Aster feuillu (Symphyotrichum frondosum): programme de rétablissement 2013

Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement
Adoption en vertu de l’article 44 de la LEP

Aster feuillu

Photo : Aster feuillu

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des mesures législatives, des programmes et des politiques visant à assurer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l’esprit de collaboration de l’Accord, le gouvernement de la Colombie-Britannique a donné au gouvernement du Canada la permission d’adopter le « Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) en Colombie-Britannique » (partie 2 du présent document), en vertu de l’article 44 de la Loi sur les espèces en péril (LEP).Environnement Canada a inclus une addition à ce programme de rétablissement afin qu’il réponde aux exigences de la LEP et a exclu la section relative aux considérations socioéconomiques. Les facteurs socioéconomiques ne font pas partie du processus d’évaluation des programmes de rétablissement du gouvernement fédéral élaborés en vertu de la LEP. Ces facteurs sont exclus de la présente phase stratégique de la planification du rétablissement.

Table des matières

Information sur le document

Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) au Canada - 2013

Couverture de la publication : Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) au Canada - 2013

Référence recommandée :

Environnement Canada. 2013. Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) au Canada, Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, XX pages + annexe.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d'autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : Terry T. McIntosh

Also available in English under the title:
“Recovery Strategy for the Short-rayed Alkali Aster (Symphyotrichum frondosum) in Canada”

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2013. Tous droits réservés.
ISBN 978-0-660-20960-9
de catalogue En3-4/163-2013F-PDF

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

Partie 1 : Addition du gouvernement fédéral au « Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) en Colombie-Britannique », préparée par Environnement Canada

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d’ici cinq ans.

Le ministre de l’Environnement est le ministre compétent pour le rétablissement de l’aster feuillu et a élaboré la composante fédérale du présent programme de rétablissement (partie 1), conformément à l’article 37 de la LEP. Ce programme a été préparé en collaboration avec le ministère des Pêches et des Océans et le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique. L’article 44 de la LEP autorise le ministre à adopter un plan existant pour l’espèce, en partie ou en totalité, s’il estime que ce dernier est conforme aux exigences des paragraphes 41(1) ou (2) de la LEP. Le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique a dirigé l’élaboration du programme de rétablissement de l’aster feuillu, ci-joint (partie 2), en collaboration avec Environnement Canada.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de l’aster feuillu et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Ajouts et modifications apportés au document adopté

Les sections suivantes ont été ajoutées pour satisfaire à certaines exigences de la Loi sur les espèces en péril (LEP) qui ne sont pas abordées dans le « Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) en Colombie-Britannique » (partie 2 du présent document, désigné ci-après par le « programme de rétablissement provincial »). Certaines de ces sections peuvent aussi comprendre de l’information à jour sur le programme de rétablissement provincial ou des modifications apportées à ce programme aux fins de son adoption par Environnement Canada.

1. Information sur la situation de l’espèce

Statut légal : Annexe 1 de la LEP (espèce en voie de disparition) (2007).

Tableau 1. Cotes de conservation (d’après NatureServe [2011], le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique [2011] et le Conservation Framework de la Colombie-Britannique [2011])

Cote mondiale (G) Cote nationale (N) Cote infranationale (S) Désignation du COSEPAC Liste de la C.-B. Conservation Framework de la C.-B..
G4*

Canada (NNR)

États-Unis (NNR)

Canada : Colombie-Britannique (S1), États-Unis : Arizona (SNR), Californie (SNR), Colorado (SNR), Idaho (SNR), Maine (SNR), Montana (SH), Nevada (SNR), Nouveau-Mexique (SNR), Oregon (SNR), Utah (SNR), Washington (SNR), Wyoming (S2) En voie de disparition (2006) Rouge La plus haute priorité : 1, en vertu du but 3**

* Cote 1 – gravement en péril; 2 – en péril; 3 – vulnérable à la disparition ou à l’extinction; 4 – apparemment non en péril; 5 – non en péril; H – possiblement disparue; NR – non classée
** Les trois buts du Conservation Framework de la Colombie-Britannique sont les suivants : 1) participer aux programmes mondiaux de conservation des espèces et des écosystèmes; 2) empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril; 3) maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes.

On estime que le Canada compte pour moins de 1 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce.

2. Considérations socioéconomiques

Le « Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) en Colombie-Britannique » contient un bref énoncé sur les considérations socioéconomiques. Étant donné que l’examen des facteurs socioéconomiques n’est pas une exigence du paragraphe 41(1) de la LEP, la section « Considérations socioéconomiques » du « Programme de rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) en Colombie-Britannique » n’est pas considérée comme faisant partie du programme de rétablissement du ministre de l’Environnement pour cette espèce.

3. Caractère réalisable du rétablissement

La présente section remplace la section « Caractère réalisable du rétablissement » du programme de rétablissement provincial.

Le rétablissement de l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) est jugé réalisable sur les plans technique et biologique selon les quatre critères ci-dessous, énoncés dans les politiques préliminaires de la LEP (Gouvernement du Canada, 2009) :

  1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

    Oui, les populations actuelles de l’aster feuillu sont capables de se reproduire. La plupart des membres de la famille des astéracées se reproduisent facilement par semis.

  2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.

    Oui, il y a suffisamment d’habitat convenable pour cette espèce et de l’habitat convenable additionnel pourrait être créé par des mesures de gestion ou de remise en état de l’habitat.

  3. Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

    Oui, il est possible d’atténuer quelques-unes des principales menaces par des mesures de gestion efficace, notamment par le contrôle éventuel d’espèces envahissantes.

  4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

    Oui, des méthodes et des techniques générales de rétablissement de l’espèce existent déjà.

4. Objectifs en matière de population et de répartition de l’espèce

La présente section remplace la section « But du rétablissement » du programme de rétablissement provincial.

L’objectif fixé par Environnement Canada en matière de population et de répartition de l’aster feuillu est le suivant :

Maintenir la répartition de l’espèce et maintenir ou accroître (si possible) l’abondance de toutes ses populations canadiennes existantes connues et de toute autre population existante de l’espèce qui pourrait être découverte au Canada.

Justification :

Selon les renseignements relatifs à l’abondance et à la répartition de cette espèce, la présence de huit populations[1] sur des terres fédérales ou non fédérales a été confirmée dans la partie intérieure méridionale de la Colombie-Britannique (relevés de 2007 et de 2003; données fournies par le programme de rétablissement provincial et le Conservation Data Centre de la C.-B.). Puisque rien ne confirme que l’espèce a déjà été plus répandue, il ne convient pas de fixer comme objectif d’en accroître le nombre de populations, ce qui pourrait permettre le classement de l’espèce dans une catégorie de moindre risque. Toutefois, toute autre population naturelle qui serait découverte devrait être maintenue. Le taux de variation de la taille des populations existantes reste inconnu. Il importe de noter, pour les activités futures de suivi et/ou d’estimation des tendances, que la taille des populations de cette espèce annuelle peut présenter des fluctuations caractéristiques d’une année de relevé à l’autre (Bush et Lancaster, 2004). Lorsque les meilleures données disponibles ou des données de suivi à long terme indiquent un déclin général des populations, il convient d’adopter des mesures visant expressément à en accroître l’abondance (p. ex. par l’ensemencement ou la modification de la gestion de l’utilisation des terres).

En ce qui concerne les éventuelles populations additionnelles existantes, deux petites populations de l’aster feuillu ont été signalées dans la vallée du Fraser, en C.-B., l’une à New Westminster (2006) et l’autre à Surrey (1994). Ces signalements n’ont pas été inclus dans le programme de rétablissement provincial (2009), du fait de la qualité apparemment fortuite et non viable de ces populations. En 2011, Environnement Canada a revu les données existantes et historiques de ces observations. Le premier observateur des deux signalements de la vallée du Fraser, Frank Lomer (communication personnelle, 2011), a indiqué que l’aster feuillu n’a pas persisté à ces endroits et qu’à présent, aucun des deux emplacements ne comprend d’habitat convenable pour l’espèce. Cependant, M. Lomer indique que la population de Surrey provenait probablement de sable de dragage du Fraser, ce qui indique que l’aster feuillu pourrait être (ou avoir été) présent dans le bassin versant Thompson/Fraser.

5. Habitat essentiel

5.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce

La présente section remplace la section « Habitat essentiel » du programme de rétablissement provincial.

En vertu de l’alinéa 41(1)c) de la LEP, le programme de rétablissement doit inclure une désignation de l’habitat essentiel de l’espèce, dans la mesure du possible, et fournir des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de cet habitat. Dans le programme de rétablissement provincial de 2009, on notait que l’habitat essentiel de l’aster feuillu ne pouvait pas être désigné (cette désignation n’étant d’ailleurs pas requise dans le processus provincial), en raison du manque d’information sur les besoins de l’espèce en matière d’habitat et de territoire. Le présent document fédéral désigne l’habitat essentiel de l’aster feuillu dans la mesure où il a été possible de le faire. Au regard des populations dont l’habitat essentiel est désigné dans le présent programme de rétablissement, des limites plus précises pourront être cartographiées et de l’habitat essentiel additionnel pourrait s’ajouter plus tard, si de nouvelles études le justifient. L’étendue, la qualité et l’emplacement de l’habitat nécessaire à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition sont des aspects de première importance dans la désignation de l’habitat essentiel.

De l’habitat essentiel pour l’aster feuillu est désigné pour cinq des huit populations existantes confirmées[2] dans la partie intérieure méridionale de la Colombie-Britannique. Il n’a pas été possible de désigner de l’habitat essentiel pour trois des huit populations existantes connues, en raison du manque de données géographiques (c.-à-d. que les détails sur l’emplacement des populations étaient insuffisants). Les données et les descriptions disponibles pour ces trois populations, indiquées ci-dessous, font état d’une aire de répartition géographique de plus de 10 kilomètres de rivage, pour un nombre de plantes inconnu. Environnement Canada ne possède pas actuellement de données géographiques détaillées sur ces trois populations. Les trois populations dont l’habitat essentiel n’a pas encore été désigné sont décrites ci-dessous (voir les détails dans le programme de rétablissement provincial) :

  1. lac Osoyoos, rive nord-est (OE2[3] : entre 50 et 70 individus (en 1993)
  2. lac Osoyoos, rive est (OE6) : ≥ 40 individus sur 200  (en 1999)
  3. lac Osoyoos, rive sud-est (OE3) : 5 individus/; aire totale non précisée (en 2002)

Environnement Canada a entrepris de mobiliser les personnes et les organismes concernés pour permettre le partage des données spatiales sur les occurrences, afin que l’habitat essentiel de cette population puisse être désigné complètement en temps voulu.

Les caractéristiques écologiques de l’habitat de l’aster feuillu sont énoncées dans le programme de rétablissement provincial et le rapport de situation du Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC, 2006) :

  1. L’aster feuillu pousse surtout dans la zone biogéoclimatique de la graminée cespiteuse, dans le sud de la vallée de l’Okanagan. Ce secteur est caractérisé par un climat de steppe semi-aride, avec des hivers froids. L’été est chaud et sec, avec des précipitations moyennes annuelles faibles (300 mm) et des périodes de végétation relativement courtes.
  2. Dans ces environnements, l’aster feuillu a été observé dans des habitats lacustres, notamment sur des plages sablonneuses (lac Osoyoos) et des zones de faible abaissement[4] de lacs et d’étangs (lacs Vaseux, Skaha et Max). Deux individus isolés ont aussi été signalés le long du fleuve Fraser (Surrey et New Westminster, en C.-B.).
  3. Les fluctuations saisonnières du niveau d’eau sont importantes pour la dynamique des populations. L’aster feuillu est une espèce émergente tardive, observée le long des berges humides. La plante germe lorsque le niveau de l’eau baisse au cours des derniers mois d’été.

L’aster feuillu est associé aux rives sablonneuses, aux bords d’étang, de lac et de rivière, dans des secteurs exposés aux crues saisonnières. Les processus écosystémiques qui se produisent le long des rives (p. ex. ampleur de la fluctuation du niveau d’eau, durée de la crue, cycle des substances nutritives et propriétés de la sédimentation) font partie intégrante de la production et du maintien des conditions de microhabitat convenant à l’aster feuillu. L’érosion de la rive et le microclimat seront directement touchés par l’aménagement ou la modification du paysage dans les zones proximales.

L’habitat essentiel de l’aster feuillu au Canada est désigné comme étant la zone occupée par des individus ou des groupes d’individus, laquelle comprend l’espace associé aux erreurs potentielles des appareils de localisation GPS (marge d’incertitude de 13 à 25 m) et une zone additionnelle de 50 mètres (c’est-à-dire la distance relative à la zone critique de fonction[5]), afin d’englober les espaces adjacents. L’habitat essentiel comprend aussi toute la portion des éléments écologiques distincts[6] associés et intégrés à la production et au maintien des conditions d’un habitat convenable. Les éléments écologiques distincts désignés comme habitat essentiel pour l’aster feuillu comprennent les rives inondées de façon saisonnière (jusqu’au niveau le plus bas documenté) ainsi que la zone d’abaissement adjacente. Les habitats riverains sont maintenus par l’étendue des fluctuations du niveau d’eau, la durée de la crue, le cycle des nutriments et les propriétés de la sédimentation. Lorsque des observations sont faites à des endroits rapprochés (zone d’incertitude et zone critique de fonction distantes de moins de 100 m) et/ou sont associées à un même élément écologique distinct, avec présence continue de caractéristiques d’un habitat convenable entre les deux, l’habitat connectif (c.-à-d. la zone séparant les occurrences) est également désigné comme habitat essentiel.

Les secteurs contenant de l’habitat essentiel sont montrés à l’annexe 1. Les polygones ont été dérivés afin d’englober étroitement les occurrences, la marge d’erreur de localisation, la distance relative à la zone critique de fonction ainsi que l’habitat connectif et des portions des éléments écologiques distincts, le cas échéant. Les polygones montrés sur chaque carte représentent donc l’habitat essentiel réel, sauf les éléments anthropiques existants et les eaux dormantes. Puisqu’ils ne présentent pas les caractéristiques écologiques requises par l’aster feuillu, les éléments anthropiques existants (y compris les chemins en usage et les structures bâties) ne sont pas inclus comme habitat essentiel, même s’ils se trouvent à l’intérieur de la distance minimale relative à la zone critique de fonction (50 m plus marge d’erreur de l’appareil GPS) de l’occurrence. Les eaux dormantes dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée ne sont pas désignées comme habitat essentiel. Si de nouvelles études établissent que ces éléments assurent une fonction écologique essentielle, la désignation de l’habitat essentiel sera revue en conséquence. Les méthodes et les processus décisionnels employés pour la désignation de l’habitat essentiel sont décrits en détail dans un document pertinent archivé.

Il est entendu que l’habitat essentiel désigné ci-dessus ne suffit pas à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition établis pour l’espèce. Le calendrier des études (section 5.2) expose les activités requises pour désigner l’habitat essentiel additionnel nécessaire à l’atteinte de ces objectifs.

5.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel

La présente section remplace la section « Calendrier d’études recommandé pour la désignation de l’habitat essentiel » du programme de rétablissement provincial.

Le calendrier des études (tableau 2) permettra de désigner l’habitat essentiel de populations additionnelles d’asters feuillus au Canada.

Des nouvelles données spatiales sont nécessaires pour désigner l’habitat essentiel là où se trouvent trois populations existantes connues au lac Osoyoos (C.-B.). Environnement Canada a entrepris de mobiliser les personnes et les organismes concernés pour permettre le partage des données spatiales sur l’occurrence, afin que l’habitat essentiel de ces populations puisse être désigné complètement en temps voulu.

Deux autres occurrences d’asters feuillus ont été signalées dans la vallée du Fraser (1994, 2006), mais les plantes n’auraient pas persisté (2011). Nous ne savons pas actuellement s’il reste des propagules viables dans la banque de semences ni si ces observations indiquent une aire de répartition plus vaste, par exemple des occurrences locales opportunistes, dans le secteur ou les environs.

Tableau 2. Calendrier des études visant à désigner de l’habitat essentiel additionnel

Activité Justification Échéance
Conclure des ententes de partage des données ouvrant l’accès à des données géographiques (détails sur l’emplacement des populations) pour les trois autres populations existantes connues d’asters feuillus au lac Osoyoos (C.-B.), dans le but de désigner l’habitat essentiel pour ces trois populations. Veiller à ce que l’habitat essentiel soit désigné pour soutenir toutes les populations existantes d’asters feuillus au Canada. Actuellement, la meilleure information spatiale disponible ne permet de désigner l’habitat que pour cinq des huit populations existantes connues dans la zone intérieure méridionale de la C.-B. 2013-2018
Effectuer des relevés ciblés dans les secteurs abritant de l’habitat convenable situé à proximité des lieux d’observation de l’aster feuillu le long des berges du bassin versant du Fraser, y compris les secteurs de Surrey et de New Westminster (C.-B.), et évaluer les populations nouvelles ou reconfirmées par rapport aux critères de désignation de l’habitat essentiel. Veiller à ce que l’habitat essentiel soit désigné pour soutenir toutes les populations existantes d’asters feuillus au Canada. Actuellement, l’information pertinente disponible ne permet de désigner l’habitat essentiel que pour les huit populations existantes connues dans la zone intérieure méridionale de la C.-B. 2013-2018

5.3 Exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

La compréhension de ce qui constitue la destruction de l’habitat essentiel est nécessaire à la protection et à la gestion de l’habitat essentiel. La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu'il y a dégradation d'une partie de l'habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l'habitat essentiel n'est plus en mesure d'assurer ses fonctions lorsque exigé par l'espèce. La destruction peut découler d'une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d'une ou de plusieurs activités au fil du temps. Le programme de rétablissement provincial fournit une description détaillée des éléments limitatifs et des menaces potentielles auxquels est exposé l’aster feuillu. Une liste non exhaustive des activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’aster feuillu est présentée dans le tableau 3.

Tableau 3. Exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’aster feuillu


Activité
Description de l’activité qui entraîne ou favorise la destruction de l’ habitat essentiel Niveau de menace
Contrôle inadéquat du niveau des lacs (gestion humaine des barrages de décharge) pour la protection contre les crues, la gestion de l’eau potable ou de l’irrigation, entraînant la stabilisation et/ou des fluctuations anormales du niveau de l’eau L’activité entraîne la suppression des cycles naturels de crue et de sécheresse et des régimes de niveau d’eau à un point tel que les qualités et les processus hydrologiques dépassent le seuil de tolérance de la niche de l’aster feuillu. Les niveaux d’eau maintenus artificiellement trop hauts ou trop bas ou qui ne peuvent effectuer les fluctuations requises au moment voulu[7] vont empêcher la réalisation d’une ou de plusieurs étapes du cycle biologique, c.-à-d. la germination, la croissance et/ou la floraison. Élevé
Destruction délibérée des rives naturelles à des fins récréatives, résidentielles ou agricoles, notamment par la création de structures ou l’enlèvement de la végétation ou du substratum naturel L’activité entraîne une perte directe d’habitat par la création de structures (p. ex. quais, cales de halage, remises à bateaux et hangars) ou la suppression de la banque de semences et du substratum naturel nécessaires à la croissance (p. ex. enlèvement de la végétation pour l’entretien ou l’esthétique de la plage ou l’aménagement d’une pelouse) dans des zones désignées comme habitat essentiel de l’aster feuillu. Élevé
Instauration d’activités perturbatrices dans des zones occupées par l’aster feuillu ou à proximité, notamment un usage récréatif excessif (p. ex. VTT, randonnées, dommages causés par les embarcations ou le piétinement des baigneurs), le piétinement par le bétail ou l’aménagement paysager Les activités perturbatrices causent des pertes d’habitat directes et indirectes en modifiant les processus et la dynamique écologiques naturels nécessaires à la perpétuation de l’espèce. La nature et l’ampleur de la dynamique de perturbation influeront sur le cycle local des eaux et des nutriments ainsi que sur les caractéristiques du substratum (p. ex. érosion, compaction), qui influent sur la grenaison, la dormance, la germination et la croissance. La perturbation des processus écologiques dans les zones occupées par l’aster feuillu et/ou à proximité aura des effets immédiats et cumulatifs sur la qualité et la disponibilité de l’habitat de l’espèce. Élevé
Introduction volontaire d’espèces envahissantes exotiques ou mesures d’élimination d’espèces envahissantes existantes Les espèces envahissantes exotiques entraînent une réduction directe de l’habitat disponible à l’aster feuillu ainsi que des effets indirects, p. ex. la modification de l’ombrage, des eaux et des nutriments, de façon à exclure la niche écologique de l’espèce. L’élimination de plantes envahissantes par des moyens mécaniques ou chimiques peut probablement entraîner la modification de l’habitat et le rendre impropre à l’aster feuillu. Moyen

La destruction de l’habitat associée à la stabilisation et/ou aux fluctuations anormales du niveau de l’eau est considérée comme une menace importante pour les populations de l’aster feuillu. Le niveau de l’eau des lacs Osoyoos, Vaseux et Skaha (en combinaison, associés à sept des huit populations existantes connues) est contrôlé par des barrages de décharge. Les espèces riveraines sont adaptées à la fluctuation des eaux, y compris les crues régulières et l’abaissement estival associé à l’envasement et à l’effet des vagues qui, en réduisant la présence de matières organiques, atténuent la concurrence. Le niveau d’eau est contrôlé artificiellement à tous les endroits existants connus où est observée l’espèce en C.-B. Si l’eau est maintenue à un niveau trop élevé ou trop bas, ou si la stabilisation au même niveau entraîne des périodes prolongées de crue ou de sécheresse (c.-à-d. empêche les fluctuations naturelles), l’habitat essentiel à l’aster feuillu s’en trouvera diminué. Ces actions risquent également de perturber la persistance ou l’émergence de semences de la banque séminale ainsi que le recrutement subséquent.

La perte d’habitat occasionnée par la destruction et l’aménagement des berges est aussi considérée comme une menace importante pour l’aster feuillu. La préférence écologique de l’espèce pour les habitats lacustres la rend particulièrement vulnérable à l’établissement d’ensembles résidentiels (y compris les activités d’aménagement paysager qui y sont associées) et à l’utilisation des plages locales à des fins récréatives (p. ex. nautisme, camping, randonnée, baignade). Dans certains cas, il semble qu’un certain niveau de perturbation anthropique soit bénéfique à l’espèce, compte tenu de sa préférence pour des habitats récemment perturbés et de la concurrence réduite d’autres espèces végétales. Des activités anthropiques destinées à réduire l’empiétement de la mauvaise herbe, comme le retournement du sol et le tamisage du sable de plage, peuvent favoriser l’aster feuillu en imitant les régimes de perturbation naturelle, comme l’action des vagues et des tempêtes. Cependant, il est essentiel de bien choisir le moment (avant la germination et après la grenaison) et la durée de ces activités. Il semble qu’une utilisation excessive des plages (bain de soleil, nautisme, véhicules récréatifs, creusage du sol par les enfants) et le piétinement du sol par le bétail (en particulier après la germination et avant la grenaison) nuisent considérablement à la qualité et aux caractéristiques de l’habitat, à un point tel qu’il ne convient plus à l’aster feuillu. L’empiétement ou le remplissage des berges pour l’aménagement de pelouse, de quais ou la construction d’un brise-lame est une cause directe de destruction de l’habitat essentiel. L’accumulation de nutriments dans ces lacs fortement utilisés peut aussi être préoccupante, l’aster feuillu préférant les habitats pauvres en nutriments.

Les espèces introduites envahissantes sont une menace pour l’espèce, particulièrement en l’absence de fluctuations naturelles du niveau d’eau pouvant exercer un contrôle naturel. Le mélilot blanc (Melilotus alba), la salicaire commune (Lythrum salicaria), la cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale), la grande bardane (Arctium lappa), le chardon des champs (Cirsium arvense), la centaurée diffuse (Centaurea diffusa) et la potentille dressée (Potentilla recta) sont des espèces envahissantes observées en compagnie de l’aster feuillu à différents endroits dans la partie intérieure méridionale de la C.-B. Les plantes exotiques envahissantes réduisent l’habitat disponible à l’aster feuillu en lui faisant concurrence pour l’accès aux ressources et, concurremment, en altérant la qualité des ressources qui lui sont disponibles (p. ex. espace, eau, lumière, nutriments). Cependant, les mesures de contrôle mécanique ou chimique de ces espèces risquent, par inadvertance, d’endommager l’habitat de l’aster feuillu.

6. Énoncé sur les plans d’action

Un plan d’action sera affiché dans le Registre public des espèces en péril d’ici 2018.

7. Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

On trouve l’aster feuillu, ainsi que d’autres espèces rares, dans le secteur sud de la vallée de l’Okanagan. On sait que l’habitat essentiel désigné de l’aster feuillu chevauche celui d’autres espèces riveraines du secteur considérées comme en péril. Par exemple, le rotala rameux (Rotala ramosior), l’ammannie robuste (Ammannia robusta), le lipocarphe à petites fleurs (Lipocarpha micrantha) et l’éléocharide géniculée (Eleocharis geniculata), espèces inscrites à l’annexe 1 de la LEP, sont présentes aux sites du lac Osoyoos. De même, le souchet courbé (Cyperus squarrosus), espèce rare à l’échelle provinciale, est aussi observé dans ce secteur.

On ne prévoit pas que les mesures de rétablissement proposées puissent nuire à d’autres espèces. Les mesures de protection de l’habitat recommandées bénéficieront indirectement à d’autres espèces en péril du secteur. Une plus grande sensibilisation du public pourra restreindre les activités récréatives dommageables à ces endroits, et le contrôle des espèces envahissantes pourra rétablir l’habitat propice à d’autres plantes en péril. Compte tenu de la forte probabilité que des espèces en péril locales partagent un même habitat, les mesures à grande échelle comme l’enlèvement d’espèces envahissantes ou l’utilisation d’herbicides devraient être planifiées et exécutées avec soin. Toutes les activités menées sur place (relevés, études et gestion) en vue d’appuyer le rétablissement de l’aster feuillu peuvent représenter une menace pour des espèces coexistantes (p. ex. par le piétinement, l’augmentation de l’herbivorisme ou la dispersion accidentelle d’espèces exotiques lors de leur élimination), si une grande vigilance n’est pas exercée pour éviter les dommages.

8. Références

British Columbia Conservation Data Centre. 2011. BC Species and Ecosystems Explorer (en anglais seulement), ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique) (consulté le 13 juillet 2011).

British Columbia Conservation Framework. 2011. Conservation framework summary: Symphyotrichum frondosum (en anglais seulement), ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique), (consulté le 13 juillet 2011).

Bush, D., et J. Lancaster. 2004. Rare annual plants – problems with surveys and assessments, Prairie Conservation and Endangered Species Conference, 28 février 2004.

COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), vi + 23 p.

Gouvernement du Canada. 2009. Politiques de la Loi sur les espèces en péril, Cadre général de politiques [Ébauche], Loi sur les espèces en péril – Séries de politiques et de lignes directrices, Environnement Canada, Ottawa (Ontario), 38 p.

NatureServe. 2011. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application Web] (en anglais seulement). Version 7.1. NatureServe, Arlington (Virginie), (consulté le 13 juillet 2011).

Annexe 1. Cartes de l’habitat essentiel de l’aster feuillu au Canada

Au Canada, l’aster feuillu est présent à huit emplacements sur des terres fédérales et non fédérales, dans la partie intérieure méridionale de la Colombie-Britannique. L’habitat essentiel de cinq des huit populations existantes connues a été désigné, soit au lac Max (figure A1), au lac Skaha (figure A2), au lac Vaseux (figures A3-A4), dans la partie nord-ouest du lac Osoyoos (figure A5) et la partie sud-ouest du lac Osoyoos (figure A6).

Figure A1. Zone renfermant de l’habitat essentiel de l’aster feuillu près de Penticton (C.-B.) (lac Madeline/lac Max, OE7 dans le programme de rétablissement provincial). Le polygone indique une zone de 2,4 ha. Les éléments anthropiques existant dans le polygone indiqué, y compris les chemins utilisés, ne sont pas désignés comme habitat essentiel, tout comme les eaux dormantes permanentes (c.-à-d. dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée).

La figure A1 présente la région où est situé l’habitat essentiel de l’aster feuillu près de Penticton, en Colombie-Britannique. Le polygone indique une région de 2,4 ha. Les caractéristiques anthropiques existantes à l’intérieur du polygone, y compris les routes actives, ne sont pas identifiées comme des habitats essentiels. L’eau stagnante permanente n’est pas identifiée comme un habitat essentiel.

Figure A2. Zone renfermant de l’habitat essentiel de l’aster feuillu près d’Okanagan Falls (C.-B.) (parc provincial commémoratif Christie, OE5 dans le programme de rétablissement provincial). Le polygone indique une zone de 4,6 ha. Les éléments anthropiques existant dans le polygone indiqué, y compris les chemins utilisés et les habitations, ne sont pas désignés comme habitat essentiel, tout comme les eaux dormantes permanentes (c.-à-d. dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée).

La figure A2 présente la région où est situé l’habitat essentiel de l’aster feuillu près d’Okanagan Falls, en Colombie-Britannique. Le polygone indique une région de 4,6 ha. Les caractéristiques anthropiques existantes à l’intérieur du polygone, y compris les routes et les résidences actives, ne sont pas identifiées comme des habitats essentiels. L’eau stagnante permanente n’est pas identifiée comme un habitat essentiel.

Figure A3. Zone renfermant de l’habitat essentiel de l’aster feuillu au lac Vaseux (C.-B.) (sous-population nord de l’OE4, comprenant la portion de la population décrite dans le programme de rétablissement provincial). Le polygone indique une zone de 11,4 ha. Les éléments anthropiques existant dans le polygone indiqué, y compris les chemins utilisés et les habitations, ne sont pas désignés comme habitat essentiel, tout comme les eaux dormantes permanentes (c.-à-d. dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée).

La figure A3 présente la région où est situé l’habitat essentiel de l’aster feuillu au nord du lac Vaseux, en Colombie-Britannique. Le polygone indique une région de 11,4 ha. Les caractéristiques anthropiques existantes à l’intérieur du polygone, y compris les routes et les résidences actives, ne sont pas identifiées comme des habitats essentiels. L’eau stagnante permanente n’est pas identifiée comme un habitat essentiel.

Figure A4. Zone renfermant de l’habitat essentiel de l’aster feuillu au lac Vaseux (C.-B.) (sous-population sud de l’OE4, non incluse dans le programme de rétablissement provincial). Le polygone indique une zone de 2,3 ha. Les éléments anthropiques existant dans le polygone indiqué, y compris les chemins utilisés et les habitations, ne sont pas désignés comme habitat essentiel, tout comme les eaux dormantes permanentes (c.-à-d. dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée).

La figure A4 présente la région où est situé l’habitat essentiel de l’aster feuillu au sud du lac Vaseux, en Colombie-Britannique. Le polygone indique une région de 2,3 ha. Les caractéristiques anthropiques existantes à l’intérieur du polygone, y compris les routes et les résidences actives, ne sont pas identifiées comme des habitats essentiels. L’eau stagnante permanente n’est pas identifiée comme un habitat essentiel.

Figure A5. Zone renfermant de l’habitat essentiel de l’aster feuillu dans la partie nord-ouest du lac Osoyoos (C.-B.) (OE9 dans le programme de rétablissement provincial). Le polygone indique une zone de 3,4 ha. Les éléments anthropiques existant dans le polygone indiqué, y compris les chemins utilisés et les habitations, ne sont pas désignés comme habitat essentiel, tout comme les eaux dormantes permanentes (c.-à-d. dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée).

La figure A5 présente la région où est situé l’habitat essentiel de l’aster feuillu au nord ouest du lac Osoyoos, en Colombie-Britannique. Le polygone indique une région de 3,4 ha. Les caractéristiques anthropiques existantes à l’intérieur du polygone, y compris les routes et les résidences actives, ne sont pas identifiées comme des habitats essentiels. L’eau stagnante permanente n’est pas identifiée comme un habitat essentiel.

Figure A6. Zone renfermant de l’habitat essentiel de l’aster feuillu dans la partie sud-ouest du lac Osoyoos (C.-B.) (OE8 dans le programme de rétablissement provincial). Le polygone indique une zone de 2,3 ha. Les éléments anthropiques existant dans le polygone indiqué, y compris les chemins utilisés, les habitations et le paysage urbain et résidentiel associé, ne sont pas désignés comme habitat essentiel, tout comme les eaux dormantes permanentes (c.-à-d. dont le niveau est inférieur à la ligne d’eau la plus basse documentée).

La figure A6 présente la région où est situé l’habitat essentiel de l’aster feuillu au sud ouest du lac Osoyoos, en Colombie-Britannique. Le polygone indique une région de 2,3 ha. Les caractéristiques anthropiques existantes à l’intérieur du polygone, y compris les routes et les résidences, ne sont pas identifiées comme des habitats essentiels. L’eau stagnante permanente n’est pas identifiée comme un habitat essentiel.

1 Les « populations » sont typiquement caractérisées comme étant séparées par une distance de plus de 1 km, alors que les « sous-populations » représentent des observations d’individus ou de groupes d’individus éloignés de moins de 1 km. Dans certains cas, la dynamique de la dispersion et l’écologie de l’espèce justifient un ajustement de la distance entre les populations. Dans le cas d’une population existante connue de l’aster feuillu au lac Vaseux, en C.-B., les « sous-populations » du nord et du sud sont éloignées de 1,75 km. Pour cette observation, on a estimé que les sous-populations partageaient les mêmes eaux de flux le long de la rive et ont été considérées comme une seule population par le Conservation Data Centre de la C.-B. (Marta Donovan, communication personnelle, 2011).

2 Ces cinq populations ont été confirmées de nouveau dans les relevés de 2007 et de 2003.

3 Les données sur les OE renvoient aux occurrences d’éléments consignées au Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique.

4 La zone d’abaissement est la partie de la rive d’un plan d’eau exposée à l’air de façon fréquente ou saisonnière en raison des fluctuations du niveau d’eau causées par l’évaporation, la consommation d’eau ou les barrages de régulation.

5 La distance relative à la zone critique est définie comme la taille minimale des fragments d’habitat nécessaires au maintien des propriétés constitutives d’un microhabitat pour une espèce (p. ex. niveaux essentiels de lumière, de teneur en eau et d’humidité pour assurer la survie).

6 Un élément écologique ou paysager « distinct » désigne ici tout élément reconnaissable qui, à l’échelle du paysage (sur une carte détaillée des écosystèmes ou une photographie aérienne), paraît comme un ensemble écologiquement continu aux limites relativement distinctes (p. ex. falaise, berge, versant, bassin versant, plateau d’infiltration ou groupement végétal distinct) et qui constitue le cadre d’une occurrence d’une espèce.

7 Le programme de rétablissement provincial a révélé des lacunes dans la recherche sur la germination et les besoins de survie, ainsi que les caractéristiques correspondantes de l’habitat, comme le niveau des lacs. Il importe d’avoir une compréhension plus détaillée des effets de la fluctuation des niveaux d’eau sur la croissance et l’abondance de l’aster feuillu à toutes les étapes de son cycle biologique, au cours d’une année et d’une année à l’autre, pour pouvoir mieux contrôler les niveaux (c.-à-d. le moment, le niveau et la durée des crues artificielles).

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