Obovarie olivâtre (Obovaria olivaria) : consultation sur les espèces en péril

Consultations sur l’inscription en vertu de la Loi sur les espèces en péril

image de l'obovarie olivâtre

Un des objectifs de la Loi sur les espèces en péril(LEP) promulguée par le gouvernement du Canada en 2003 est de prévoir la protection légale des espèces sauvages et la conservation de la diversité biologique.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a pour mandat de mener des évaluations sur la situation des espèces sauvages et de classer ces dernières en fonction de leur niveau de risque d’extinction (espèce disparue, disparue du Canada, en voie de disparition, menacée ou préoccupante).

Avant de prendre la décision d’ajouter une espèce à la Liste des espèces en péril prévue par la LEP, le gouvernement du Canada examine les preuves scientifiques, les commentaires reçus des Canadiens et des Canadiennes au cours des consultations et les effets socioéconomiques potentiels.

La planification du rétablissement est effectuée pour l’ensemble des espèces inscrites, et des interdictions entrent en vigueur pour protéger les espèces évaluées comme étant disparues du pays, en voie de disparition, ou menacées.

L’obovarie olivâtre a récemment été évaluée comme étant une espèce en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Avant de décider si cette espèce sera protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril, Pêches et Océans Canada souhaite obtenir votre opinion, vos commentaires et suggestions au sujet des répercussions écologiques, culturelles et économiques possibles de son inscription ou non-inscription. Veuillez fournir vos commentaires en utilisant le questionnaire en ligne d'ici le 9 juin 2014.

L’obovarie olivâtre

L’obovarie olivâtre est l’une des 54 moules d’eau douce au Canada et l’une des deux seules moules du genre Obovaria au pays. Il s’agit d’une moule de petite à moyenne taille avec une coquille pratiquement ovale d’une longueur maximale de 7,5 cm. La coquille est verte tirant sur le brun jaunâtre et virant au brun foncé au fil du temps. Un profil complet de l’obovarie olivâtre se trouve sur le site Web Espèces aquatiques en péril de Pêches et Océans Canada.

Aujourd’hui au Canada, les populations connues sont présentes seulement dans certaines rivières (et leurs affluents) du réseau hydrographique des Grands Lacs et du Saint-Laurent, du lac Huron au sud de l’Ontario jusqu’à Québec à l’est. Parmi ces rivières, on retrouve la rivière Mississagi, la rivière des Outaouais, le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-François.

La répartition de l’obovarie olivâtre au Canada

Les populations connues sont présentes seulement dans certaines rivières (et leurs affluents) du réseau hydrographique des Grands Lacs et du Saint-Laurent, du lac Huron au sud de l’Ontario jusqu’à Québec à l’est. Parmi ces rivières, on retrouve la rivière Mississagi, la rivière des Outaouais, le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-François

Inscription proposée en vertu de la LEP : En voie de disparition

En 2011, cette espèce a été évaluée comme étant une espèce en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Si l’espèce est inscrite comme étant en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril, un programme de rétablissement et un plan d’action seront élaborés.

À l’échelle provinciale, l’obovarie olivâtre est classée comme une espèce en voie de disparition en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario. L’obovarie est sur la liste des espèces de la faune susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec.

Menaces

L’introduction des moules zébrées et quaggas dans les années 1980 et 1990 a exterminé l’obovarie olivâtre dans la rivière Détroit et le haut Saint-Laurent. Les moules envahissantes s’attachent à la coquille de l’obovarie olivâtre par centaines, l’empêchant ainsi de se nourrir, de respirer, de se déplacer et de se reproduire. Elles menacent encore à ce jour les populations restantes d’obovaries olivâtres. Les barrages le long des rivières où se trouvent les habitats de l’obovarie olivâtre constituent une autre menace importante. En effet, pendant leurs premiers stades de vie, les larves d’obovarie olivâtre doivent s’accrocher un certain temps à un poisson pour se développer. L’esturgeon jaune, qu’on croit être le poisson hôte principal pour les larves d’obovarie olivâtre, est incapable de franchir ces barrages. Étant donné le déclin du nombre d’hôtes, les chances qu’un nombre suffisant de larves atteignent le stade autonome pour assurer le maintien de la population sont considérablement réduites. La pollution causée par l’activité industrielle et l’agriculture menace aussi l’obovarie olivâtre et son hôte en compromettant la qualité de l’eau de l’habitat.

Importance particulière de l’espèce

Les moules d’eau douce sont des mollusques au corps mou sans squelette, donc des invertébrés, qui vivent au fond des ruisseaux, des rivières, des lacs et des étangs. Elles utilisent leur pied musculeux pour creuser et ramper et elles sont dotées d’une paire de coquilles articulées. Ce sont des organismes filtreurs qui agissent comme des purificateurs d’eau naturels, et qui servent de nourriture à d’autres espèces comme les poissons, les loutres, les visons, les rats musqués et certains oiseaux. Les moules d’eau douce sont parmi les organismes les plus menacés de disparition sur terre.

Protection et rétablissement de l’espèce en vertu de la LEP

Si l’obovarie olivâtre est ajoutée à la Liste des espèces en péril comme espèce en voie de disparition, elle sera protégée légalement en vertu de la LEP et des interdictions entreront en vigueur. Il sera illégal de tuer cette espèce, de lui nuire, de la harceler, d’en capturer ou d’en prendre, d’en posséder, d’en vendre, d’en acheter ou d’en échanger, sauf en cas d’autorisation par un permis émis en vertu de la LEP. Il sera interdit de détruire l’habitat essentiel de l’obovarie olivâtre (c’est-à-dire l’habitat nécessaire à sa survie et à son rétablissement) dès que l’habitat essentiel sera désigné dans un programme de rétablissement ou dans un plan d’action.

Mesures de gestion possibles

Si l’obovarie olivâtre est inscrite en vertu de la LEP, Pêches et Océans Canada, en collaboration et en consultation avec les parties intéressées et ses partenaires, utilisera les meilleurs renseignements disponibles pour élaborer un programme de rétablissement et un plan d’action pour cette espèce.

Références

COSEPAC. 2011. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’obovarie olivâtre (Obovaria olivaria) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 52p.

 

Détails de la page

Date de modification :