Scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne, programme de rétablissement proposé : partie 1

Titre officiel : Registre public des espèces en péril - Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne, au Canada [Proposition] - 2014

Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne, au Canada [Proposition] - 2014

Loi sur les espèces en péril (LEP)
Série de Programmes de rétablissement
Adoption en vertu de l’article 44 de la LEP

Scinque pentaligne

Scinque pentaligne

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des mesures législatives, des programmes et des politiques pour assurer la protection des espèces sauvages en péril au Canada.

Dans l’esprit de collaboration de l’Accord, le gouvernement de l’Ontario a donné au gouvernement du Canada la permission d’adopter le Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) – population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario (partie 2) en vertu de l’article 44 de la Loi sur les espèces en péril (LEP).Environnement Canada a inclus une addition à ce programme de rétablissement afin qu’il réponde aux exigences de la LEP.

Au cours du processus d’adoption, la Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) – Populations carolinienne et de la région sud du bouclier (partie 3) a aussi été incluse au programme de rétablissement afin de clarifier les priorités de la mise en œuvre. La déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement constitue la réponse politique du gouvernement de l’Ontario au programme de rétablissement et elle résume les mesures que le gouvernement de l’Ontario entend prendre en priorité.

Environnement Canada adopte les parties du programme de rétablissement provincial qui concernent la population carolinienne du scinque pentaligne, à l’exception de la section 2.3 -  Approche pour le rétablissement, qui sera remplacée par les parties de la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement sur le scinque pentaligne qui concernent la population carolinienne.

Table des matières

Table des matières

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) – Population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, préparée par Environnement Canada.

Partie 2 – Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) – population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario, préparé par David C. Seburn pour le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.

Partie 3 – La Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) – Populations carolinienne et de la région sud du bouclier, préparée par le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.

Information sur le document

Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne, au Canada [Proposition] - 2014

Scinque pentaligne

Référence recommandée :

Environnement Canada. 2014. Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne, au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, 29 p. + Annexes.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : © Ryan M. Bolton

Also available in English under the title : "Recovery Strategy for the Five-lined Skink(Plestiodon fasciatus) Carolinian Population in Canada [Proposed]"

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2014. Tous droits réservés.
ISBN
N° de catalogue

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) – Population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, préparée par Environnement Canada.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme disparues du pays, en voie de disparition et menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d’ici cinq ans.

Le ministre de l’Environnement et le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada sont les ministres compétents pour le rétablissement du scinque pentaligne (population carolinienne), et ont élaboré l’addition fédérale du présent programme de rétablissement (partie 1), conformément à l’article 37 de la LEP. Ce programme a été préparé en collaboration avec la province de l’Ontario. L’article 44 de la LEP autorise le ministre à adopter une partie ou la totalité d’un plan existant concernant l’espèce, si ce dernier respecte les exigences relatives au contenu en vertu de la LEP, paragraphes 41(1) ou (2). La province de l’Ontario a dirigé l’élaboration du programme de rétablissement de l’espèce joint au présent programme de rétablissement (partie 2) en collaboration avec Environnement Canada et l’Agence Parcs Canada. La province de l’Ontario a également élaboré la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement jointe au présent programme (partie 3), qui constitue la réponse politique du gouvernement de l’Ontario au programme de rétablissement provincial et le résumé des mesures que le gouvernement de l’Ontario entend prendre en priorité.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en oeuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, l’Agence Parcs Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien du scinque pentaligne (population carolinienne) et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada, l’Agence Parcs Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en oeuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et des organisations participantes.

Remerciements

L’élaboration de l’addition fédérale du présent programme (partie 1) a été menée par Angela Darwin, Kari Van Allen, Paul Watton, Krista Holmes, Christina Rohe (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Ontario) et Diana Macecek (anciennement d’Environment Canada, Service canadien de la faune – région de l’Ontario). Les premières ébauches de la section sur l’habitat essentiel du programme ont été élaborées par David C. Seburn (Seburn Ecological Services). Steve Hecnar, Briar Howes et Carolyn Seburn ont offert leur expertise au cours de l’élaboration de l’addition fédérale du présent programme (partie 1). La participation de Joe Crowley, Glenn Desy et Amelia Argue (ministère des Richesses naturelles de l’Ontario); Gary Allen (Agence Parcs Canada); Paul Johanson (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de la capitale nationale) et Susan Humphrey, Lesley Dunn, Elizabeth Rezek, Barbara Slezak, Graham Bryan et Madeline Austen (Environnement Canada, Service canadien de la faune – région de l’Ontario) et Clint Jacobs (Walpole Island Heritage Centre) a aussi été vivement appréciée.

Nous remercions toutes les personnes qui, par leurs commentaires et leurs avis, ont éclairé l’élaboration de ce programme de rétablissement, notamment les organisations et membres des communautés autochtones, les citoyens et les intervenants qui ont offert des commentaires ou qui ont participé aux réunions de consultation.

Ajouts et modifications apportés au document adopté

Les sections qui suivent traitent des exigences particulières de la LEP qui ne sont pas abordées dans le Programme de rétablissement du scinque pentaligne[1] (Plestiodon fasciatus) – population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario (partie 2). Certaines de ces sections peuvent aussi comprendre une mise à jour de l’information figurant dans le programme de rétablissement provincial ou des modifications apportées à ce programme.

1. Information sur la situation de l’espèce

La cote de conservation mondiale du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) est « non en péril »[2] (G5). Aux États Unis, le statut de conservation à l’échelle nationale est « non en péril » (N5), bien que le statut de conservation infranational varie de « gravement en péril »[3] (S1) à « non en péril » (S5) dans les 34 États où il se trouve (NatureServe, 2011; annexe 1).

Au Canada, on ne trouve le scinque pentaligne que dans la province de l’Ontario. En avril 2007, sur la base des différences génétiques, de la division de l’aire de répartition et de la distinction biogéographique, la population unique de l’Ontario a été divisée en deux populations isolées (COSEPAC, 2007); la première est nommée « scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) (population carolinienne) » et la deuxième, « scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) (population des Grands Lacs et du Saint-Laurent) » .[4].

Le présent programme de rétablissement vise spécifiquement le scinque pentaligne (population carolinienne), qui est inscrit comme espèce en voie de disparition[5] à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). En Ontario, le scinque pentaligne (population carolinienne) est inscrit comme espèce en voie de disparition[6] aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparitionprovinciale (LEVD). La cote de conservation à l’échelle nationale du scinque pentaligne (population carolinienne) est « en péril » (N2) et la cote de conservation infranationale en Ontario est « en péril » (S2) (NatureServe, 2011).

Au Canada, la population carolinienne du scinque pentaligne se trouve à la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce. On estime que moins de 5 % de l’aire de répartition mondiale du scinque pentaligne (qui comprend la population carolinienne et la population des Grands Lacs et du Saint-­Laurent) se trouve au Canada[7]; le reste se trouve aux États Unis.

2. Caractère réalisable du rétablissement

D’après les quatre critères suivants présentés dans Politiques de la Loi sur les espèces en péril [ébauche] (Gouvernement du Canada, 2009), le caractère réalisable du rétablissement du scinque pentaligne (population carolinienne) comporte des inconnues. Conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été préparé en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de le faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable. Le présent programme de rétablissement traite des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.

  1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

    Inconnu. Neuf occurrences d’élément[8] sont cotées « existantes »[9] dans le sud de l’Ontario (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario (CIPN), 2011). On ignore s’il existe suffisamment d’individus pour maintenir la population canadienne ou pour en augmenter l’abondance. De plus, même si l’aire de répartition du scinque pentaligne dans l’est de l’Amérique du Nord est vaste et que la cote de conservation de l’espèce est « non en péril » dans plusieurs États américains (Annexe 1), on ne sait pas si les populations existantes aux États-Unis pourraient soutenir le rétablissement des populations canadiennes ou s’il est possible d’avoir recours à ces populations pour la mise en œuvre de mesures de rétablissement.
  2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.

    Inconnu. Dans l’ensemble de son aire de répartition, le scinque pentaligne est associé à une variété d’habitats, bien que la population carolinienne se limite principalement à un habitat de dunes stabilisées, de boisés ouverts et de savanes au substrat sablonneux (COSEPAC, 2007). Les abris, comme les gros débris ligneux (billes, planches et panneaux de bois), peuvent être un facteur limitatif dans le choix de l’habitat, tout comme les sites de nidification ((c.-à-d.. des billes dont la décomposition est moyennement avancée) et de l’habitat d’hibernation (Seburn, 2010). L’habitat convenable pour la nidification et la thermorégulation[10] peut être rendu disponible par le maintien ou l’ajout d’abris dans les secteurs que fréquente le scinque pentaligne. Toutefois, on connaît peu de chose sur les préférences de la population carolinienne en matière d’habitat d’hibernation; par conséquent, on ne sait pas si de l’habitat supplémentaire pourrait être rendu disponible par des activités de remise en état rétablissement pour cette phase du cycle de vie du scinque pentaligne (Seburn, 2010).
  3. Les principales menaces pesant sur l'espèce ou son habitat (y compris les menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

    Oui. Il existe des méthodes efficaces d’atténuation des principales menaces pesant sur l’espèce et/ou son habitat. Par exemple, la dégradation de l’habitat et la mortalité sur les routes (COSEPAC, 2007; Seburn, 2010) peuvent être atténuées à l’aide d’activités visant la gestion de l’habitat et l’éducation (p. ex. maintien d’ouvertures dans le couvert dans les secteurs où l’habitat est jugé convenable, fermeture saisonnière des routes). 
  4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

    Oui. Un grand nombre de techniques de rétablissement ont été mises en œuvre dans des sites du sud de l’Ontario. Des projets d’amélioration de l’habitat ont été menés au parc national de la Pointe Pelée et au marécage Oxley Poison Sumac. Des programmes d’éducation et de sensibilisation ciblés ont été menés au parc provincial Rondeau et au parc national de la Pointe Pelée, et des suivis des populations et des études sur les tendances en matière d’habitat, la phylogéographie[11] et la diversité génétique sont réalisés dans l’ensemble de l’aire de répartition (Seburn, 2010). Les approches supplémentaires en matière de rétablissement comprennent l’élaboration et la mise en œuvre de mesures de gestion visant à protéger les sites, à atténuer les menaces identifiées et à accroître l’habitat disponible (Seburn, 2010). Ces approches devraient permettre de maintenir les occurrences d’élément actuelles, voire d’inverser les tendances à la baisse.

Au Canada, l’aire de répartition de la population carolinienne du scinque pentaligne est située à la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce. L’espèce a possiblement toujours été rare en Ontario, puisqu’elle occupe surtout les milieux ouverts au substrat sablonneux comme des dunes stabilisées, des champs abandonnés, des prairies à herbes hautes, des boisés ouverts et des savanes. En raison de sa répartition naturellement limitée au Canada, il est vraisemblable que l’espèce demeurera toujours vulnérable aux facteurs de stress naturels et anthropiques.

3. Information sur l’espèce

3.1 Population et répartition

On trouve le scinque pentaligne de la Floride au Texas dans le sud et du Minnesota à l’Ontario dans le nord (figure 1). L’aire de répartition s’étend sur plus de 2,5 millions de kilomètres carrés (COSEPAC, 2007).

Figure 1 : Aire de répartition du scinque pentaligne en Amérique du Nord[12]. (aire de répartition selon le Musée royal de l’Ontario, 2011).

Figure 1 (Voir description longue ci-dessous.)
Description longue pour la figure 1

La figure 1 illustre l’aire de répartition du scinque pentaligne en Amérique du Nord. L’aire de répartition connue couvre le centre et l’est des États-Unis, avec deux petites zones dans le sud de l’Ontario. Le centre-nord des États-Unis apparaît comme une zone où des occurrences sont connues, mais où l’aire de répartition est encore inconnue. La population carolinienne se trouve dans l’extrême sud de l’Ontario.

Comme il a été décrit précédemment, au Canada, le scinque pentaligne se limite à la province de l’Ontario, où il occupe deux régions très éloignées l’une de l’autre (COSEPAC, 2007; figure 1). La population carolinienne du scinque pentaligne se limite à une petite région du sud-ouest de l’Ontario, à proximité des rives des lacs Érié, Sainte-Claire et Huron. La superficie de cette zone d’occurrence[13] est estimée à 3 946 km² et la zone d’occupation[14] est estimée à 88 km² (COSEPAC, 2007). La région occupée par la population des Grands Lacs et du Saint-Laurent du scinque pentaligne longe la marge sud du Bouclier canadien, de la baie Georgienne à l’ouest jusqu’au comté de Leeds et Grenville à l’est. La superficie de la zone d’occurrence est estimée à 29 842 km² (COSEPAC, 2007).

Le Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario (Seburn, 2010) indique que la population carolinienne compte six occurrences d’élément existantes[15] en Ontario; toutefois, on a recueilli d’autres renseignements depuis la publication de ce document. À l’heure actuelle, il existerait un total de 27 occurrences d’élément pour la population carolinienne, selon l’évaluation du Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario (CIPN)[16], dont neuf (33 %) sont considérées comme existantes, huit (30 %) sont considérées comme historiques et dix (37 %) sont considérées comme disparues[17] (annexe 2, voir note de base de page 28). L’occurrence de l’île Walpole est considérée comme historique par le CIPN (2011). Toutefois, les renseignements locaux confirment que l’espèce est présente sur les terres de la Première nation de Walpole Island (C. Jacobs, communication personnelle, 2006, cité dans COSEPAC, 2007). Par conséquent, cette espèce est considérée comme présente sur les terres de la Première nation de Walpole Island dans ce document (figure 2, annexe 2, note de bas de page 28).

Figure 2 : Distribution du scinque pentaligne (population carolinienne) au Canada. Renseignements sur les occurrences : COSEPAC (2007) et CIPN (2011). Nota : Certaines occurrences sont très proches les unes des autres, il est donc possible que certains symboles se chevauchent.

Figure 2 (Voir description longue ci-dessous.)
Description longue pour la figure 2

La figure 2 montre la distribution canadienne du scinque pentaligne (population carolinienne) au Canada, dans l’extrême sud de l’Ontario. Les emplacements des populations existantes, historiques et disparues du pays sont également indiqués.

Il est difficile d’estimer l’abondance des populations de scinques pentalignes parce que ces scinques sont, la plupart du temps, dissimulés sous ou dans des abris, ce qui les rend difficiles à étudier, et parce que le régime d’activité du scinque varie tout au long de l’année (COSEPAC, 2007). Les données sur l’abondance de la population carolinienne sont insuffisantes pour la plupart des sites. Des tailles effectives de populations[18] ont été calculées pour deux occurrences d’élément dans la population carolinienne (COSEPAC, 2007) : 291 et 306 pour le parc provincial Rondeau et le parc national de la Pointe-Pelée, respectivement. Toutefois, les estimations de la taille effective de la population ne peuvent pas être comparées directement aux estimations de la taille de la population issues du recensement parce que ces méthodes de relevé de population n’ont pas été appliquées simultanément à une même population (COSEPAC, 2007). Bien que le rapport de la taille effective de la population à la taille estimée lors du recensement varie selon les espèces, il équivaut généralement à 11 % (Frankham, 1995).

Il existe très peu de renseignements sur les tendances démographiques de la population carolinienne du scinque pentaligne. Les occurrences d’élément peuvent être classées comme étant « historiques » en raison d’une diminution du nombre d’occurrences d’élément ou en raison d’un manque d’observations récentes. Les populations de scinques pentalignes peuvent varier naturellement, d’une année à l’autre, en raison du succès variable de la reproduction (Fitch, 1954), mais les perturbations anthropiques peuvent aussi mener au déclin des populations (Hecnar et M’Closkey, 1998). Au parc provincial Rondeau, l’abondance semble être stable (COSEPAC, 2007), bien que peu de données quantitatives soient disponibles (Seburn, 2010). Au parc national de la Pointe-Pelée, où se trouve la plus importante sous-population estimée, des estimations indiquent une tendance démographique à la baisse de 1990 à 1996, suivie d’une augmentation de l’abondance pendant la période de 1997 à 2001 et d’effectifs records consignés en 2001-2002 (Hecnar et Hecnar, 2011). L’analyse de l’abondance de 1990 à 2010 indique une sous-population relativement stable, mais variable (Hecnar et Hecnar, 2011). La modélisation de la population donne à penser que la sous-population du parc national de la Pointe-Pelée est grandement menacée de disparition en raison de la variabilité inhérente de son abondance (Hecnar et Hecnar, 2009, cité dans Seburn, 2010) et il est très probable que d’autres sous-populations caroliniennes soient aussi menacées de disparition (Seburn, 2010).

4. Objectif en matière de population et de répartition

Le but du rétablissement indiqué dans le Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario(partie 2) est le suivant :

  • Le but du rétablissement pour la population carolinienne du scinque pentaligne est d’assurer la survie à long terme de toutes les sous populations restantes[19].

En vertu de la LEP, des objectifs en matière de population et de répartition doivent être établis pour l’espèce. L’objectif en matière de population et de répartition établi par Environnement Canada est d’assurer la viabilité et la survie à long terme du scinque pentaligne (population carolinienne). L’accent a été mis sur la persistance de l’ensemble de la population carolinienne. Cet objectif est conforme au but figurant dans la Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario(partie 3), laquelle comporte le but suivant :

  • Le but du gouvernement pour le rétablissement du scinque pentaligne est d’assurer la viabilité et la survie à long terme des deux populations désignées en Ontario.

5. Stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs

Les mesures menées ou soutenues par le gouvernement qui figurent dans les tableaux de la Déclaration du gouvernement en réponse au Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario (partie 3) sont adoptés comme stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition du scinque pentaligne (population carolinienne). De plus, le présent programme de rétablissement réaffirme la position indiquée dans la Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement en matière de transfert de connaissances traditionnelles écologiques (CTE) et de connaissances locales entre les propriétaires fonciers, les gestionnaires et d’autres personnes concernant les tendances antérieures, l’utilisation des terres et les menaces perçues. Pour plus de clarté, Environnement Canada n’adopte pas les approches indiquées dans la section 2.3 du Programme de rétablissement du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus), population carolinienne et population du Sud du Bouclier canadien, en Ontario(partie 2).

6. Habitat essentiel

6.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce

Aux termes de la LEP, l’habitat essentiel est « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce ». Dans le présent document, le point de référence pour la survie et le rétablissement est indiqué dans l’objectif en matière de population et de répartition (section 4).

La désignation de l’habitat essentiel n’est pas une composante du programme de rétablissement provincial élaboré pour le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario conformément à la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. Toutefois, la province a pris un règlement qui décrit les aires prescrites comme étant l’habitat du scinque pentaligne (population carolinienne) en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition (voir Annexe 3 : Règlement de l’Ontario 122/12 – Habitat du scinque pentaligne (population carolinienne) pour consulter ce règlement provincial sur l’habitat qui est entré en vigueur le 1er juillet 2012).

La désignation de l’habitat essentiel en vertu de la LEP reprendra la description de l’habitat qui figure dans le règlement pris en application de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario pour les aires naturelles d’occurrence du scinque pentaligne (population carolinienne) où les occurrences sont naturelles [et, dans certains cas, culturales] (c.-à-d. des habitats qui respectent les critères de désignation de l’habitat convenable (section 6.1.1)). Toutefois, contrairement au règlement provincial visant l’habitat du scinque pentaligne, l’habitat essentiel désigné en vertu de la LEP n’inclut pas, pour l’instant, certains types d’habitat non naturels. Environnement Canada a adopté cette approche parce que, bien que des habitats non naturels supplémentaires puissent parfois être favorables à des individus de l’espèce, des aires naturelles (ou, dans certains cas, naturalisées) constituent la grande majorité de l’habitat connu du scinque pentaligne (population carolinienne). Par conséquent, ces aires naturelles (ou naturalisées) sont considérées comme essentielles à la persistance à long terme de cette population. Les occurrences d’individus de l’espèce (population carolinienne), y compris celles qui se trouvent dans des aires autres que les aires naturelles, sont protégées en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition pendant une période prescrite.

L’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne) est désigné dans le présent programme de rétablissement dans la mesure du possible en se fondant sur la meilleure information accessible. L’habitat essentiel est désigné pour sept des neuf occurrences d’élément existantes connues dans l’habitat naturel. Cette désignation est considérée comme une désignation partielle de l’habitat essentiel, puisqu’une évaluation de la présence ou de l’absence de l’espèce pour certaines occurrences d’élément est nécessaire ((c.-à-d. les occurrences considérées comme existantes, mais pour lesquelles les données sont actuellement incomplètes ou non accessibles pour Environnement Canada OU les occurrences considérées comme historiques ((c.-à-d. lorsque l’habitat convenable existe, mais où aucun relevé normalisé n’a été mené au cours des 20 dernières années)). De plus, on ne dispose pas de suffisamment d’information sur les effets à long terme des habitats anthropisés sur la viabilité et la survie de la population globale. L’habitat anthropisé n’est pas désigné comme étant de l’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne). Le calendrier des études (section 6.2) présente les activités requises pour désigner l’habitat essentiel supplémentaire nécessaire pour atteindre l’objectif en matière de population et de répartition.

La désignation de l’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne) est fondée sur les deux critères suivants : habitat convenable et occupation du site.

6.1.1 Habitat convenable

L’habitat convenable est l’habitat où les individus de l’espèce réalisent l’essentiel de leur cycle de vie (p. ex. recherche de nourriture, nidification et hibernation) au Canada. Pour la population carolinienne du scinque pentaligne, l’habitat convenable se réduit essentiellement aux milieux ouverts au substrat sablonneux se trouvant à quelques kilomètres (souvent moins de 1 km) des rives des lacs Érié, Sainte Claire et Huron. Les habitats connus comprennent les dunes stabilisées, les landes de sable, les champs abandonnés, les prairies à herbes hautes, les boisés ouverts et les savanes. Dans ces habitats, le scinque pentaligne est principalement associé à des abris, qui constituent des microsites pour la nidification, la thermorégulation et la protection contre les prédateurs. Le nombre et la qualité des abris (p. ex. fragment rocheux, gros débris ligneux) sont les principales caractéristiques d’un habitat convenable pour le scinque pentaligne. Comme abri, les scinques pentalignes (population carolinienne) utiliseraient surtout les débris ligneux (COSEPAC, 2007); ils préfèrent généralement les gros débris ligneux (p. ex. branche de plus de 15 cm de diamètre) qui sont en état de décomposition moyennement avancée (Seburn, 1993; Hecnar, 1994). De grands abris couvrant une surface importante pourraient offrir les conditions d’humidité du sol que préfèrent le scinque pentaligne afin d’atténuer le dessèchement. Sans abri convenable, le scinque pentaligne peut subir un stress de dessiccation[20] et être soumis à des températures extrêmes (COSEPAC, 2007). Les abris artificiels comme les panneaux ou les matériaux de construction peuvent aussi être des composantes importantes de l’habitat (Seburn, 1990). Le scinque pentaligne semble posséder une certaine tolérance à la présence humaine dans son environnement, et il utilisera des abris artificiels, mais préfèrera des abris naturels comme microsites de nidification (Seburn, 1990; Hecnar et M’Closkey, 1998). De nombreuses observations du scinque pentaligne sont associées aux structures anthropiques, comme les surfaces revêtues, y compris les routes, les immeubles et les terrasses, mais l’avantage ou le tort net que l’espèce tire de l’usage de ces structures est inconnu. Par conséquent, les structures anthropiques ne sont pas actuellement considérées comme étant de l’habitat convenable.

Il importe de noter que l’évaluation de l’habitat convenable pour la population carolinienne du scinque pentaligne est principalement fondée sur des observations d’individus se trouvant sous des abris à des sites précis, plus particulièrement au parc national de la Pointe Pelée. Peu d’information sur les habitudes de déplacement ou sur l’habitat d’hibernation au Canada est accessible.

La superficie d’habitat occupée par l’espèce est très variable. Le scinque pentaligne limite généralement ses activités à de petits secteurs familiers, et ses déplacements saisonniers dépassent occasionnellement les 200 m, mais sont habituellement inférieurs à 25 m (Fitch, 1954). La taille et la forme de l’habitat du scinque pentaligne peuvent varier grandement d’un site à l’autre, selon l’habitat disponible. Les domaines vitaux des individus d’une population du Kansas ont été estimés à 270  à 578  (Fitch, 1954), mais les limites n’en ont pas été rigoureusement définies. Le scinque pentaligne n’est pas territorial et il peut changer de centre d’activités plus d’une fois pendant sa saison d’activité. Cela peut donner lieu à des domaines vitaux dépassant les 2 000 (Fitch et von Achen, 1977). Les jeunes sont plus actifs et se déplaceront vers de nouveaux milieux plus fréquemment que les adultes au cours d’une saison (Fitch, 1954). Les individus sortent régulièrement de leur domaine vital pour se reproduire et pour nidifier, mais les femelles ont tendance à retourner à leur domaine vital initial après l’éclosion des œufs (Seburn, 1993).

La quantité d’habitat de début de succession disponible pour le scinque pentaligne peut varier au fil du temps : il peut diminuer en raison de la succession végétale ou augmenter à la suite d’incendies ou d’autres perturbations (COSEPAC, 2007).

L’habitat convenable pour le scinque pentaligne est décrit au moyen de la classification écologique des terres (CET) de l’Ontario (Lee et coll., 1998). Le système de CET offre une approche normalisée pour l’interprétation et la délimitation des limites des écosystèmes. Comme, pour le scinque pentaligne, les caractéristiques des microhabitats au sein d’un vaste site semblent être plus importantes que la composition précise des espèces végétales (p. ex. écosite), la classification catégorie de communauté de la CET a été choisie. L’habitat convenable pour le scinque pentaligne (population carolinienne) comprend les catégories de communauté de la CET suivantes :

  • Plage ou barre (BB – Beach/Bar)
  • Lande de sable (SB – Sand Barren)
  • Dune de sable (SD – Sand Dune)
  • Prairie à herbes hautes, savane ou terrain boisé (TP – Tallgrass Prairie, Savannah or Woodland)
  • Forêt (FO – Forest)

Certains habitats culturaux sont aussi considérés comme étant de l’habitat convenable pour le scinque pentaligne. Les prés cultivés incluent les terres agricoles abandonnées caractérisées par un milieu ouvert largement occupé par des espèces introduites ainsi que par quelques arbres et des arbustes[21]. Ces milieux sont le résultat de perturbations culturales anciennes ou actuelles. L’habitat convenable pour le scinque pentaligne (population carolinienne) comprend aussi l’unité de série de communautés de la CET suivante :

  • Pré culturel (CUM – cultural meadow)

Bien qu’une grande partie de l’habitat forestier peut ne pas être convenable en raison du degré de fermeture du couvert, des ouvertures peuvent offrir de l’habitat convenable pour le scinque pentaligne (population carolinienne). De plus, l’habitat convenable peut se transformer en raison de changements dans le niveau d’humidité ou de perturbations (p. ex. exploitation des arbres). Un grand nombre d’individus ont été observés en bordure des sentiers forestiers; ces individus peuvent se déplacer dans l’habitat forestier, entre les trouées. C’est pourquoi la forêt est comprise en tant qu’élément d’habitat convenable.

La liste des catégories de communauté de la CET utilisée pour le scinque pentaligne (population carolinienne) peut ne pas être exhaustive puisqu’aucune analyse détaillée de l’utilisation de l’habitat n’a été menée. Cette liste pourra être modifiée au fil de la collecte d’information.

6.1.2 Occupation des sites

Critère d’occupation des sites : Un site (défini ci-dessous) est considéré comme étant occupé si un ou plusieurs scinques pentalignes (population carolinienne) y ont été observés au cours d’une seule année depuis 1992.

Une période de 20 ans est appropriée en raison de la nature cryptique du scinque pentaligne et de sa capacité de persistance même dans de petits îlots d’habitat convenable. Les scinques passent la majeure partie de leur journée à l’abri, ce qui les rend difficiles à étudier. De plus, des individus peuvent changer de domaine vital au cours de la saison d’activité, ce qui peut mener à des sous-évaluations de la taille de la population (COSEPAC, 2007). La période sélectionnée permet d’ajuster les données sur les occurrences à la période pendant laquelle l’habitat demeure convenable, puisque ces écosystèmes sont dynamiques. Les données accessibles utilisées pour désigner l’habitat essentiel ont été recueillies entre 1992 et 2011.

Un site est un disque d’un rayon de 30 m centré sur une occurrence du scinque pentaligne (population carolinienne). Lorsque de l’habitat convenable chevauche ce disque, toute la zone d’habitat convenable (catégorie de communauté ou série de communautés de la CET) est considérée comme étant occupée et est incluse dans la désignation de l’habitat essentiel. À cette zone s’ajoutent toutes les zones adjacentes et contiguës d’havenable formant ainsi de vastes complexes d’habitat convenable, dont la totalité est aussi désignée comme étant de l’habitat essentiel (figure 3a). Le site (disque d’un rayon de 30 m) a les dimensions estimatives du domaine vital du scinque pentaligne (Fitch, 1954) et il représente la hauteur moyenne des arbres ou la superficie d’un microhabitat important pour un scinque dans l’habitat convenable. Le site (disque d’un rayon de 30 m) est centré sur une occurrence pour tenir compte du fait que le scinque se déplace entre les habitats; c’est pourquoi tout l’habitat convenable couvert par le site est considéré comme étant occupé par le scinque.

Comme les scinques peuvent traverser des milieux humides (c.-à-d. les marais, les marécages) pour se rendre dans l’habitat convenable adjacent, ces milieux sont considérés comme étant des corridors d’habitat. Tout l’habitat convenable relié par des milieux humides adjacents à un complexe d’habitat convenable (zones d’habitat convenable contiguës occupées) est aussi désigné comme étant de l’habitat essentiel (figure 3b). Bien que les milieux humides ne sont pas considérés comme étant de l’habitat convenable et qu’ils ne sont donc pas de l’habitat essentiel du scinque pentaligne, les corridors qu’ils forment permettent de maintenir une connectivité fonctionnelle et structurelle au sein des complexes d’habitat convenable du scinque pentaligne (population carolinienne). Il s’agit d’un aspect important dans les régions occupées par l’espèce (c.-à-d. dans le sud de l’Ontario) où le taux et l’étendue de la perte et de la fragmentation de l’habitat sont très élevés.

Figure 3a : Habitat convenable (en gris; voir la section 6.1.1) pour une seule occurrence de scinque pentaligne (population carolinienne) (représentée par un « X »). Dans cet exemple, le marécage est un exemple d’habitat de connexion, lequel n’est pas de l’habitat convenable, mais donne accès à des secteurs adjacents d’habitat convenable.

Figure 3a (Voir description longue ci-dessous.)
Description longue pour la figure 3a

Les figures 3a et 3b sont des schémas illustrant le processus de désignation de l’habitat essentiel de l’espèce. La figure 3a montre une occurrence de l’espèce ainsi que les types d’habitat convenable et non convenable adjacents.

Figure 3b : L’étendue d’un site contenant de l’habitat essentiel (en gris) pour une seule occurrence du scinque pentaligne (population carolinienne). Les obstacles au déplacement du scinque pentaligne sont des discontinuités de l’habitat essentiel; ils incluent les grands plans d’eau et les routes principales (p. ex. autoroutes).

Figure 3b (Voir description longue ci-dessous.)
Description longue pour la figure 3b

Les figures 3a et 3b sont des schémas illustrant le processus de désignation de l’habitat essentiel de l’espèce. La figure 3b montre la constitution d’un site d’habitat essentiel par la fusion de tous les types d’habitat convenable contigus.

6.1.3 Application des critères de désignation de l’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne)

L’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne) est désigné comme étant tout les complexes d’habitat convenable constitués de zones de catégorie de communauté ou de séries de communautés de la CET contiguës et considérées comme étant de l’habitat convenable (voir la section 6.1.1), et occupées par le scinque pentaligne (voir les critères d’occupation des sites, section 6.1.2). L’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne) s’harmonise à la définition de l’habitat qui figure dans le règlement provincial sur l’habitat du scinque pentaligne (population carolinienne), c'est-à-dire les aires naturelles [et certaines aires culturales] utilisées par l’espèce au cours d’une période donnée (voir l’annexe 3 : Règlement de l’Ontario 122/12 – Habitat du scinque pentaligne (population carolinienne).

Les obstacles au déplacement du scinque pentaligne comprennent les plans d’eau importants et les routes principales (p. ex. autoroutes); toutefois, l’habitat convenable ou les zones adjacentes d’habitat convenable qui sont traversées de part en part par des routes secondaires ou de petits cours d’eau sont considérés comme étant de l’habitat convenable contigu pour le scinque pentaligne (population carolinienne). L’ensemble des zones et des complexes d’habitat convenable reliés par des milieux humides forment un site d’habitat essentiel.

L’habitat essentiel désigné inclut l’habitat convenable situé dans les aires naturelles où l’on sait que le scinque pentaligne (population carolinienne) persiste. Bien que le scinque pentaligne n’occupe parfois qu’une petite partie de l’habitat convenable, tout le complexe d’habitat convenable, c'est-à-dire toutes les zones adjacentes correspondant à la catégorie de communauté ou à la série de communautés de la CET, est désigné comme étant de l’habitat essentiel. Le maintien de la continuité de l’habitat convenable facilite le déplacement de l’espèce entre et parmi les zones où des individus réalisent les fonctions essentielles de leur cycle de vie. L’ajout d’habitat convenable non occupé entre les zones d’habitat occupé permet d’assurer une voie déplacement entre les zones d’habitat, de prévenir l’isolation de parcelles d’habitat, de reconnaître la nature dynamique de ces habitats et de permettre aux occurrences de s’étendre. De plus, l’habitat convenable adjacent peut être considéré comme « non occupé » en raison de l’irrégularité des relevés et/ou de la sous-estimation de la taille de la population en raison de la nature cryptique de l’espèce, et il est possible que des individus de l’espèce soient présents dans des parties des types d’habitat convenable adjacent. Le scinque pentaligne sort régulièrement de son domaine vital pour se reproduire et nidifier (Seburn, 1993).

Bien que des individus de la population carolinienne du scinque pentaligne puissent être observés en dehors l’habitat convenable tel qu’il est décrit ici, les lieux où il est observé en dehors de cet habitat (p. ex. surfaces revêtues, immeubles et terrasses) ne sont pas inclus dans la désignation de l’habitat essentiel. Toute partie d’habitat non convenable comprise dans le site n’est pas considérée comme étant de l’habitat essentiel. À l’heure actuelle, on ne dispose pas de suffisamment d’information pour désigner de l’habitat anthropisé en tant qu’habitat essentiel pour le scinque pentaligne (population carolinienne) (voir le calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel, à la section 6.2). L’habitat anthropisé peut être essentiel pour certaines sous-populations locales du scinque pentaligne (population carolinienne), mais l’importance de cet habitat pour la viabilité et la survie de l’ensemble de la population n’est pas clair, et de grandes étendues d’habitat convenable existent dans des aires naturelles et sont actuellement disponibles pour toutes les sous-populations, sauf une, du scinque pentaligne. Par conséquent, l’inclusion de l’habitat anthropisé dans la désignation de l’habitat essentiel de l’espèce serait, pour l’instant, une mesure de précaution excessive et superflue pour atteindre l’objectif en matière de population et de répartition du scinque pentaligne (population carolinienne). C’est pourquoi l’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne) n’est désigné que pour les aires naturelles (et certaines aires culturales) d’habitat occupées par l’espèce, (c.-à-d. à l’habitat où les critères du caractère convenable de l’habitat (voir section 6.1.1) sont respectés. Il s’agit de l’habitat optimal le plus susceptible d’offrir le plus grand avantage net en matière de persistance, de résilience et de rétablissement pour l’ensemble de la population. Les critères de détermination du caractère convenable de l’habitat pourront être modifiés lorsque de l’information supplémentaire (p. ex. utilisation de l’habitat) deviendra accessible. Là où des scinques pentalignes (population carolinienne) sont présents en Ontario, dans des zones non désignées comme étant de l’habitat convenable selon les critères énoncés à la section 6.1.1, une zone de 50 m autour de l’observation est protégée en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition pendant un certain temps (voir l’annexe 3 : Règlement de l’Ontario 122/12 – Habitat du scinque pentaligne (population carolinienne)).

L’application des critères de désignation de l’habitat essentiel aux données accessibles en d’octobre 2011 permet de désigner huit sites contiennent de l’habitat essentiel pour le scinque pentaligne (population carolinienne) (tableau 1). Ces huit sites comprennent sept des neuf occurrences d’élément existantes connues de la population carolinienne. L’occurrence d’élément existante du parc provincial Pinery est associée à deux sites d’habitat essentiel. Il importe de noter que les coordonnées qui figurent dans le présent document sont celles de la représentation cartographique des sites, laquelle ne représente pas l’étendue ou les limites proprement dites de l’habitat essentiel. L’habitat essentiel pourra être modifié et d’autres sites conformes aux critères de désignation de l’habitat essentiel pourront être ajoutés au fur et à mesure que de l’information supplémentaire deviendra accessible.

Tableau 1 : Sites renfermant de l’habitat essentiel du scinque pentaligne (Plestiodon fasciatus) (population carolinienne)en Ontario. Le tableau indique les carrés de 10 km x 10 km du quadrillage UTMde référence renfermant de l’habitat essentiel du scinque pentaligne (population carolinienne); l’habitat essentiel se trouve là où les critères décrits à la section 6.1 sont respectés.
Occurrence d’élément Coordonnée représentant le site[1]

(Verst l’est)
Coordonnée représentant le site[1]

(Vers le nord)
Nombre de centroïdes de sites d’habitat essentiel compris dans le carré[2] Superficie totale (ha) d’habitat essentiel contenue dans le carré[3] Comté Propriété/tenure[4]
Parc national de la Pointe-Pelée 370000 4640000 1 1079 Essex Domanial
Parc provincial Pinery 420000 4780000 0 468 Lambton Non domanial
Parc provincial Pinery 430000 4780000 1 1150 Lambton Non domanial
Parc provincial Pinery 430000 4790000 1 1398 Lambton Non domanial
Parc provincial Rondeau 420000 4670000 0 355 Chatham-Kent Non domanial
Parc provincial Rondeau 430000 4670000 0 42 Chatham-Kent Non domanial
Parc provincial Rondeau 420000 4680000 1 590 Chatham-Kent Non domanial
Parc provincial Rondeau 430000 4680000 0 346 Chatham-Kent Non domanial
Marécage Oxley Poison Sumac 340000 4650000 1 49 Essex Non domanial
Ruisseau Sheldon – eaux d’amont 590000 4800000 1 67 Halton Non domanial
Prairie Springarden Road 330000 4670000 0 5 Essex Non domanial
Prairie Springarden Road 330000 4680000 1 116 Essex Non domanial
Forêt marécageuse Caistor-Canborough (Niagara) 600000 4760000 1 692 Niagara et Haldimand Non domanial
Forêt marécageuse Caistor-Canborough (Niagara) 610000 4760000 0 377 Niagara et Haldimand Non domanial
    Total 8 sites 6 748 ha    

1Les coordonnées indiquées sont celles de la représentation cartographique de l’habitat essentiel, (c.-à-d. celles du coin sud ouest du carré de 10 km x 10 km du quadrillage UTM de référence (dans le système militaire de quadrillage de référence) qui contient le centroïde du site d’habitat essentiel . Ces coordonnées sont données à titre indicatif seulement; le point correspondant ne fait pas nécessairement partie de l’habitat essentiel.).
2Une valeur de 0 signifie que le carré contient une partie d’un (ou de plusieurs) site(s) d’habitat essentiel, mais pas de centroïde(s) de ce(s) site(s).
3La superficie présentée est celle d’une ou de plusieurs zone(s) contenant de l’habitat essentiel (arrondie à l’hectare); par conséquent, la superficie réelle d’habitat essentiel peut être considérablement inférieure. Pour déterminer avec précision la superficie d’habitat essentiel, il faudra faire une vérification sur le terrain. Consulter la section 6.1 pour voir les critères de désignation de l’habitat essentiel.
4Cette information est fournie à titre indicatif seulement, pour donner une idée générale des détenteurs des droits de propriété des terres où sont situés les sites d’habitat essentiel. Pour déterminer avec exactitude qui détient les droits de propriété d’une terre, il faudra comparer les limites de l’habitat essentiel aux informations figurant au cadastre.

Bien que la présence d’une occurrence d’élément existante de scinque pentaligne ait été confirmée sur l’île Walpole (C. Jacobs, comm. pers., 2006, cité dans COSEPAC, 2007) et à Sarnia, Environnement Canada n’a pas encore accès aux données requises pour satisfaire les critères de désignation de l’habitat essentiel ((c.-à-d.emplacement et observation vérifiée, caractéristiques biophysiques de l’habitat). La confirmation des caractéristiques biophysiques de l’habitat ((c.-à-d. étendue et nombre de catégories de communautés et de séries de communautés de la CET; voir la section 6.1.1) est requise pour ces deux emplacements. Une confirmation de l’emplacement et de l’étendue de la population de scinques pentalignes sur les terres de la Première nation de Walpole Island est aussi requise. Lorsque l’information adéquate sera accessible, de l’habitat essentiel supplémentaire pourra être désigné.

L’habitat essentiel n’est pas désigné pour les occurrences d’élément historiques (8 sites, voir l’annexe 2 et la note de bas de page 28). D’autres relevés sont nécessaires pour confirmer si les occurrences d’élément sont existantes ou disparues (voir le calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel, section 6.2). Lorsque les évaluations sont achevées, de l’habitat essentiel supplémentaire pourra être désigné.

6.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel

Tableau 2 : Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel
Description de l’activité Justification Échéance

Mener des relevés et des évaluations de l’habitat pour les occurrences d’élément du scinque pentaligne (population carolinienne) qui :

  • sont considérées comme étant existantes, mais pour lesquelles l’habitat essentiel n’a pas encore été désigné ((c.-à-d.. pour lesquelles les données sont actuellement incomplètes ou non accessibles à Environnement Canada);
  • • sont considérées comme étant historiques ((c.-à-d.. où l’habitat convenable existe, mais où aucun relevé uniforme de la population n’a été mené au cours des 20 dernières années).

Évaluer si les habitats anthropisés importent pour la survie du scinque pentaligne (population carolinienne) et dans quelle mesure ces habitats contribuent à la viabilité de l’ensemble de la population, surtout là où il existe suffisamment d’habitat convenable dans des aires naturelles.

Déterminer si un habitat convenable existe, s’il est occupé et, par conséquent, s’il peut être désigné comme un habitat essentiel. Désigner l’habitat essentiel supplémentaire.

Déterminer si l’utilisation de l’habitat anthropisé est essentielle à la viabilité et à la survie de la population canadienne. Désigner de l’habitat essentiel supplémentaire si de nouvelles données appuient l’inclusion de zones supplémentaires.
2014-2019

2014-2019

6.3 Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

« La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation [d’un élément] de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. » (Gouvernement du Canada, 2009).

Les perturbations à petite échelle ou légères se produisant dans l’habitat convenable peuvent être favorables au scinque pentaligne (population carolinienne). L’aire de répartition locale du scinque pentaligne varie légèrement d’une année à l’autre, suivant les variations du caractère convenable de l’habitat (p. ex. nouvelles trouées dans l’habitat forestier). Par conséquent, certaines perturbations de l’habitat du scinque pentaligne peuvent être favorables à l’espèce, en créant des zones d’habitat convenable dans un site.

Les activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel du scinque pentaligne comprennent, par exemple :

  • Les activités qui entraînent l‘élimination nette, la perturbation ou la destruction d’abris, p. ex. un amas de roches, de gros débris ligneux et des panneaux à différentes fins, y compris l’aménagement de rocailles ou d’autres structures; l’utilisation du bois pour le chauffage, la construction ou la décoration; le passage des véhicules ou des motos tout-terrain; et/ou nettoyage des plages à des fins esthétiques. Ces activités réduisent la superficie de l’habitat disponible pour la thermorégulation et/ou la nidification du scinque pentaligne. Sans abris convenables, l’espèce est susceptible d’être exposée à un stress de dessiccation et à des températures extrêmes (COSEPAC, 2007);
  • Une coupe forestière réduisant le couvert forestier à moins de 75 %, entraînant une modification de l’hydrologie, des niveaux d’humidité du sol et/ou de la température du sous-étage. Ces activités entraînent une réduction de l’humidité du sol à un taux inférieur à celui que préfère le scinque pentaligne et exposent l’espèce à un stress de dessiccation et à des températures extrêmes;
  • Les activités qui entraînent la formation de surfaces dures dans l’habitat essentiel (p. ex. la construction d’immeubles, d‘entrées revêtues et de routes). Ces activités entraînent une réduction de la superficie d’habitat accessible à l’espèce pour la recherche de nourriture, la nidification et l’hibernation;
  • Les activités qui entraînent affectent l’hydrologie et le niveau d’humidité du sol dans l’habitat essentiel ou dans les secteurs adjacents, au point que le sol devient trop humide, voire détrempé (p. ex. techniques d’irrigation de surface inappropriée ou mal appliquées). Ces activités nuisent au succès de la nidification, de l’éclosion des œufs et/ou de l’hibernation;
  • Les activités qui entraînent la perturbation des sols, y compris la compression du sol (p. ex. l’utilisation de véhicules motorisés), ce qui entraîne la destruction de l’habitat essentiel en diminuant la superficie d’habitat disponible pour l’hibernation de l’espèce (p. ex. en détruisant un terrier);
  • Les activités qui modifient les processus naturels et les perturbations (p. ex. action des vagues, vent) dans l’habitat essentiel ou dans les secteurs adjacents, comme la construction de digues de réservoir, de barrages ou d’autres obstacles. Ces activités peuvent altérer les taux de dépôt de sable ou d’érosion et entraîner une diminution de la taille de l’habitat disponible pour l’espèce pour la nidification, l’éclosion des œufs et/ou l’hibernation;
  • Les activités qui rendent des zones de l’habitat essentiel inaccessibles à l’espèce (p. ex. qui limitent les déplacements dans les corridors d’habitat comme les milieux humides). Ces activités entraînent une réduction de la superficie d’habitat disponible pour l’espèce pour la recherche de nourriture, la nidification et l’hibernation.

7. Énoncé sur les plans d’action

Un ou plusieurs plans d’action seront achevés pour le scinque pentaligne (population carolinienne) d’ici décembre 2020. Au moins un de ces plans d’action devra faire appel à une approche plurispécifique axée sur le territoire visé et être élaboré en collaboration avec la Première nation de Walpole Island.

8. Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objectif de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des plans peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Les activités de rétablissement qui protègent l’habitat du scinque pentaligne (population carolinienne) auront probablement un effet bénéfique sur un certain nombre d'autres espèces qui utilisent des habitats similaires, plus particulièrement à celles qui habitent dans les habitats de dunes stabilisées, de champs abandonnés, de prairies à herbes hautes,de boisés ouverts et de savanes au substrat sablonneux à proximité des rives des lacs Érié, Sainte-Claire et Huron (tableau 3).

Tableau 3 : Certaines espèces auxquelles les mesures de conservation et de gestion de l’habitat du scinque pentaligne sont susceptibles d’être favorable, dans les secteurs où le scinque pentaligne (population carolinienne) est présent
Nom commun Nom scientifique Statut selon le COSEPAC
Collinsie printanière Collinsia verna Disparue
Ginseng à cinq folioles Panax quinquefolius En voie de disparition
Couleuvre à petite tête Thamnophis butleri En voie de disparition
Paruline azurée Dendroica cerulea En voie de disparition
Couleuvre fauve de l’Est Pantherophis gloydi En voie de disparition
Crapaud de Fowler Anaxyrus fowleri En voie de disparition
Bruant de Henslow Ammodramus henslowii En voie de disparition
Salamandre de Jefferson  Ambystoma jeffersonianum En voie de disparition
Couleuvre d’eau du lac Érié Nerodia sipedon insularum En voie de disparition
Couleuvre à nez plat Heterodon platirhinos Menacée
Tortue musquée  Sternotherus odoratus Menacée
Leptoge des terrains inondés Leptogium rivulare Menacée
Couleuvre mince Thamnophis sauritus Préoccupante
Couleuvre tachetée Lampropeltis triangulum Préoccupante
Couleuvre brune Storeria dekayi Non en péril
Couleuvre d’eau Nerodia sipedon sipedon Non en péril
Couleuvre à ventre rouge Storeria occipitomaculata Non en péril
Couleuvre verte Liochlorophis vernalis Non en péril

Bien que certaines des activités de rétablissement proposées seront favorables à l’environnement en général et devraient avoir de retombées positives pour d’autres espèces indigènes sympatriques, elles pourraient avoir des conséquences sur les espèces dont les besoins diffèrent de ceux du scinque pentaligne (population carolinienne). Par exemple, un compromis devra être trouvé entre le maintien d’un couvert forestier d’environ 75 %, qui est favorable au  scinque pentaligne, et les besoins d’un habitat boisé plus fermé d’autres espèces rares présentes dans le même secteur, p. ex. le moucherolle vert (Empidonax virescens).

Par conséquent, il importe que les activités de rétablissement du scinque pentaligne adoptent une perspective écosystémique grâce à l’élaboration, avec la contribution des compétences responsables, de plans plurispécifiques, de programmes de rétablissement axés sur les écosystèmes et des plans de gestion régionaux tenant compte des besoins de plusieurs espèces, y compris d’autres espèces en péril. Beaucoup des activités d’intendance et d’amélioration de l’habitat visant le scinque pentaligne (population carolinienne) seront mises en œuvre par l’entremise des programmes de rétablissement écosystémiques existants, lesquels tiennent déjà compte des besoins d’autres espèces en péril (p. ex. plan de gestion du parc provincial Pinerey, plan de gestion du parc national de la Pointe-Pelée, ébauche du programme de rétablissement des écosystèmes de l’île Walpole).

Ce programme de rétablissement contribue directement à l’atteinte des buts et des cibles de la Stratégie fédérale de développement durable pour le Canada (SFDD). Plus particulièrement, il permettra de rétablir les populations fauniques à des niveaux sains et de conserver des écosystèmes productifs et résilients ayant la capacité de se rétablir et de s’adapter (objectifs 5 et 6 de la SFDD).

Références

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Jacobs, C., comm. pers. 2006. Conversation téléphonique avec Briar J. Howes, Natural Heritage Coordinator, Walpole Island Heritage Centre, Wallaceburg (Ontario).

Lee, H. T., W. D. Bakowsky, J. Riley, J. Bowles, M. Puddister, P. Uhlig et S. McMurray. 1998. Ecological Land Classification for Southern Ontario: First Approximation and Its Application, ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Southcentral Science Section, Science Development and Transfer Branch, SCSS Field Guide FG-02.

Musée royal de l’Ontario (en anglais seulement) (MRO). 2011. Distribution : Scinque pentaligne. (consulté le 13 octobre 2011).

NatureServe. 2011. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life (application Web), Version 7.1., Arlington (Virginie). (consulté le 6 juin 2011; en anglais seulement).

Seburn, C. N. L. 1990. Population ecology of the five-lined skink, Eumeces fasciatus, at Point Pelee National Park, Canada, mémoire de maîtrise inédit, Department of Biological Sciences, University of Windsor, Windsor (Ontario) CANADA, 165 p.

Seburn, C. N. L. 1993. Spatial distribution and microhabitat use in the five-lined skink(Eumeces fasciatus), Revue canadienne de zoologie71:445-450.

Seburn, D. C. 2010. Recovery strategy for the Common Five-lined Skink (Plestiodon fasciatus) – Carolinian and Southern Shield populations in Ontario, Série de Programmes de rétablissement de l’Ontario, élaboré pour le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough (Ontario), vi + 22 p.

Annexe 1 : Cotes et définitions selon NatureServe

Tableau 4 : Cotes de conservation infranationales (S) du scinque pentaligne en Amérique du Nord (NatureServe, 2011)
Pays État ou province et cotes de conservation (NatureServe)
Canada Ontario (S3)
États Unis Alabama (S5), Arkansas (S5), Caroline du Nord (S5), Caroline du Sud (SNR), Connecticut (S1), Dakota du Sud (SU), Delaware (S5), District de Columbia (S4), Floride (SNR), Georgie (S5), Indiana (S4), Iowa (S4), Kansas (S5), Kentucky (S5), Louisiane (S5), Maryland (S5), Massachusetts (SX), Michigan (S3), Minnesota (S3), Mississippi (S5), Missouri (S5), Nebraska (S1), New Jersey (SU), New York (S3), Ohio (SNR), Oklahoma (S5), Pennsylvanie (S4), Tennessee (S5), Texas (S5), Vermont (S1), Virginie (S5), Virginie Occidentale (S5), Wisconsin (S4)

S1 : gravement en péril; S3 : vulnérable; S4 : apparemment non en péril; S5 : non en péril; SNR : non classé – le statut n’a pas encore été évalué; SU : non classable.

Annexe 2 : Occurrences d’élement du scinque pentaligne (population carolinienne) au Canada[*]

Nom de l’occurrence d’élément Seburn 2010 (Figure 1) COSEPAC (2007) CIPN (2011) Année de la dernière observation
Parc national de la Pointe-Pelée 2000-2009 1995 à aujourd’hui Existante 2008
Parc provincial Rondeau 2000-2009 1995 à aujourd’hui Existante 2010
Parc provincial Pinery 2000-2009 1995 à aujourd’hui Existante 2010[1]
Région de Sarnia 2000-2009   Existante 2009
Marécage Oxley Poison Sumac 2000-2009 1995 à aujourd’hui Existante 2007
Forêt marécageuse Caistor-Canborough     Existante 2007[2]
Île Walpole 2000-2009 1995 à aujourd’hui Historique 1987[3]
Ruisseau Sheldon - eaux d’amont Avant 2000   Existante 1992
Prairie Springarden Road   Observé de 1984 à 1994 Existante 1992
Ruisseau Dolson 2000-2009 Observé de 1984 à 1994 Historique 1989
Wheatley Avant 2000 Observé de 1984 à 1994 Historique 1987
Zone de protection de la nature Kopegaron Woods Avant 2000 Observé de 1984 à 1994 Historique 1986
Zone sauvage Short Hills     Historique 1982
Zone écosensible Hillman Sandhills Avant 2000   Historique 1981
Rivière Thames, Bothwell     Historique 1970
Newbury     Historique 1963
Windsor Disparue   Historique 1970
Arner Disparue   Disparue 1934
Environs de Tilbury Disparue   Disparue 1881
Zone de protection de la nature du nord de Tilbury Disparue Observé de 1984 à 1994 Disparue 1986
Environs de Fletcher Disparue   Disparue 1961
Erieau, près du parc provincial Rondeau Disparue   Disparue 1968
Environs de Sarnia Disparue   Disparue 1934
Skunks Misery Disparue   Disparue 1970
Smithville Disparue   Disparue 1950
Vineland Disparue   Disparue 1935
St. Catherines Disparue   Disparue 1938

*Les données contenues dans cette annexe sont extraites de : COSEPAC, 2007; Seburn, 2010; et de CIPN, 2011. Veuillez consulter ces sources pour obtenir de plus amples renseignements.
1Nota : cette occurrence d’élément correspond à deux sites d’habitat essentiel.
2Observation de 2007 de la base de données des espèces en péril du district de Guelph (ministère des Richesses naturelles de l'Ontario), soumise au CIPN en 2009.
3Bien qu’aucune mention de l’espèce n’apparaisse dans l’Ontario Herpetofauna Summary après 1995 pour le territoire de la Première nation de Walpole Island (Oldham et Weller, 2000), des observations accidentelles de scinques y ont été faites entre 2002 et 2004 (C. Jacobs, comm. pers., 2006, cité dans COSEPAC, 2007) et l’occurrence d’élément est désignée comme étant existante dans la section 3.1 et la figure 2.

Annexe 3 : Règlement de l’Ontario 122/12 – Habitat du scinque pentaligne (population carolinienne)

Règlement de l’Ontario 122/12
pris en vertu de la
Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition
pris le 30 mai 2012
déposé le 1er juin 2012
publié sur le site Lois-en-ligne le 1er juin 2012
imprimé dans la Gazette de l’Ontario le 16 juin 2012vmodifiant le Règl. de l’Ont. 242/08
(Dispositions générales)

Remarque : Le Règlement de l’Ontario 242/08 a été modifié antérieurement Ces modifications sont indiquées dans l’Historique législatif détaillé des règlements codifiés sur le site www.lois-en-ligne.gouv.on.ca.

1. L’article 1 du Règlement de l’Ontario 242/08 est modifié par adjonction du paragraphe suivant :

(2) La mention, dans le présent règlement, d’une zone géographique vaut mention d’une zone géographique dont le nom figure et qui est décrite à l’annexe 1 ou 2 du Règlement de l’Ontario 180/03 (Division de l’Ontario en zones géographiques) pris en vertu de la Loi de 2002 sur la division territoriale.

4. Le Règlement est modifié par adjonction des articles suivants :

Habitat du scinque pentaligne (population carolinienne
24.1.2
(1) Pour l’application de l’alinéa a) de la définition de « habitat » au paragraphe 2 (1) de la Loi, les aires visées au paragraphe (2) qui sont situées dans les zones géographiques de Chatham-Kent, d’Elgin, d’Essex, de Haldimand, de Halton, de Lambton, de Middlesex et de Niagara sont prescrites comme étant l’habitat du scinque pentaligne (population carolinienne).

(2) Le paragraphe (1) s’applique aux aires suivantes :

  1. Une aire naturelle qu’utilise ou qu’a utilisée à quelque moment que ce soit au cours des trois dernières années un scinque pentaligne (population carolinienne) comme site de nidification ou d’hibernation.
  2. L’aire située dans un rayon de 30 mètres de l’aire visée à la disposition 1.
  3. Une aire autre qu’une aire naturelle qu’utilise un scinque pentaligne (population carolinienne) comme site de nidification, à partir du moment où elle est utilisée jusqu’au 31 août suivant.
  4. Une aire autre qu’une aire naturelle qu’utilise un scinque pentaligne (population carolinienne) comme site d’hibernation, à partir du moment où elle est utilisée jusqu’au 31 mai suivant.
  5. Une aire qu’utilise ou qu’a utilisée à quelque moment que ce soit au cours des trois dernières années un scinque pentaligne (population carolinienne) pour ses processus de vie, sauf la nidification ou l’hibernation.
  6. Si une aire visée à la disposition 1, 2, 3, 4 ou 5 est située dans une aire appartenant à une classification de terres visée au paragraphe (3), la totalité de l’aire ainsi classée ainsi que les aires qui y sont contiguës ou y sont reliées par un marécage ou un marais et qui appartiennent elles aussi à une classification de terres visée à ce paragraphe.
  7. Une aire située dans un rayon de 50 mètres d’une aire visée à la disposition 3, 4 ou 5 si elle offre des conditions propices aux processus de vie d’un scinque pentaligne (population carolinienne).

(3) Les classifications de terres visées à la disposition 6 du paragraphe (2) sont les suivantes :

  1. L’une des catégories de communautés suivantes indiquées dans le système de classification écologique des terres du Sud de l’Ontario :
    1. Une plage / une barre.
    2. Une dune.
    3. Une lande de sable.
    4. Une prairie à herbes hautes, une savane ou un terrain boisé.
    5. Une forêt.
  2. La série de communautés pré culturel indiquée dans le système de classification écologique des terres du Sud de l’Ontario.

(4) La définition qui suit s’applique au paragraphe (3).

“« système de classification écologique des terres du Sud de l’Ontario » Système de classification des terres décrit dans le document intitulé « Ecological Land Classification for Southern Ontario: First Approximation and its Application », daté de septembre 1998 et publié par le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, dans ses versions successives.

Entrée en vigueur

5. Le présent règlement entre en vigueur le dernier en date du 1er juillet 2012 et du jour de son dépôt.

1Dans les documents provinciaux, le scinque pentaligne est nommé « Common Five-lined Skink » en anglais (« scinque pentaligne commun ») : c’est son nom commun officiel anglais en Ontario.
2Commune, répandue et abondante à l'échelle mondiale.
3Gravement en péril sur le territoire en raison de son extrême rareté ou d'autres facteurs, comme les déclins très marqués, qui la rendent particulièrement susceptible de disparaître du territoire.
4Dans le programme de rétablissement provincial (Seburn, 2010), on fait référence à cette population comme celle du Sud du Bouclier canadien.
5Une espèce sauvage qui, de façon imminente, risque de disparaître du pays ou de la planète.
6Espèce qui vit à l’état sauvage en Ontario, mais qui, de façon imminente, risque de disparaître du pays ou de la planète.
7Estimation fondée sur les estimations de l'aire de répartition mondiale de l'espèce et de la zone d'occurrence au Canada indiquées dans le rapport de situation du COSEPAC.
8Une occurrence d'élément est une étendue de terre ou d'eau dans laquelle une espèce ou une communauté naturelle ((c.-à-d.l’élément) est, ou a été, présente. Dans le cas des espèces, une occurrence d'élément correspond souvent à l'habitat occupé par une population locale. Cependant, l'occurrence d'élément peut éventuellement correspondre à l'habitat occupé par une partie de la population (p. ex. dans le cas des agents de dispersion à longue distance) ou par un groupe de populations voisines (p. ex. une métapopulation). Comme elles sont définies en fonction de renseignements de nature biologique, les occurrences d'élément peuvent chevaucher les frontières territoriales.
9Existant toujours; non disparues, détruites ou éteintes.
10La thermorégulation est le processus par lequel un organisme maintient sa température corporelle à l’intérieur de certaines limites, même lorsque la température extérieure est très différente.
11On définit la phylogéographie comme l’étude des processus historiques qui ont mené à la répartition géographique actuelle d’une espèce.
12La carte de la figure 1 ci-dessus illustre l’aire de répartition nord-américaine de toutes les populations de scinques pentalignes, y compris la population des Grands Lacs et du Saint-Laurent et la population carolinienne, cette dernière étant située dans l'extrême sud-ouest de l'Ontario. La présence de l'espèce a également été signalée dans le Dakota du Sud, le Nebraska, le Minnesota et l'Indiana (Conant et Collins, 1998; COSEPAC, 2007), mais la distribution exacte dans ces États n'est pas connue.
13Zone d’occurrence : La superficie délimitée par un polygone sans angles concaves comprenant la répartition géographique de toutes les populations connues d'une espèce sauvage.
14Zone d’occupation : La superficie au sein de la « zone d'occurrence » occupée par un taxon, à l'exclusion des cas de nomadisme. La mesure reflète le fait que la zone d'occurrence peut contenir des habitats non convenables ou inoccupés.
15L’occurrence a été récemment vérifiée et elle existe toujours, mais on ne dispose pas encore de suffisamment d’information sur les facteurs utilisés pour estimer la viabilité de l’occurrence (Hammerson et coll., 2008).
16De nouvelles observations sur certaines occurrences d’élément historiques ou disparues ont été transmises au CIPN, mais n’ont pas encore été validées par l’organisation. Par conséquent, Environnement Canada n’a pas actuellement accès à toutes les données nécessaires pour désigner l’habitat essentiel pour l’ensemble des populations. L’habitat essentiel désigné à l’heure actuelle (tableau 1) est fondé sur la meilleure information accessible pour l’instant; de l’habitat essentiel supplémentaire pourra être désigné dans les mises à jour du programme de rétablissement ou dans un plan d’action.
17Occurrence d'élément dont la destruction de l'habitat ou de l'environnement a été documentée ou pour laquelle il existe des preuves convaincantes d'éradication fondées sur une étude adéquate ((c.-à-d. des efforts soutenus ou répétés de dénombrement réalisés par un ou plusieurs observateurs chevronnés à des moments et dans des conditions appropriées pour l'élément au site de l'occurrence).
18La taille effective d'une population correspond au nombre d'individus de la population dont la progéniture formera la génération suivante. En général, elle est nettement inférieure à la taille de la population déterminée lors du recensement..
19Les occurrences d’élément correspondent souvent aux populations locales ou aux sous-populations. Les sous-populations de Seburn (2010) équivalent aux occurrences d’élément du présent document.
20La dessiccation est l’élimination de l’humidité ((c.-à-d.dessèchement ou déshydratation).
21Dans un pré, les arbres et les arbustes peuvent être présents, mais doivent couvrir moins de 25 % de la superficie (Lee et coll., 1998).

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