Salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) plan de gestion 2014

Titre officiel : Plan de gestion de la salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) au Canada - 2014

Loi sur les espèces en péril
Série de Plans de gestion

Photo : salamandre pourpre (Mathieu Ouellette)

Table des matières

Information sur le document

Couverture photo

Référence recommandée :

Environnement Canada. 2014. Plan de gestion de la salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) au Canada, Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, iv + 24 pages.

Pour télécharger le présent plan de gestion ou pour obtenir un complément d'information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d'autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : Mathieu Ouellette

Also available in English under the title:
"Management Plan for the Spring Salamander (Gyrinophilus porphyriticus) in Canada"

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de l'Environnement, 2014.
Tous droits réservés.
ISBN 978-0-660-22935-5
No de catalogue En3-5/48-2015F-PDF

Le contenu du présent document (à l'exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d'indiquer la source.

Préface

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme étant préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d'ici cinq ans.

Le ministre de l'Environnement est le ministre compétent pour la gestion de la salamandre pourpre et a élaboré le présent plan de gestion conformément à l'article 65 de la LEP. Ce plan a été préparé en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent plan de gestion. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce plan de gestion et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la salamandre pourpre et de l’ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent plan est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Remerciements

Des remerciements sont adressés à l'Équipe de rétablissement des salamandres de ruisseaux du Québec pour leur importante contribution au développement du plan de gestion. Merci également aux collaborateurs externes suivants pour leur apport au document : Caroline Bélair (Conservation de la Nature Canada), Walter Bertacchi (ministère des Ressources naturelles et de la Faune, direction de l'expertise Faune-Forêts-Territoire du Bas-Saint-Laurent), Anaïs Boutin (consultante privée), Lise Deschênes (ministère des Ressources naturelles et de la Faune, direction de l'aménagement et de l'environnement forestiers), Yohann Dubois (ministère des Ressources naturelles et de la Faune, direction de l'expertise sur la faune et ses habitats), le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, Bree Walpole (ministère des Richesses naturelles de l'Ontario) et Wayne Weller (herpétologiste). Finalement, les personnes suivantes du Service canadien de la faune d'Environnement Canada ont contribué à certaines des étapes de l'élaboration de ce plan de gestion : Madeline Austin (région de l'Ontario), Manon Dubé (région de la Capitale nationale), Gabrielle Fortin (région du Québec), Karine Picard (région du Québec), Marie-José Ribeyron (région de la Capitale nationale), et Barbara Slezak (région de l'Ontario).

Le présent document a été rédigé par Sylvain Giguère et Sébastien Rioux, du Service canadien de la faune - région du Québec d'Environnement Canada.

Sommaire

La salamandre pourpre est une salamandre de ruisseau de grande taille, que l'on retrouve dans l'Est de l'Amérique du Nord, dans les différents massifs montagneux qui forment les Appalaches. Elle atteint sa limite nordique de répartition dans le Sud-Est du Québec. L'espèce était également retrouvée dans la péninsule du Niagara en Ontario, mais n'a pas été observée depuis 1877. La situation de l'espèce a été évaluée en 2002 par le Comité sur le statut des espèces en péril au Canada (COSEPAC) comme étant préoccupante et l'espèce a été inscrite selon le même statut à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2005.

La salamandre pourpre utilise des ruisseaux de faible importance caractérisés par un fond rocheux, des eaux claires, froides et bien oxygénées ainsi que l'absence de poissons. Ces exigences en matière d'habitat représentent un facteur limitatif pour l'espèce, de même que sa maturité sexuelle tardive et sa capacité de dispersion limitée. Ces facteurs rendent la salamandre pourpre particulièrement sensible à toute modification, détérioration et perte d'habitat. Au Québec, le développement à des fins résidentielles, récréotouristiques et de production d'énergie (éolien), de même que le captage de l'eau souterraine à des fins résidentielles, agricoles et commerciales constituent actuellement les menaces les plus importantes à la survie de la population actuelle. L'exploitation forestière et l'introduction ou l'ensemencement de poissons sont également des menaces sérieuses. En Ontario, les menaces à la salamandre pourpre ne sont pas documentées. De façon générale, la péninsule du Niagara a depuis longtemps connu une importante expansion agricole, industrielle, commerciale et domiciliaire.

À long terme, l'objectif de gestion consiste à réduire et, si possible, éliminer les menaces auxquelles fait face la salamandre pourpre au Québec afin de maintenir et, si possible, augmenter l'abondance des sous-populations identifiées par le COSEPAC, ainsi que l'étendue de leur indice de zone d'occupation (1 412 km²). Pour atteindre cet objectif et mesurer les progrès accomplis, il est nécessaire, à court terme, de mieux circonscrire la répartition et de déterminer un indice d'abondance des sous-populations identifiées par le COSEPAC. Les stratégies générales et les mesures de conservation identifiées pour parvenir à ces objectifs sont présentées au chapitre 6, alors que les mesures de progrès sont présentées au chapitre 7.

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