juvéniles terrestres engendrent des préoccupations envers l’espèce dans une grande partie de son aire de répartition canadienne.
Répartition : AB SK MB
Historique du statut : La salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum) a été évaluée pour la première fois par le COSEPAC en novembre 2001 en tant que trois populations: population des Grands Lacs (disparue du pays), population boréale et des Prairies (non en péril), population des montagnes du Sud (en voie de disparition). En novembre 2012, la salamandre tigrée a été divisée en deux espèces séparées, soit la salamandre tigrée de l'Est (Ambystoma tigrinum) et la salamandre tigrée de l'Ouest (Ambystoma mavortium), chacune avec deux différentes populations qui ont reçu des désignations séparées. La population boréale et des Prairies de la salamandre tigrée de l'Ouest a été désignée « préoccupante ».

Bar rayé
Morone saxatilis
En voie de disparition
Population de la baie de Fundy
Critères d'évaluation : B2ab(iii)
Justification de la désignation : Ce poisson de grande taille se trouve à une seule localité de frai connue où il continue d’être vulnérable à l'exploitation liée à la pêche récréative, aux prises accessoires dans les pêches commerciales et au braconnage. La dégradation de l'habitat continue dans les zones où l’on retrouvait historiquement des populations de frayeurs, ce qui limite le potentiel de rétablissement.
Répartition : NB NS Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2004. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Bar rayé
Morone saxatilis
En voie de disparition
Population du fleuve Saint-Laurent
Critères d'évaluation : B1ab(iii)
Justification de la désignation : Cette population a été évaluée comme étant « disparue du pays » en 2004 et fait l’objet d’un effort de réintroduction, par l’utilisation d’individus de la rivière Miramichi, ce qui a entraîné une reproduction naturelle, une certaine augmentation de l'abondance et une augmentation de la répartition. Il est toutefois difficile de déterminer si la population est autosuffisante sans l'apport supplémentaire continu. La population est vulnérable aux prises accessoires dans les pêches commerciales, et bien que la menace liée au dragage ait été réduite, elle est toujours présente.
Répartition : QC Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « disparue du pays » en novembre 2004. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Brosme
Brosme brosme
En voie de disparition
Critères d'évaluation : A2b
Justification de la désignation : Cette espèce est un grand poisson de fond à croissance lente qui réside dans le golfe du Maine et le plateau néo-écossais, et qui fait l’objet d’un déclin continu depuis 1970. La partie de la population correspondant aux individus matures a chuté d'environ 85 % au cours de trois générations. Il existe également de solides indications que sa zone d'occupation a connu un déclin considérable. La taille moyenne des poissons a également connu un déclin, ce qui correspond à un déclin de l'abondance. Les efforts de gestion limités n'ont pas été efficaces pour mettre un frein au déclin.
Répartition : Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2003. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Esturgeon blanc
Acipenser transmontanus
En voie de disparition
Population du cours supérieur du fleuve Fraser
Critères d'évaluation : C1
Justification de la désignation : Ce poisson de grande taille se trouve dans un faible nombre de localités dans le cours supérieur du fleuve Fraser. L’espèce a connu un déclin considérable au cours du dernier siècle (pour atteindre environ 1300 adultes), et ce déclin continuera probablement en raison de la dégradation localisée de l'habitat et de l'échec du recrutement.
Répartition : BC
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « préoccupante » en avril 1990. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2003. Division en quatre populations en novembre 2012. La population du cours supérieur du fleuve Fraser a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Esturgeon blanc
Acipenser transmontanus
En voie de disparition
Population du cours supérieur du fleuve Columbia
Critères d'évaluation : A3bc+4bc; C1+2a(ii); E
Justification de la désignation : Ce poisson de grande taille se trouve dans un faible nombre de localités (5) dans le cours supérieur du fleuve Columbia. L’espèce a connu un déclin considérable au cours du dernier siècle, diminuant à moins de 850 adultes, en raison de la fragmentation et de la dégradation de l'habitat, ainsi que de l'échec du recrutement. La modélisation prédit un risque de disparition de la population de 80 % d’ici les deux prochaines générations.
Répartition : BC
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « préoccupante » en avril 1990. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2003. Division en quatre populations en novembre 2012. La population du cours supérieur du fleuve Columbia a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Esturgeon blanc
Acipenser transmontanus
En voie de disparition
Population du cours supérieur de la rivière Kootenay
Critères d'évaluation : A3bc+4bc; C1+2a(ii); E
Justification de la désignation : Ce poisson de grande taille se trouve dans seulement une ou deux localités dans le cours supérieur de la rivière Kootenay. L’espèce a connu un déclin considérable au cours du dernier siècle, diminuant à moins de 1000 adultes, en raison de la fragmentation et de la dégradation de l'habitat, ainsi que de l’échec du recrutement. La modélisation prédit un risque de disparition de la population de 80 % d’ici les deux prochaines générations.
Répartition : BC
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « préoccupante » en avril 1990. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2003. Division en quatre populations en novembre 2012. La population du cours supérieur de la rivière Kootenay a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Esturgeon blanc
Acipenser transmontanus
Menacée
Population du cours inférieur du fleuve Fraser
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation : Ce poisson de grande taille se trouve dans une petite zone et un petit nombre de localités dans la vallée du bas Fraser. Il a connu un important déclin en matière d’abondance au cours des 100 dernières années et, bien que l'abondance des adultes semble maintenant être stable ou en légère hausse, la dégradation de l'habitat continue et l’espèce fait l’objet d’une mortalité due aux prises accessoires dans le cadre de la pêche commerciale du saumon ainsi que d’une mortalité associée à une pêche récréative avec remise à l’eau grandissante.
Répartition : BC
Historique du statut : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « préoccupante » en avril 1990. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2003. Division en quatre populations en novembre 2012. La population du cours inférieur du fleuve Fraser a été désignée « menacée » en novembre 2012.

Loup à tête large
Anarhichas denticulatus
Menacée
Critères d'évaluation : Correspond aux critères de la catégorie « en voie de disparition », A2b, mais est désignée « menacée », A2b, car il y a eu de légères augmentations de l'abondance et de la zone d'occupation dans la majeure partie de l'aire de répartition depuis le début des années 2000.
Justification de la désignation : Cette espèce a subi des déclins importants dans les années 1980 en matière d'abondance et de l’étendue de l'aire de répartition. Au cours de la décennie qui a suivi, il y a eu peu de changement, mais depuis 2002 environ, il y a eu de légères augmentations de l’étendue de l'aire de répartition et de l'abondance. Ces augmentations sont survenues en parallèle avec les mesures de rétablissement, y compris la remise à l’eau obligatoire des individus capturés comme prise accessoire. Ces récentes augmentations sont encourageantes, mais l'espèce est toujours à des niveaux très bas comparativement à ceux indiqués dans les premiers relevés de recherche dans les années 1970. Même s'il y a eu une baisse générale du niveau de pêche dans son aire de répartition, le rétablissement de l'espèce est peut-être toujours limité par les prises accessoires dans les activités de pêche en eaux profondes où elle se trouve.
Répartition : Océan Arctique Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2001. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Loup tacheté
Anarhichas minor
Menacée
Critères d'évaluation : Correspond aux critères de la catégorie « en voie de disparition », A1b, mais est désignée « menacée », A1b, car il y a eu des augmentations de l'abondance et de la zone d'occupation depuis le milieu des années 1900, en parallèle avec une réduction de la menace liée à la pêche.
Justification de la désignation : Cette espèce a subi d'importants déclins de la fin des années 1970 jusqu'au milieu des années 1990, mais depuis ce temps, elle a connu un certain rétablissement dans la majeure partie de son aire de répartition canadienne. Ce rétablissement est indiqué par une augmentation de l'abondance et de la zone d'occupation. Ces augmentations surviennent en parallèle avec une réduction de la pêche de fond qui avait une forte incidence sur les prises accessoires de cette espèce, ainsi qu'avec l'introduction de mesures de rétablissement dont la remise à l’eau obligatoire. Ces augmentations récentes sont encourageantes, mais les niveaux de population de l'espèce sont toujours faibles comparativement à ceux des premiers relevés de recherche.
Répartition : Océan Arctique Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2001. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Meunier de Salish
Catostomus sp. cf.catostomus
Menacée
Critères d'évaluation : D2
Justification de la désignation : Ce petit poisson a une aire de répartition restreinte et fragmentée dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique où il est susceptible à un déclin continu de la qualité de son habitat. Une amélioration du statut, qui était celui d'espèce « en voie de disparition », découle d'une légère augmentation du nombre de localités connues (de 9 à 14), dont une que l’on croyait disparue, et de certaines améliorations de la qualité de l'habitat dans des zones faisant l’objet de restauration.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 1986. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2002. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en novembre 2012.

Omble à tête plate
Salvelinus confluentus
Menacée
Populations des rivières Saskatchewan et Nelson
Critères d'évaluation : A4de
Justification de la désignation : Ce poisson d'eau douce est largement réparti à l’est des montagnes Rocheuses. Il s'agit d'une espèce à croissance lente et à maturation tardive qui prospère dans les eaux pures froides et qui souvent requiert de longues voies de migration sans obstruction reliant l’habitat de frai et l’habitat des adultes. Les contractions de l’aire de répartition historique limitent maintenant les populations aux contreforts et aux versants est des montagnes Rocheuses, probablement en réponse à une détérioration de l’habitat et à une connectivité réduite des habitats en raison des barrages érigés sur les plus grandes rivières. Aucune population n’est abondante et plus de la moitié montrent des signes de déclin. Les principales menaces persistantes pesant sur ces populations incluent la compétition et l’hybridation avec l'omble de fontaine non indigène et des augmentations de la température de l’eau d’origine climatique. Bien que la prise légale ait été éliminée, la capturabilité de cette espèce est élevée et elle est donc probablement vulnérable à la mortalité découlant de la pêche avec remise à l’eau dans de nombreux secteurs qui sont accessibles aux pêcheurs récréatifs. Par conséquent, un déclin total de l’abondance de plus de 30 % au cours des trois prochaines générations est prévu.
Répartition : AB
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2012.

Bar rayé
Morone saxatilis
Préoccupante
Population du sud du golfe Saint-Laurent
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : L'abondance de ce poisson de grande taille s’est fortement accrue récemment, mais cette espèce n’est connue que dans une seule localité de frai, et la population continue d’être vulnérable à des taux élevés de braconnage ainsi qu’aux prises accessoires dans les pêches légales.
Répartition : QC NB PE NS Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2004. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Loup Atlantique
Anarhichas lupus
Préoccupante
Critères d'évaluation : Correspond aux critères de la catégorie « menacée », A1b, mais est désignée « préoccupante » car il y a eu des augmentations de l'abondance et de la zone d'occupation depuis le milieu des années 1990, en parallèle avec une réduction de la menace liée à la pêche.
Justification de la désignation : Cette espèce a subi des déclins marqués et ce en matière d'abondance et de zone d'occupation des années 1980 jusqu'au milieu des années 1990, dans la majeure partie de son aire de répartition, y compris son bastion historique dans les eaux à l'est et au nord de Terre-Neuve. Depuis, elle a connu une augmentation en matière d’abondance et de zone d’occupation. Ces augmentations récentes sont encourageantes, mais l’abondance de l'espèce demeure faible comparativement à celle du début des années 1980. Les augmentations de population ont probablement été aidées par la réduction de la pêche commerciale, dans le cadre de laquelle l’espèce est une prise accessoire. L'abondance a continué de faire l’objet d’un déclin sur le plateau néo-écossais et dans le sud du golfe du Saint-Laurent, où il y a eu historiquement moins d'individus que dans les zones à l'est et au nord.
Répartition : Océan Arctique Océan Atlantique
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2000. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2012.

Omble à tête plate
Salvelinus confluentus
Préoccupante
Populations de la côte sud de la Colombie-Britannique
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Ce poisson d'eau douce existe dans cinq grands réseaux fluviaux dans cette région. La taille des populations dans trois des rivières est inconnue, mais elle n'est probablement pas grande. Il s'agit d'une espèce à croissance lente et à maturation tardive qui prospère dans les eaux pures froides, et de nombreuses populations requièrent de longues voies de migration sans obstruction reliant l’habitat de frai et l’habitat des adultes. L'espèce est donc particulièrement vulnérable à la dégradation de l'habitat, à la fragmentation des réseaux fluviaux par les barrages, aux effets néfastes découlant de l'envahissement par l'omble de fontaine non indigène, ainsi qu’à la surexploitation. Le cycle biologique anadrome observé dans ces populations est unique chez cette espèce.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Omble à tête plate
Salvelinus confluentus
Préoccupante
Populations de l'ouest de l'Arctique
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Ce poisson d'eau douce est largement réparti dans l'ensemble du bassin versant de l'Arctique de l'ouest, quoique les populations n'y soient jamais abondantes. Il existe des zones où il y a des indications d’un déclin du nombre d’individus et de la répartition de l'espèce, mais il y a un manque d'estimations quantitatives pour l'ensemble de l'aire de répartition. Il s'agit d'une espèce à croissance lente et à maturation tardive qui prospère dans les eaux pures froides, et de nombreuses populations requièrent de longues voies de migration sans obstruction reliant l’habitat de frai et l’habitat des adultes. L'espèce est donc particulièrement vulnérable à la dégradation de l'habitat, à la fragmentation des réseaux fluviaux par les barrages, aux effets néfastes découlant de l'envahissement par l'omble de fontaine non indigène, ainsi qu’à la surexploitation, mais ces menaces sont localisées dans son aire de répartition.
Répartition : YT NT BC AB
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Omble à tête plate
Salvelinus confluentus
Non en péril
Populations du Pacifique
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Ce poisson d'eau douce est largement réparti dans l'ensemble des bassins versants du Pacifique. Quoique les populations ne soient jamais abondantes, il existe de nombreuses populations dispersées dans cette région. Dans l'ensemble, il n'y a pas de signes d’un déclin de l'abondance des adultes matures et de la répartition. Bien qu’il s’agisse d'une espèce à croissance lente et à maturation tardive qui prospère dans les eaux pures froides et qui requiert des voies de migration sans obstruction reliant l’habitat de frai et l’habitat des adultes, le niveau de risque est évalué comme étant faible dans ces populations.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « non en péril » en novembre 2012.

Omble à tête plate
Salvelinus confluentus
Données insuffisantes
Populations de la partie supérieure du bassin versant du fleuve Yukon
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Ce poisson d'eau douce serait réparti dans la partie supérieure du bassin versant du fleuve Yukon, mais aucune information n'est disponible sur la taille et les tendances des populations. Il s'agit d'une espèce à croissance lente et à maturation tardive qui prospère dans les eaux pures froides, et de nombreuses populations requièrent de longues voies de migration sans obstruction reliant l’habitat de frai et l’habitat des adultes. En général, l'espèce est vulnérable à la dégradation de l'habitat, à la fragmentation des réseaux fluviaux par les barrages et à la surexploitation, mais les menaces précises pesant sur ces populations sont en grande partie inconnues et probablement mineures dans ce bassin hydrographique éloigné.
Répartition : YT BC
Historique du statut : Espèce étudiée en novembre 2012 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».

Gomphe riverin
Stylurus amnicola
En voie de disparition
Population des plaines des Grands Lacs
Critères d'évaluation : B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v)
Justification de la désignation : Cette population de libellules est restreinte à deux petits ruisseaux qui se jettent dans le lac Érié. L’impact d’une variété de menaces a été déterminé comme étant très élevé, suggérant qu’il pourrait y avoir un déclin considérable au cours de la prochaine décennie. Les menaces incluent le retrait d’eau des ruisseaux, la pollution, et les espèces exotiques envahissantes de poissons qui se nourriraient des larves de libellules.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Hespérie tachetée
Erynnis martialis
En voie de disparition
Population des plaines des Grands Lacs
Critères d'évaluation : B2ab(i,ii,iii,iv,v)
Justification de la désignation : La population est disparue du Québec et occupe maintenant quelques localités isolées dans le sud de l’Ontario, dont le nombre continue de connaître un déclin. Les effectifs de la population sont aussi en déclin. L’espèce est menacée principalement par la fragmentation de l’habitat, mais également par la perte et la dégradation de l’habitat en raison, par exemple, du développement, de la succession naturelle, de la suppression des feux et du broutage intensif par les cerfs.
Répartition : ON QC
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Hespérie tachetée
Erynnis martialis
En voie de disparition
Population boréale
Critères d'évaluation : B2ab(i,ii,iii,iv,v)
Justification de la désignation : Ce papillon est en déclin dans toute son aire de répartition nord-américaine. Au Canada, cette population particulière est restreinte à une petite zone de pinèdes dans le sud-est du Manitoba. Toutes les localités sont menacées. Une localité devrait être inondée d’ici dix ans et les quatre autres pourraient connaître des déclins de population considérables en raison de la succession forestière naturelle. L’habitat de l’espèce à toutes les localités pourrait faire l’objet d’une pulvérisation de Btk pour lutter contre la spongieuse. Tous les sites actuellement non documentés connaîtront probablement une gamme similaire de menaces.
Répartition : MB
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Cicindèle à grandes taches de Gibson
Cicindela formosa gibsoni
Menacée
Critères d'évaluation : E
Justification de la désignation : Cette sous-espèce très restreinte, dont la plupart des populations sont au Canada, nécessite des zones de dunes dégagées. Cet habitat est en déclin dans les Prairies par suite de la tendance à la stabilisation des dunes. La perte de processus écologiques historiques comme l'érosion provoquée par les bisons, les feux, et les activités de la population autochtone, ainsi que les accélérateurs possibles tels que l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère, le dépôt d’azote, et les espèces végétales exotiques envahissantes, peuvent aussi être des facteurs importants dans la réduction des zones de sable dégagées. Il y aurait moins de 73 sites et une possibilité de disparition de 10 % d’ici les 100 prochaines années selon les taux de déclin des dunes dégagées.
Répartition : AB SK
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2012.

Criquet de l'armoise
Hypochlora alba
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce distinctive est restreinte à la prairie mixte sèche dans l’extrême sud de la Saskatchewan et dans le sud-ouest du Manitoba. La majeure partie de la population canadienne se trouve dans quelques sites seulement; de très petites populations se trouvant dans un grand nombre d'entre eux. Il y a des indications qu’il y a eu un déclin dans la partie ouest de l’aire de répartition. Un certain nombre de menaces ont été documentées incluant la conversion de prairies en prairies artificielles, l’utilisation de pesticides et le surpâturage. Le réétablissement de populations perdues et l’immigration de source externe sont limités par le fait que cette espèce est principalement incapable de vol, bien qu’une partie de l’habitat canadien soit continue avec l’habitat de l’autre côté de la frontière.
Répartition : AB SK MB
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Gnaphose de Snohomish
Gnaphosa snohomish
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette petite gnaphose (1 cm) des terres humides a une répartition mondiale très limitée, se trouvant dans le bassin de Georgia et dans l’ouest de l’État de Washington. Au Canada, elle n'est connue que dans quatre sites dans le sud de la Colombie-Britannique. Ces populations peuvent devenir menacées en très peu de temps. La plus importante menace est l’inondation par l’eau de mer puisque trois des quatre sites connus sont à moins de 3 m au-dessus du niveau de la mer et sont menacés par les augmentations prévues de la fréquence et de la violence des tempêtes.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2012.

Gomphe riverin
Stylurus amnicola
Données insuffisantes
Population boréale
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : La population isolée de cette libellule a été trouvée dans les affluents des rivières Gatineau et des Outaouais, et près de Québec (elle a été découverte la première fois près de Hull). Le manque de données nécessaires, incluant la probabilité de sites additionnels non documentés, ont mené à un statut « Données insuffisantes ».
Répartition : QC
Historique du statut : Espèce étudiée en novembre 2012 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».

Gomphe riverin
Stylurus amnicola
Données insuffisantes
Population des Prairies
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette population de libellules a été découverte en 2004 le long des rivières Assiniboine et Rouge et plus récemment à Winnipeg. Le manque de données nécessaires, incluant la probabilité de sites additionnels non documentés, ont mené à un statut « Données insuffisantes ».
Répartition : MB
Historique du statut : Espèce étudiée en novembre 2012 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».

Physe du lac Winnipeg
Physa sp.
Données insuffisantes
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cet escargot d'eau douce a été décrit comme étant endémique au lac Winnipeg, au Manitoba, et évalué par le COSEPAC en 2002 comme étant une espèce « en voie de disparition ». Malgré des recherches annuelles, la dernière observation du taxon a eu lieu en 2006. L'incertitude taxinomique et le manque de matériel génétique pour une étude plus approfondie ont entraîné la désignation « données insuffisantes ».
Répartition : MB
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2002. Espèce étudiée en novembre 2012 et classée dans la catégorie « données insuffisantes ».

Braya de Fernald
Braya fernaldii
En voie de disparition
Critères d'évaluation : A3bce; B1ab(iii,v)+2ab(iii,v); E
Justification de la désignation : Cette petite plante vivace, endémique aux landes de calcaire de la péninsule Great Northern de Terre-Neuve, fait face à un risque accru dans son aire de répartition limitée en raison de nombreuses menaces. La perte et la dégradation continues de l'habitat, combinées à un papillon de nuit non indigène, résultent en de faibles taux de survie et de reproduction. Ces menaces et l’impact supplémentaire des changements climatiques mènent à la prédiction que l’espèce disparaîtra à l’état sauvage d’ici les 80 prochaines années.
Répartition : NL
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1997. Réexamen et confirmation du statut en mai 2000. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Coréopsis rose
Coreopsis rosea
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)
Justification de la désignation : Cette plante vivace et remarquable que l’on retrouve sur le bord des lacs et des rivières, a une aire de répartition mondiale restreinte avec une distribution discontinue limitée à l’extrême sud de la Nouvelle-Écosse. Il existe une préoccupation relativement à une dégradation potentielle répandue et rapide de l’habitat en raison de récentes augmentations des taux de phosphore dans les lacs, liées à l’industrie de l’élevage du vison, en rapide croissance. Bien que la population soit désormais connue comme étant de plus grande taille que ce qui avait été auparavant documenté en raison du nombre grandement accru de relevés, l'espèce est aussi en péril en raison des impacts continus associés à l'aménagement du littoral, ainsi qu’à l’aménagement hydro-électrique historique.
Répartition : NS
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 1984. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999, en mai 2000, et en novembre 2012.

Sabatie de Kennedy
Sabatia kennedyana
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii,v)+2ab(iii,v)
Justification de la désignation : Cette plante riveraine vivace et remarquable a une aire de répartition mondiale restreinte avec une distribution discontinue limitée à l’extrême sud de la Nouvelle-Écosse. Il existe une préoccupation relativement à une dégradation potentielle répandue et rapide de l’habitat en raison de récentes augmentations des taux de phosphore dans les lacs, liées à l’industrie de l’élevage du vison, en rapide croissance. Bien que la population soit désormais connue comme étant de plus grande taille que ce qui avait été auparavant documenté en raison du nombre grandement accru de relevés, l'espèce est aussi en péril en raison des impacts continus associés à l'aménagement du littoral, ainsi qu’à l’aménagement hydro-électrique historique.
Répartition : NS
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1984. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999 et en mai 2000. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2012.

Aster fausse-prenanthe
Symphyotrichum prenanthoides
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cet aster vivace est restreint au Canada à une petite zone de la forêt carolinienne près de la rive du lac Érié en Ontario. L'espèce a connu des déclins historiques, mais aucune perte récente n’a été documentée et l’effectif global semble être stable. Des plantes envahissantes sont présentes dans un certain nombre de sites et ont le potentiel de nuire à l’espèce dans l’avenir. Les menaces additionnelles incluent les incidences indirectes de l’agrile du frêne, ainsi que l’entretien des bordures de routes. L’espèce a une répartition restreinte au Canada, et sa persistance nécessitera probablement un suivi et une gestion continus des espèces envahissantes.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1999. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en mai 2002. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en novembre 2012.

01/11/2013

Les résultats sont regroupés selon le taxon, puis selon la catégorie de statut. L’aire d'occurrence au Canada (par province, territoire ou océan) et l’historique des désignations de statut sont fournis pour chaque espèce sauvage.

Rorqual boréal
Balaenoptera borealis
En voie de disparition
Population du Pacifique
Critères d'évaluation : A2ad; D1
Justification de la désignation : Les individus observés au large de la côte de la Colombie-Britannique font probablement partie d’une population du nord-est du Pacifique qui a été décimée par la chasse à la baleine. La rareté des observations (visuelles et acoustiques) semble indiquer que les effectifs sont actuellement très faibles au Canada (largement inférieurs à 250 individus matures). De plus, les mentions de cette espèce sont tout aussi rares dans les eaux américaines adjacentes au nord (Alaska) et au sud (États de Washington, d’Orégon et de Californie). Les menaces pesant sur cette espèce le long de la côte de la Colombie-Britannique sont peu connues, mais elles peuvent comprendre les collisions avec des navires, les bruits d’origine anthropique et des changements à long terme en ce qui concerne le climat (lesquels pourraient influer sur l’abondance des proies zooplanctoniques).
Répartition : Océan Pacifique
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2003. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Colin de Virginie
Colinus virginianus
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii); D1
Justification de la désignation : En raison de la perte d’habitat, la population de cet oiseau de prairie a chuté considérablement relativement aux niveaux historiques et ne montre aucun signe de rétablissement. Il ne reste qu’une seule population viable au Canada, située sur l’île Walpole, en Ontario. La situation de cette espèce est compliquée par la présence d’oiseaux introduits élevés en cage dont la composition génétique représenterait une menace pour la population indigène restante.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce designee « en voie de disparition » en avril 1994. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2003 et en mai 2013.

Autour des palombes de la sous-espèce laingi
Accipiter gentilis laingi
Menacée
Critères d'évaluation : C2a(ii)
Justification de la désignation : Plus de la moitié de l’aire mondiale de cette sous-espèce se trouve dans la zone côtière de la Colombie-Britannique, où elle montre une préférence pour les forêts de conifères matures. Cet oiseau non migrateur a besoin d’un domaine vital relativement vaste comportant une bonne quantité de nourriture. Malgré certains efforts récents de protection de l’habitat, une perte continue de l’habitat est prévue, en partie en raison des courts temps de rotation anticipés dans le cadre de l’exploitation forestière. Dans l’archipel Haida Gwaii, les populations comptent un faible nombre d’individus et font face à un risque supplémentaire, soit le déclin des espèces de proies en raison des pertes de sous-étage forestier associées aux niveaux élevés de broutage par une population introduite de cerfs.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1995. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en novembre 2000 et en mai 2013.

Hirondelle de rivage
Riparia riparia
Menacée
Critères d'évaluation : A2b
Justification de la désignation : Cette espèce largement répandue a subi un grave déclin à long terme, sa population canadienne ayant chuté de 98 % au cours des 40 dernières années. Comme pour beaucoup d’autres insectivores aériens, le déclin se poursuit, mais il est moins prononcé depuis les années 1980. Les données du Relevé des oiseaux nicheurs de 2001 à 2011 indiquent une perte potentielle de 31% de la population pendant cette période de 10 ans. Les raisons de ces déclins ne sont pas bien comprises, mais les effets cumulatifs de plusieurs menaces seraient probablement en cause, notamment la perte d’habitat de reproduction et d’alimentation, la destruction des nids occasionnée par l’excavation d’agrégats, les collisions avec des véhicules, l’utilisation généralisée de pesticides, qui réduit l’abondance des proies, ainsi que les effets des changements climatiques, qui peuvent limiter la survie ou le potentiel de reproduction.
Répartition : YT NT BC AB SK MB ON QC NB PE NS NL
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2013.

Couleuvre à nez mince du Grand Bassin
Pituophis catenifer deserticola
Menacée
Critères d'évaluation : A3b
Justification de la désignation : Ce grand serpent non venimeux est restreint au Canada à la région intérieure sèche du sud de la Colombie-Britannique, où on le trouve dans des paysages fragmentés par des routes, des vergers, des vignobles et des habitations. En raison de son faible taux de reproduction et de sa maturation tardive, des migrations saisonnières et de son habitude de se prélasser sur la surface chaude des routes, ce serpent est particulièrement vulnérable à la mortalité sur les routes. Cette mortalité, de même que la perte et la dégradation de l’habitat et la mortalité infligée délibérément ou par inadvertance, continueront vraisemblablement et mèneront à un déclin de population au cours des 24 prochaines années (3 générations).
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Méné camus
Notropis anogenus
Menacée
Critères d'évaluation : Ne correspond pas à un critère, mais l’espèce a été désignée « menacée » en raison d’une petite zone d’occupation, d’une diminution de la qualité de l’habitat et de préoccupations à l’effet que de nombreuses sous-populations puissent ne pas être viables.
Justification de la désignation : Cette espèce a une petite zone d’occupation et est composée de nombreuses petites populations, dont un grand nombre pourraient ne pas être viables. Au moins deux populations sont disparues. La dégradation et la perte d’habitat continuent de menacer les populations, particulièrement dans la partie ouest de leur répartition dans les bassins hydrographiques des lacs Huron, Sainte-Claire et Érié.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1985. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2002. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en mai 2013.

Eulakane
Thaleichthys pacificus
Préoccupante
Population des rivières Nass et Skeena
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce à courte durée de vie passe plus de 95 % de son existence en milieu marin. Elle se reproduit dans le cours inférieur de deux rivières du nord de la Colombie-Britannique où ses aires de reproduction sont petites (<500 km2). De l’information récente provenant de ce secteur indique que la population semble stable et que les menaces en eaux douces sont considérées comme étant faibles. Toutefois, l’abondance de l’espèce dans des secteurs adjacents a subi un important déclin au cours des dernières années. Les causes de ces déclins sont peu comprises et résultent probablement de menaces touchant tant l’habitat de reproduction que l’habitat marin. Les menaces agissant en milieu marin auraient également un impact sur la population des rivières Nass et Skeena. Cette population pourrait devenir « menacée » sur une période de temps relativement courte si la survie en mer se détériore ou si les menaces dans l’aire de reproduction s’accroissent.
Répartition : BC Océan Pacifique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2011. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en mai 2013.

Méné d'herbe
Notropis bifrenatus
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette espèce satisfait presque au statut d’espèce « menacée » avec une diminution de l’abondance chez les adultes inférée des déclins dans l’aire de répartition de l’espèce. Les menaces pesant sur l’habitat sont plus graves dans la partie centrale de sa répartition au Québec, où l’agriculture intensive entraîne une importante turbidité, sédimentation, eutrophisation et perte de végétation aquatique. L’espèce pourrait devenir « menacée » si les facteurs soupçonnés d’avoir des effets négatifs sur sa persistance ne sont pas renversés.
Répartition : ON QC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1999. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2001 et en mai 2013.

Fausse-teigne à cinq points du yucca
Prodoxus quinquepunctellus
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation : La fausse-teigne à cinq points du yucca n’est trouvée que dans deux sites au Canada, dont un ayant été découvert en 2011. Cette espèce de papillon nocturne est un foreur des tiges obligatoire du yucca glauque. La survie des chenilles dépend de la relation mutualiste entre le yucca glauque et son pollinisateur, la teigne du yucca. Les fleurs des tiges non pollinisées du yucca glauque se fanent plus rapidement que les tiges pollinisées, entraînant la mort chez presque tous les individus des cycles de vie immatures de la fausse-teigne à cinq points du yucca. La perte de fleurs ou de graines résultant de l’herbivorie par les ongulés est une menace continue, et à long terme les populations de yucca glauque pourraient être limitées par l’absence de feux et autres perturbations qui fournissent des sites d’établissement pour les plantules.
Répartition : AB
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 2006. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Teigne du yucca
Tegeticula yuccasella
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation : Seulement deux populations de la teigne du yucca sont connues, et on les retrouve dans un secteur extrêmement petit et restreint. Cette espèce de teigne entretient une relation mutualiste obligatoire avec le yucca glauque; la teigne du yucca est le seul pollinisateur du yucca glauque et sa chenille dépend des graines de yucca glauque comme source de nourriture. Une population pourrait ne pas être viable car elle persiste grâce à l’intervention humaine, laquelle vise à empêcher l’importante herbivorie des fleurs, des fruits et des tiges par les ongulés sauvages. La chenille de la teigne tricheuse du yucca se nourrit des graines de yucca glauque et est en compétition avec la teigne du yucca pour la nourriture. La perte de fleurs ou de graines résultant de l’herbivorie par les ongulés est une menace continue, et à long terme les populations de yucca glauque pourraient être limitées par l’absence de feux et autres perturbations qui fournissent des sites d’établissement pour les plantules.
Répartition : AB
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Teigne tricheuse du yucca
Tegeticula corruptrix
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation : Seulement deux populations de la teigne tricheuse du yucca sont connues, et on les retrouve dans un secteur extrêmement petit et restreint. Un site comporte une petite population qui est soumise à des fluctuations, alors qu’un seul individu adulte a été observé entre 1998 et 2011 à l’autre site. Cette espèce de papillon nocturne est un parasite obligatoire de graines, la chenille se nourrissant des graines de yucca glauque. Elle dépend d’une relation mutualiste entre le yucca glauque et son pollinisateur, la teigne du yucca, car la chenille de la teigne tricheuse du yucca a besoin de la production de fruit. La perte de fleurs ou de graines résultant de l’herbivorie par les ongulés est une menace continue, et à long terme les populations de yucca glauque pourraient être limitées par l’absence de feux et autres perturbations qui fournissent des sites d’établissement pour les plantules.
Répartition : AB
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 2006. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Apantèse compliquée
Grammia complicata
Menacée
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation : Ce papillon nocturne quasi endémique a une petite répartition et est restreint à seulement 5 localités dans le bassin de Géorgie en Colombie-Britannique. La majeure partie de son habitat a été détruit et la qualité de ce qui en reste est en déclin en raison du développement résidentiel et commercial continu, des activités récréatives, des espèces envahissantes ou non indigènes, et de la succession végétale qui a changé en raison de la perturbation des anciens régimes de feux.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2013.

Hespérie rurale de la sous-espèce vestris
Euphyes vestris vestris
Menacée
Critères d'évaluation : C1
Justification de la désignation : Cette espèce a une petite population qui se trouve dans une aire de répartition restreinte dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, où elle occupe des habitats ouverts et humides, incluant des prés, des milieux humides et des sites perturbés. La superficie et la qualité des prés et des milieux humides connaissent un déclin en raison de la succession naturelle, du développement résidentiel et commercial, et des plantes envahissantes. Les sites perturbés sont intrinsèquement éphémères et deviennent rapidement inadéquats en raison de la succession des plantes indigènes et envahissantes. Cette espèce est rare, et en dépit d’importantes recherches menées au cours de la dernière décennie, très peu de nouveaux sites ont été découverts.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en novembre 2000. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Escargot du Puget
Cryptomastix devia
Disparue du pays
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Ce grand escargot terrestre est connu au Canada sur la base de seulement trois enregistrements historiques (1850-1905) provenant de l’île de Vancouver et de la vallée du bas Fraser, en Colombie-Britannique. Des recherches approfondies pour trouver l’espèce dans son aire de répartition historique ont été infructueuses.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « disparue du pays » en novembre 2002. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Escargot-forestier de Townsend
Allogona townsendiana
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v)
Justification de la désignation : Ce grand escargot terrestre est endémique à l’ouest de l’Amérique du Nord. Au Canada, il se rencontre principalement dans la vallée du bas Fraser, la région la plus densément peuplée et la plus grandement fragmentée de la Colombie-Britannique. L’espèce a également été trouvée dans un seul site sur l’île de Vancouver. La perte d’habitat causée par le développement résidentiel et commercial continue de fragmenter et d’isoler les populations restantes.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en novembre 2002. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Obovarie ronde
Obovaria subrotunda
En voie de disparition
Critères d'évaluation : A2ace; B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v)
Justification de la désignation : La population canadienne de cette espèce a connu un déclin de 75 à 95 % au cours des 10 dernières années, avec un déclin estimé à 99 % au cours des 30 dernières années. Les populations des rivières Grand et Thames ont disparu, et celles de la rivière Sydenham et du lac Sainte-Claire ont diminué à des niveaux très faibles. Les pertes et les déclins sont dus aux effets combinés de la pollution due au ruissellement agricole et résidentiel et de l’impact des espèces envahissantes comme la moule zébrée.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2003. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Ptychobranche réniforme
Ptychobranchus fasciolaris
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(iii,iv)+2ab(iii,iv)
Justification de la désignation : En date de 2001, cette espèce avait disparu d’environ 70 % de son aire de répartition historique au Canada à cause des impacts dus à la moule zébrée et d’une perte d’habitat en raison des pratiques d’utilisation des terres. Elle est maintenant restreinte aux rivières East Sydenham et Ausable, au delta du lac Sainte-Claire et au ruisseau Medway de la rivière Thames. La population du lac Sainte-Claire est sur le point de disparaître. Les populations des rivières Ausable et East Sydenham semblent se reproduire, mais non celles du ruisseau Medway et du lac Sainte-Claire. Les populations sont menacées par la pollution causée par le ruissellement agricole, urbain et routier, et par les espèces envahissantes (Dreissenidés et gobie à taches noires).
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2003. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Toxolasme nain
Toxolasma parvum
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B2ab(iii)
Justification de la désignation : Cette espèce a une aire de répartition passablement restreinte au Canada, étant confinée aux affluents des lacs Sainte-Claire, Érié et Ontario. Les populations autrefois trouvées dans les eaux libres canadiennes du lac Sainte-Claire, du lac Érié et de la rivière Détroit ont disparu. Dans l’ensemble, l’espèce a disparu de 40 % de son ancienne aire de répartition au Canada. L’invasion de l’habitat d’eau douce par les moules exotiques zébrée et quagga, couplée à la pollution provenant du développement urbain et de la sédimentation, sont la principale cause de la disparition des populations et de la réduction de l’aire de répartition.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2013.

Obliquaire à trois cornes
Obliquaria reflexa
Menacée
Critères d'évaluation : B2ab(iii)
Justification de la désignation : Cette espèce rare était historiquement présente dans les bassins hydrographiques des Grands Lacs, y compris le lac Sainte-Claire, l’ouest du lac Érié et les rivières Grand, Thames et Détroit. Elle n’a pas été trouvée depuis 1992 dans le lac Sainte-Claire et la rivière Détroit et pourrait y être disparue principalement en raison des impacts des moules zébrée et quagga. L’espèce a été observée pour la dernière fois du côté canadien du lac Érié en 1997. La pollution (charge sédimentaire, charge en éléments nutritifs, contaminants et substances toxiques) liée aux activités urbaines et agricoles représente une menace grave et continue dans les trois localités fluviales restantes.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2013.

Limace de Haida Gwaii
Staala gwaii
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette petite limace est une relique des refuges non glaciés dans l’archipel Haida Gwaii et sur la péninsule Brooks du nord-ouest de l’île de Vancouver. Elle représente une espèce et un genre récemment décrits et elle ne se trouve nulle part ailleurs dans le monde. Elle vit principalement dans des microhabitats frais et humides dans la zone subalpine, mais elle a également été trouvée dans quelques sites boisés. Le broutage par les cerfs introduits dans l’archipel Haida Gwaii a grandement modifié l’habitat de l’espèce et a probablement réduit sa population; ce broutage est apparemment en augmentation à des altitudes plus élevées. Les changements climatiques menacent également de réduire l’étendue de l’habitat subalpin privilégié par la limace.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en mai 2013.

Limace-sauteuse glanduleuse
Hemphillia glandulosa
Préoccupante
Critères d'évaluation : sans objet
Justification de la désignation : Cette petite limace a une aire de répartition restreinte et fragmentée sur l’île de Vancouver, où elle atteint la limite septentrionale de son aire de répartition. La perte et la fragmentation de son habitat, principalement dues à l’exploitation forestière, perturbent les conditions d’ombre et d’humidité du tapis forestier et les débris ligneux grossiers essentiels aux limaces, et peuvent restreindre la dispersion. Le développement résidentiel et récréatif est considéré comme une nouvelle menace le long de la côte sud-ouest de l’île. Le faible nombre de populations dispersées l’expose aux perturbations naturelles et anthropiques.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en mai 2003. Réexamen et confirmation du statut en mai 2013.

Braya poilu
Braya pilosa
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v)
Justification de la désignation : Cette plante est restreinte mondialement à une très petite zone des Territoires du Nord-Ouest. Elle est grandement menacée par la perte d’habitat due à l’érosion côtière très rapide et à l’exposition à l’eau salée causées par les marées de tempête, et par la fonte du pergélisol. La fréquence et la gravité de ces processus semblent être en augmentation dû à l’importante réduction de la couverture de glace dans la mer de Beaufort et des changements dans les conditions climatiques. Ces effets indirects des changements climatiques continueront vraisemblablement dans un avenir prévisible.
Répartition : NT
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2013.

Lespédèze de Virginie
Lespedeza virginica
En voie de disparition
Critères d'évaluation : B1ab(i,ii,iii)+2ab(i,ii,iii); D1
Justification de la désignation : Cette espèce vivace occupe de petites parcelles de prairie à herbes hautes et de savane restantes, dans une seule localité dans le sud de l’Ontario, où elle est menacée par les impacts combinés de l’absence de perturbations naturelles par des feux périodiques et de la présence de plantes envahissantes. Il y a un déclin continu dans la qualité et la superficie de l’habitat disponible pour la plante.
Répartition : ON
Historique du statut : Espèce désignée « en voie de disparition » en avril 1986. Réexamen et confirmation du statut en avril 1999, en mai 2000, et en mai 2013.

Gesse littorale
Lathyrus littoralis
Menacée
Critères d'évaluation : B2ab(ii,iii,iv); C2a(i); D1
Justification de la désignation : Cette plante des dunes côtières, dont l’aire de répartition mondiale se trouve en majeure partie au Canada, est menacée par la compétition que lui livrent les plantes exotiques envahissantes ainsi que par les véhicules tout-terrain, le piétinement, l’herbivorie et la diminution de l’habitat convenable due aux marées de tempête de plus en plus fréquentes et plus fortes en raison des changements climatiques. La répartition restreinte de l’espèce, le très faible nombre d’individus, et le petit nombre de sous-populations rendent l’espèce en péril.
Répartition : BC
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2013.

Saxifrage à épis
Micranthes spicata
Menacée
Critères d'évaluation : B1ab(iii)+2ab(iii)
Justification de la désignation : Cette grande fleur sauvage fait partie d’un groupe d’espèces se trouvant seulement dans les aires non glaciées du Yukon et de l’Alaska. Elle croît en bordure de petits cours d’eau et elle est sensible aux effets historiques et actuels de la perturbation de l’habitat, telle que l’exploitation des placers. De plus, l’habitat est de plus en plus touché par des perturbations naturelles comme les crues subites, les feux de forêt et les glissements de terrain dont la fréquence et la gravité pourraient être en augmentation en raison des changements climatiques.
Répartition : YT
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en mai 2013.

Yucca glauque
Yucca glauca
Menacée
Critères d'évaluation : Ne correspond pas strictement à un critère, mais l’espèce a été évaluée « menacée » en raison de l’interdépendance avec son seul pollinisateur « en voie de disparition ».
Justification de la désignation : Cette plante vivace à longue durée de vie n’est trouvée que dans trois sites du sud-est de l’Alberta et du sud-ouest de la Saskatchewan, où elle se rencontre principalement sur des pentes de coulées exposées au sud. Sa pollinisation est assurée exclusivement par la teigne du yucca, qui pond ses œufs dans les fleurs. Au Canada, l’espèce se reproduit presque exclusivement par propagation végétative. La production des graines est limitée par le faible nombre de teignes du yucca alors que l’établissement des plantules est compromis par l’absence de perturbations naturelles, incluant la suppression des feux. L’herbivorie des tiges en floraison par les ongulés indigènes limite également la production de graines. Malgré une amélioration de la gestion pour limiter les effets des menaces, cette plante vivace est désignée « menacée ». Elle est la seule plante hôte pour la teigne du yucca, la teigne tricheuse du yucca et la fausse-teigne à cinq points du yucca, lesquelles ont toutes été évaluées comme étant « en voie de disparition ».
Répartition : AB SK
Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1985. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en mai 2000 et en mai 2013.

23/07/2013


* L'évaluation de la salamandre tigrée de l'Est (population des Prairies), Ambystoma tigrinum, a été retirée pour inclure de nouveaux renseignements. Il est anticipé que cette espèce sauvage sera reconsidérée par le COSEPAC en novembre 2013.

* L’évaluation du bourdon d'Ashton (Bombus bohemicus) a été remise à une réunion ultérieure afin de permettre l’ajout d’information supplémentaire visant à mieux comprendre le déclin de l’espèce. Les révisions de la classification du bryum de Porsild (Haplodontium macrocarpum) et de l’épipactisgéant (Epipactis gigantea) n’ont pas été complétées. Le COSEPAC a décidé que des rapports de situation entièrement mis à jour sont nécessaires pour évaluer le statut de ces espèces sauvages.

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