Cisco à museau court (Coregonus reighardi) : sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC 2017

En voie de disparition
2017

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Aire de répartition historique et aire de répartition contemporaine prévue du cisco à museau court dans les Grands Lacs (tiré d’Eshenroder et al., 2016).
  • Figure 2. Sites d’échantillonnage de ciscos dans la partie canadienne du lac Huron de 2002 à 2006, et sites de capture de ciscos à mâchoires égales. Prendre note que de multiples mouillages pourraient avoir été effectués dans un seul site. Tiré de Mandrak et al. (2013).
  • Figure 3. Sites de captures de ménés d’eau profonde dans le lac Huron par le MRNFO, 2005-2015 (fourni par C. Davis, OMNRF).

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :

COSEPAC. 2017. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur le cisco à museau court (Coregonus reighardi) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xvii p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Nick Mandrak (Ph. D.) d’avoir rédigé le sommaire du statut sur le cisco à museau court (Coregonus reighardi) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada et Changement climatique. La supervision et la révision du sommaire du statut ont été assurées par John Post, coprésident du Sous-comité de spécialistes des poissons d’eau douce du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Status Appraisal Summary on the Shortnose Cisco Coregonus reighardi in Canada.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - avril 2017

Nom commun
Cisco à museau court
Nom scientifique
Coregonus reighardi
Statut
En voie de disparition
Justification de la désignation
Cette espèce est endémique dans trois des Grands Lacs. Malgré de récents relevés menés dans des sites et à des profondeurs convenables au moyen d’engins d’échantillonnage appropriés, l’espèce a été observée pour la dernière fois dans le lac Michigan en 1982, dans le lac Huron en 1985 et dans le lac Ontario en 1964. La disparition apparente de l’espèce découlerait de la surpêche commerciale et possiblement de la compétition ou de la prédation exercée par des espèces introduites. Si des populations reliques persistent, elles pourraient également être menacées par l’hybridation avec d’autres ciscos et par la prédation livrée par des espèces indigènes telles que le touladi.
Répartition
Ontario
Historique du statut
Espèce désignée « menacée » en avril 1987. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en avril 2017.

COSEPAC sommaire du statut de l’espèce

Nom scientifique :
Cisco à museau court
Nom français :
Paruline orangée
Nom anglais :
Shortnose Cisco
Répartition au Canada :
Ontario

Historique du statut

COSEPAC :
Espèce désignée « menacée » en avril 1987. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en avril 2017.

Espèce sauvage

 
Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignables
Non

Aire de répartition

Changement de la zone d’occurrence
Non
Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO)
Non
Changement du nombre de localités actuelles connues ou inférées
Non
Nouvelles données importantes issues de relevés
Oui

Explication :

Les activités intensives d’échantillonnage de l’habitat historique et de l’habitat convenable dans les lacs Huron et Ontario effectuées depuis 2005 ont permis de capturer d’autres espèces de ciscos, mais aucun cisco à museau court. Les aires de répartition historique et contemporaine prévue du cisco à museau court dans les Grands Lacs est présentée à la figure 1 (tirée d’Eshenroder et al., 2016).

Lac Huron :

Parmi les 2 586 ciscos capturés entre 2002 et 2012 par les Premières Nations de Nawash, Pêches et Océans Canada et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO), Mandrak et al. (2013) ont identifié 2 079 ciscos de fumage (C. hoyi), 147 ciscos de lac (C. artedi) et 39 ciscos à mâchoires égales (C. zenithicus). Au total, 321 individus n’ont pu être identifiés au niveau de l’espèce et aucun cisco à museau court n’a été capturé. Les données morphométriques d’un sous-ensemble de ces spécimens ont été incluses dans une récente étude sur les ciscos des Grands Lacs (Eshenroder et al., 2016), qui a permis de conclure que les ciscos du lac Huron représentent maintenant un essaim d’hybrides (voir ci-dessous). De plus amples détails sur cet échantillonnage se trouvent dans les paragraphes suivants.

De 2002 à 2006, 1 950 ciscos ont été capturés au moyen de filets maillants de fond en monofilament pouvant atteindre une profondeur de 1 100 m et comportant des mailles étirées de 6,4 à 6,7 cm et des panneaux de mailles de 91,4 à 127,0 cm (Mandrak et al., 2013). Les filets maillants ont été déployés pendant 24 à 72 h, selon les conditions météorologiques, mais ont été le plus couramment déployés pendant une période de 48 h. Six mouillages ont été faits en avril 2002; 12 mouillages, du 2 décembre 2003 au 21 janvier 2004; 25 mouillages, du 30 mai au 22 juin 2005 et du 28 septembre au 1er octobre 2005; 26 mouillages du 6 au 12 janvier 2006 et du 24 mars au 15 avril 2006 (figure 2). Des 1 950 ciscos capturés, 72 ont été identifiés comme étant des ciscos de lac, 20 étaient des ciscos à mâchoires égales, et 320 individus présentaient une combinaison de caractéristiques qui empêchait leur identification au niveau de l’espèce (voir les renseignements sur l’essaim d’hybrides ci-dessous).

Entre les 19 et 24 juin 2007, 433 ciscos ont été capturés au moyen de 20 filets maillants de fond déployés dans les eaux canadiennes du lac Huron, à des profondeurs variant de 28 à 108 m (Mandrak et al., 2013). Onze filets ont été déployés dans le chenal North, et neuf, dans le nord du bassin principal, entre les îles Duck, Cockburn et Manitoulin. Deux types de filets ont été utilisés dans l’échantillonnage. Un filet traditionnel était composé de 4 panneaux de 92 m, à mailles en nylon (mailles extensibles alternant de 64 mm à 70 mm, pour une série d’une longueur totale de 366 m); la taille des mailles et le matériau ont été choisis de manière à reproduire les filets utilisés dans les relevés historiques de Koelz (1929). Le filet expérimental consistait en 8 panneaux de 46 m en monofilament répartis aléatoirement, avec des mailles extensibles d’une grandeur de 38, 45, 51, 57, 64, 70, 76 et 89 mm. Des 403 ciscos capturés, 354 ont été identifiés comme étant des ciscos de fumage; 77, comme étant des ciscos de lac; 2, comme étant des ciscos à mâchoires égales.

En 2012, 203 ciscos capturés en eaux profondes (> 90 m) près de Tobermory ont été identifiés comme étant des ciscos de fumage (110), des ciscos de lac (75) et des ciscos à mâchoires égales (17), et un individu était non identifiable (Mandrak et al., 2013).

Les échantillons de 2012 ont été capturés dans le cadre du programme annuel de pêche au filet maillant du MRNFO, qui a permis de capturer 8 969 individus, lesquels ont été identifiés comme étant des « ménés d’eau profonde », non identifiés au niveau de l’espèce, sauf en 2012, dans 480 filets de la série de 1 822 filets déployés à 5 endroits, de 2005 à 2016 (figure 3). Les mailles des filets couramment utilisés sont des tailles suivantes : 32, 38, 51, 64, 76, 89, 102, 114, 127, 140 et 153 mm.

Lac Ontario :

Entre 2005 et 2015, le MRNFO a capturé 638 ciscos dans le cadre de son relevé annuel au chalut de fond; tous les individus ont été identifiés comme étant des ciscos de lac (J. Hoyle, MRNFO, données inédites). Actuellement, chacun des 3 sites dans le bassin Kingston de l’est du lac Ontario est visité 3 fois par année, et 4 traits de chalut de ½ mile sont effectués pendant chaque visite. Un site en eau profonde, au sud de la pointe Rocky, est visité 2 fois par année, avec une distance de chalutage de 1 mile à une profondeur d’environ 100 m. En 2014, un deuxième site de chalutage a été ajouté à la pointe Rocky (60 m) et 2 sites de chalutage ont été ajoutés à Cobourg et à Port Credit (profondeurs de 60 m et de 100 m). En 2015, le chalutage dans le lac Ontario a été étendu de manière considérable pour inclure plusieurs autres profondeurs d’échantillonnage à la pointe Rocky, à Cobourg et à Port Credit. Dans la baie de Quinte, 6 sites fixes, d’une profondeur variant de 4 à 21 m, sont visités chaque année, à 2 ou 3 reprises, au milieu ou à la fin de l’été. Quatre traits de chalut de ¼ mile sont effectués pendant chaque visite à chacun des sites (OMNRF, 2016).

Entre 2005 et 2015, le MRNFO a capturé 142 ciscos pendant son relevé annuel au filet maillant; tous les individus ont été identifiés comme étant des ciscos de lac (J. Hoyle, MRNFO, données inédites). Ce relevé a permis l’échantillonnage de 10 sites stratifiés en profondeur, comptant jusqu’à 9 strates de profondeur allant de 7,5 à 140 m, et 4 sites fixes à simple profondeur. Chaque site est échantillonné d’une à trois reprises dans un délai précis au moyen de deux, de trois ou de huit séries de traits de filets maillants. Chaque série de filets maillants consiste en une série croissante de 10 panneaux de filets maillants en multifilament dont la taille des mailles varie de 38 mm à 152 mm, avec des intervalles de mailles étirées de 13 mm, placées en ordre séquentiel (OMNRF, 2016).

Des plus de 2,4 millions de poissons capturés dans le cadre des relevés annuels au chalut de fond effectués entre 2005 et 2016 par l’United States Geological Survey (USGS) et le département de la Conservation de l’environnement (Department of Environmental Conservation) de l’État de New York, 4 351 ciscos ont été capturés, et tous identifiés comme étant des ciscos de lac (C. artedi) (B. Weidel, USGS, données inédites). Ces relevés étaient effectués à une profondeur maximale de 225 m, soit une profondeur convenable pour les ciscos de profondeur.

Information sur la population

Changement du nombre d’individus matures
Non
Changement de la tendance de la population
Non
Changement quant à la gravité de la fragmentation de la population
Non
Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat
non
Nouvelles données importantes issues de relevés
Oui

Explication :

Les activités intensives d’échantillonnage de l’habitat historique et de l’habitat convenable dans les lacs Huron et Ontario effectuées depuis 2005 ont permis de capturer d’autres espèces de ciscos, mais aucun cisco à museau court.

Menaces

Changement de la nature ou de la gravité des menaces
Oui

Explication :

Le déclin des ciscos à museau court dans les Grands Lacs est probablement attribuable à la surpêche commerciale historique. Il a été avancé que les populations restantes de ciscos à museau court pourraient avoir été en compétition avec des espèces de poissons introduites, comme l’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) et le gaspareau (Alosa pseudoharengus), ou avoir été les proies de celles-ci. La pêche commerciale des ciscos de profondeur, y compris le cisco à museau court, n’est plus pratiquée dans les eaux états-uniennes des Grands Lacs, à l’exception d’une petite partie dans le nord-ouest du lac Huron, mais elle a encore lieu à un certain degré dans les eaux canadiennes du lac Huron.

Le nombre de gaspareaux est demeuré élevé dans les lacs Huron et Ontario, jusqu’à l’effondrement des populations de cette espèce en 2004 et en 2006, respectivement (Bunnell et al., 2006; Riley et al., 2008; Connerton et al., 2014), probablement à cause du déclin de la productivité pélagique dû à l’invasion des Grands Lacs par les dreissenidés (Pothoven et Madenjian, 2008; Stewart et al., 2009). L’abondance des éperlans arc-en-ciel dans le lac Ontario connaît un déclin depuis les années 1980 (OMNRF, 2016).

Eshenroder et al. (2016) ont conclu que certains caractères morphologiques du cisco à museau court pourraient encore exister dans le lac Huron, mais qu’ils s’étaient introduits par introgression chez d’autres espèces de ciscos, ce qui a créé un « essaim d’hybrides » dont les individus ne ressemblent plus totalement ni à l’une ni à l’autre des espèces qui forment l’essaim. L’hybridation avec d’autres ciscos constitue donc une menace potentielle pesant sur la pérennité du cisco à museau court. Le cisco de fumage (Coregonus hoyi) est actuellement réintroduit dans le lac Ontario (OMNRF, 2016) et pourrait s’hybrider avec une population restante de ciscos à museau court, le cas échéant. Le touladi (Salvelinus namaycush), prédateur des ciscos, était indigène dans les lacs Huron et Ontario, mais en était pratiquement disparu. Des efforts d’ensemencement sont actuellement déployés pour rétablir des populations autosuffisantes de cette espèce, ce qui pourrait augmenter la pression exercée par ce prédateur sur une population restante de ciscos à museau court, si une telle population existe.

Protection

Changement quant à la protection effective
Oui

Explication :

Depuis sa dernière évaluation en 2005, le cisco à museau court a été inscrit comme espèce « en voie de disparition » à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril fédérale, et c’est pourquoi il a fait l’objet de mesures de protection supplémentaires.

La Loi sur les pêches prévoit des mesures de protection des pêches commerciales, récréatives et autochtones (pêches CRA; DFO, 2014). S’il est toujours présent, le cisco à museau court sera protégé.

Immigration de source externe

Changement de l’immigration externe constatée
Non

Explication :

Les activités intensives d’échantillonnage effectuées dans l’habitat historique et l’habitat convenable dans les lacs Huron, Michigan et Ontario depuis 2005 ont permis de capturer d’autres espèces de ciscos, mais aucun cisco à museau court.

Analyse quantitative

Changement quant à la probabilité estimée de disparition du pays
Inconnu

Précisions  :

Aucune donnée accessible.

Sommaire et autres points à examiner [mesures de rétablissement, etc.]

Le cisco à museau court a été observé pour la dernière fois au Canada dans le lac Ontario en 1964 et dans le lac Huron en 1985. Le COSEPAC l’a évalué comme étant une espèce en voie de disparition en 2005. Depuis, des activités d’échantillonnage considérables ont été effectuées dans des eaux profondes convenables, et de nombreux ciscos ont été capturés, mais aucun n’a été identifié comme étant un cisco à museau court. Une étude récente a permis de conclure que, dans les lacs Huron et Michigan, les ciscos ont subi d’une introgression, qui a créé un « essaim d’hybrides » dont les individus ne ressemblent plus totalement ni à l’une ni à l’autre des espèces qui forment l’essai (Eshenroder et al., 2016). Le morphotype original utilisé pour décrire le cisco à museau court est donc probablement perdu dans ces lacs. Une telle introgression porte à croire que l’hybridation pourrait constituer une menace dans le lac Ontario, où le cisco de fumage est réintroduit. Le rétablissement du touladi dans les lacs Huron et Ontario pourrait également accroître la pression que ce prédateur exercerait sur une population restante de ciscos à museau court, si une telle population existe. Inversement, la menace initiale qui pesait sur l’espèce, soit la surexploitation au 19e siècle, n’est plus une menace, et l’abondance d’espèces envahissantes, comme le gaspareau et l’éperlan arc-en-ciel, qui, selon les croyances, avaient des répercussions négatives sur les ciscos, a connu un déclin dans les lacs Huron et Ontario. Le cisco à museau court n’a pas été observé dans le lac Michigan depuis 1982 ni dans les eaux états-uniennes du lac Huron depuis 1985 (Eshenroder et al., 2016); c’est pourquoi une immigration dans les populations canadiennes à partir du lac Michigan est impossible.

Mesures de rétablissement depuis 2005 :

Aucune mesure ciblant précisément le cisco à museau court.

Remerciements et experts contactés

Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO) :
Chris Davis – Unité de gestion des ressources des Grands Lacs supérieurs
Jim Hoyle – Unité de gestion des ressources du lac Ontario

Parcs Canada :
Scott Parker – Parc marin national Fathom Five

United States Geological Survey (USGS) :
Tim O’Brien – Great Lakes Science Center, Ann Arbor (MI)
David Warner – Great Lakes Science Center, Ann Arbor (MI)
Brian Weidel – Great Lakes Science Center, Lake Ontario Biological Station

United States Fish and Wildlife Service (USFWS) :
Stephen Lenart

Sources d’information

Bunnell, D.B., C.P. Madenjian et R.M. Claramunt. 2006. Long-term changes of the Lake Michigan fish community following the reduction of exotic alewife (Alosa pseudoharengus). Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences 63: 2434-2446.

Connerton, M.J., J.R. Lantry, M.G. Walsh, M.E. Daniels, J.A. Hoyle, J.N. Bowlby, J.H. Johnson, D.L. Bishop et T. Schaner, 2014. Offshore pelagic fish community. In Adkinson A.C., Morrison, B.J. (eds.). The state of Lake Ontario in 2008. Great Lakes Fish Commission Special Publication 14-01, p. 9-22.

COSEWIC. 2005. COSEWIC assessment and update status report on the shortnose cisco Coregonus reighardi in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 14 pp. (Également disponible en français : COSEPAC. 2005. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le cisco à museau court [Coregonus reighardi] au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 16 p.)

Eshenroder, R.L., P. Vecsei, N.E. Mandrak, D.L. Yule, O.T. Gorman, T.C. Pratt, D.B. Bunnell et A.M. Muir. 2016. Monograph on the Ciscoes (Coregonus, subgenus Leucichthys) of the Laurentian Great Lakes and Lake Nipigon. Great Lakes Fishery Commission Miscellaneous Publication 2016-01 [PDF ; 31.7 Mo]. Ann Arbor, MI.

Koelz, W. 1929. Coregonid fishes of the Great Lakes. Bull. U.S. Bur. Fish. 43 : 297-643.

Mandrak, N.E., T.C. Pratt et S.M. Reid. 2013. Evaluating the current status of deepwater ciscoes (Coregonus spp.) in Canadian waters of Lake Huron, 2002-2012, with emphasis on Shortjaw Cisco (C. zenithicus). DFO Canadian Science Advisory Section Research Documents 2013/108. v + 12 p.

Ontario Ministry of Natural Resources and Forestry (OMNRF). 2016. Lake Ontario Fish Communities and Fisheries: 2015 Annual Report of the Lake Ontario Management Unit. Ontario Ministry of Natural Resources and Forestry, Picton, Ontario, Canada.

Pothoven, S.A. et C.P. Madjenian. 2008. Changes in consumption by alewives and lake whitefish after dreissenid mussel invasion of Lakes Michigan and Huron. North American Journal of Fisheries Management 28: 308-320.

Riley, S.C., E.F. Roseman, S.J. Nichols, T.P. O’Brien, C.S. Kiley et J.S. Schaeffer. 2008. Deepwater demersal fish community collapse in Lake Huron. Transactions of the American Fisheries Society 137:1879 1890.

Stewart, T.J., W.G. Sprules et R. O’Gorman. 2009. Shifts in the diet of Lake Ontario alewife in response to ecosystem change. Journal of Great Lakes Research 35: 241-249.

Résumé technique

Nom scientifique :
Cisco à museau court
Nom français :
Cisco à museau court
Nom anglais :
Shortnose Cisco
Répartition au Canada :
Ontario

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée) ~5 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations] Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
  1. Non
  2. Non
  3. Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
Superficie estimée de la zone d’occurrence Historique : >20 000 km2
Actuelle : inconnue, probablement 0
Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)
Historique : >2 000 km2
Actuel : inconnu, probablement 0
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? Inconnu
Nombre de localitési
(utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Historique : 2
Actuel : inconnu, probablement 0
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localitési? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localitési? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Inconnu

i (Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Lac Huron Inconnu
Lac Ontario Inconnu
Total Inconnu

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] Inconnu

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

  • Surpêche historique
  • Espèces introduites (gaspareau, éperlan arc-en-ciel)
  • Espèces indigènes problématiques
  • Hybridation

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique information

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada

Le cisco à museau court n’a pas été capturé dans le lac Michigan ou les eaux états-uniennes du lac Huron depuis 1982 et 1985, respectivement.

Probablement disparues

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

Le lac Huron et le lac Michigan sont reliés et ont le même niveau d’eau.

Possible; inconnue
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui

La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle?

Le cisco à museau court n’a pas été capturé dans le lac Michigan ou les eaux états-uniennes du lac Huron depuis 1982 et 1985, respectivement.

Non

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1987. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en avril 2017.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
En voie de disparition
Code alphanumérique :
D1
Justification de la désignation :
Cette espèce est endémique dans trois des Grands Lacs. Malgré de récents relevés menés dans des sites et à des profondeurs convenables au moyen d’engins d’échantillonnage appropriés, l’espèce a été observée pour la dernière fois dans le lac Michigan en 1982, dans le lac Huron en 1985 et dans le lac Ontario en 1964. La disparition apparente de l’espèce découlerait de la surpêche commerciale et possiblement de la compétition ou de la prédation exercée par des espèces introduites. Si des populations reliques persistent, elles pourraient également être menacées par l’hybridation avec d’autres ciscos et par la prédation livrée par des espèces indigènes telles que le touladi.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Aucun individu capturé depuis 1985; un déclin de l’abondance n’a pas été observé au cours des trois dernières générations et ne peut être inféré ou prévu.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. Même si la zone d’occurrence et l’IZO sont inférieurs au seuil établi pour la catégorie « espèce en voie de disparition » et que l’espèce se trouve probablement dans moins de trois localités au Canada, aucun autre sous-critère n’est respecté, car aucun individu n’a été capturé depuis 1985; c’est pourquoi il est impossible de déterminer les tendances actuelles, y compris les fluctuations.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet, car aucun individu n’a été capturé depuis 1985, et la taille actuelle et le déclin de l’abondance au cours des trois dernières générations n’ont pas été observés et ne peuvent pas être inférés ou prévus.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Correspond au critère de la catégorie « espèce en voie de disparition », D1, car la taille actuelle de la population est estimée à 0 individu.
Critère E (analyse quantitative) :
Sans objet, car aucune analyse quantitative n’a été effectuée.
Figure 1. Aire de répartition historique et aire de répartition contemporaine prévue du cisco à museau court dans les Grands Lacs (tiré d’Eshenroder et al., 2016).
Cartes (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 1

Cartes illustrant l’aire de répartition historique (image de gauche) et l’aire de répartition contemporaine prévue (image de droite) du cisco à museau court dans les Grands Lacs.

Figure 2. Sites d’échantillonnage de ciscos dans la partie canadienne du lac Huron de 2002 à 2006, et sites de capture de ciscos à mâchoires égales. Prendre note que de multiples mouillages pourraient avoir été effectués dans un seul site. Tiré de Mandrak et al. (2013).
Cartes (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 2

Cinq cartes illustrant les sites d’échantillonnage de ciscos dans la partie canadienne du lac Huron, de 2002 à 2006 (une carte par année). Les sites où des ciscos à mâchoires égales ont été capturés sont indiqués.

Figure 3. Sites de captures de ménés d’eau profonde dans le lac Huron par le MRNFO, 2005-2015 (fourni par C. Davis, OMNRF).
Carte (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 3

Carte illustrant les sites de captures de ménés d’eau profonde dans le lac Huron par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, entre 2005 et 2015.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2017)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Détails de la page

Date de modification :