Espèces sauvages 2010

Titre officiel : Registre public des espèces en péril - Espèces sauvages 2010 - La situation générale des espèces au Canada

Coccinelle trifasciée
Photo: Page couverture du rapport Espèces sauvages, Coccinelle trifasciée, Coccinella trifasciata © Denis A. Doucet

Ce rapport est le produit d’une collaboration de tous les gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada, ainsi que du gouvernement fédéral.

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Photo: Logo du gouvernement fédéral et logos de tous les gouvernements provinciaux et territoriaux au Canada

 

Logo espèces sauvages
Photo: Logo ESPÈCES SAUVAGES © Paul M. Brunelle

Base de données du rapport : Espèces sauvages 2010 données (4,5 Mo)

Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP). 2011. Espèces sauvages 2010: La situation générale des espèces au Canada. Groupe de travail national sur la situation générale: 323 pp.

Disponible en Anglais sous le titre: Wild Species 2010: The General Status of Species in Canada.

Résumé

Espèces sauvages 2010 est le troisième rapport de la série après celui de 2000 et celui de 2005. La série Espèces sauvages vise à donner un aperçu général sur les espèces que l’on retrouve au Canada, dans quelles provinces, quels territoires ou quelles régions océaniques se trouvent-elles, et quelle est leur situation. Chaque espèce évaluée dans le présent rapport est classée parmi les catégories suivantes : Disparue (0.2), Disparue de la région (0.1), En péril (1), Possiblement en péril (2), Sensible (3), En sécurité (4), Indéterminée (5), Non évaluée (6), Exotique (7) ou Occasionnelle (8). Dans le rapport 2010, 11 950 espèces ont été évaluées. Un grand nombre de groupes taxonomiques qui ont déjà été évalués dans les rapports Espèces sauvages précédents ont été évalués de nouveau, comme par exemple les plantes vasculaires, les moules d’eau douce, les odonates, les papillons, les écrevisses, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères. D’autres groupes taxonomiques sont évalués pour la première fois dans le rapport Espèces sauvages 2010, à savoir les lichens, les mousses, les araignées, les dytiques, les carabes (y compris la réévaluation des cicindèles), les coccinelles, les bourdons, les mouches noires, les mouches à cheval, les moustiques et certains papillons de nuit.

Les résultats généraux du présent rapport montrent que la majorité des espèces sauvages du Canada est en sécurité. En effet, en excluant les espèces classées comme étant Disparue, Disparue de la région, Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle, 77% sont en sécurité à l’échelle nationale (au niveau du Canada). Ce nombre varie énormément selon les groupes taxonomiques. Les groupes d’espèces qui enregistrent le plus faible pourcentage d’espèces en sécurité sont les reptiles (33%) et les moules d’eau douce (39%). Au contraire, les carabes (88%), les bourdons (94%), les moustiques (95%) et les dytiques (98%) étaient les groupes taxonomiques qui présentaient le pourcentage le plus élevé d’espèces en sécurité. Toutefois, les pourcentages élevés d’espèces classées en sécurité dans ces groupes taxonomiques peuvent refléter un manque de connaissance de ces espèces, étant donné qu’ils faisaient également partie des groupes taxonomiques avec les pourcentages les plus élevés d’espèces classées indéterminées ou non évaluées.

Une réalisation importante de ce rapport est de mettre à jour les évaluations de la situation des groupes taxonomiques qui étaient compris dans les rapports Espèces sauvages précédents. Parmi les groupes taxonomiques qui ont été réévalués dans le présent rapport, 626 espèces ont connu un changement dans leur classification nationale. Au total, 15% des changements concernaient des espèces passées à un niveau de risque supérieur, 27% concernaient des espèces passées à un niveau de risque inférieur, et 16% concernaient des espèces ayant perdu ou acquis les catégories Indéterminée,Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle. Les mises à jour ont aussi entraîné l’ajout de 162 nouvelles espèces à la liste nationale (26% des changements) et 101 espèces ont été retirées de la liste nationale (16% des changements). La plupart de ces changements étaient dus à une amélioration des connaissances des espèces, mais les changements taxonomiques, les changements biologiques et les changements dus aux nouvelles évaluations détaillées du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) constituaient aussi une partie importante des raisons des changements.

Le rapport Espèces sauvages 2010 sert également de premier avertissement à propos de préoccupations éventuelles pour la conservation de certaines espèces dont la situation n’a pas été examinée en détail antérieurement. Les espèces qui sont classées dans la catégorie possiblement en péril par le Groupe de travail national sur la situation générale (GTNSG) sont des espèces qui pourraient faire l’objet d’évaluations plus approfondies. Un total de 806 espèces ont été classées possiblement en péril. Ces espèces pourraient être mises au premier rang des priorités par le COSEPAC pour des évaluations détaillées de la situation. Les groupes taxonomiques qui présentent le plus grand nombre d’espèces possiblement en péril étaient les plantes vasculaires (444 espèces), suivies par les lichens (100 espèces), les mousses (71 espèces) et les araignées (62 espèces).

Le grand nombre d’espèces non indigènes au Canada constitue l’une des questions mises en évidence dans le présent rapport. Parmi les 11 950 espèces évaluées, 1426 espèces sont classées exotiques à l’échelle nationale, ce qui signifie qu’elles ne sont pas originaires du Canada et qu’elles ont été introduites par les humains. Parmi les groupes évalués dans ce rapport, ce sont les plantes vasculaires qui comptent la plus grande proportion d’espèces exotiques (24%). Les espèces exotiques ont été introduites au Canada, intentionnellement ou non, et elles proviennent de partout dans le monde. Elles risquent d’avoir des répercussions négatives sur les espèces indigènes et peuvent notamment entrer en compétition avec elles pour l’espace et les ressources, elles peuvent se nourrir des espèces indigènes, se reproduire avec ces dernières et introduire de nouvelles maladies ainsi que de nouveaux parasites.

Pour terminer, un des objectifs du présent rapport est aussi d’encourager la collecte accrue de renseignements sur les espèces présentement classées dans les catégories indéterminée ou non évaluée. Un total de 1618 espèces ont été classées dans ces catégories dans ce rapport en raison de lacunes en matière de connaissances. Nous espérons que la série Espèces sauvages continuera de rehausser l’importance des lacunes existant dans les données et incitera ainsi des gens à contribuer aux renseignements concernant ces espèces ou à recueillir de nouvelles données pour combler ces lacunes. Sans l’obtention de données sur la situation de ces espèces, il est difficile de juger comment la présence humaine a une incidence sur les écosystèmes et les espèces. Les groupes taxonomiques qui présentent le plus grand nombre d’espèces classées indéterminées ou non évaluées sont les araignées (477 espèces), les carabes (260 espèces), les mousses (235 espèces) et les lichens (218 espèces).

Le présent rapport est une réalisation extraordinaire qui résume les évaluations de la situation générale d’un grand nombre et d’une grande variété d’espèces sauvages du Canada. Cependant, le nombre d’espèces au Canada étant estimé à plus de 70 000, il en reste de nombreuses à évaluer. Dans l’avenir, la série Espèces sauvages continuera de consolider nos connaissances sur les espèces sauvages à l’aide des renseignements recueillis par les experts pour former une base de référence dans la comparaison de la situation des espèces au Canada.

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