Ours grizzli (Ursus arctos), population des Prairies, programme de rétablissement

Titre officiel : Programme de rétablissement de l'ours grizzli (Ursus arctos), population des Prairies, au Canada

Ours grizzli, population des Prairies

Ours grizzli, population des Prairies

2009

La série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril

Qu'est-ce que la Loi sur les espèces en péril (LEP)?

La LEP est la loi fédérale qui constitue l'une des pierres d'assise de l'effort national commun de protection et de conservation des espèces en péril au Canada. Elle est en vigueur depuis 2003 et vise, entre autres, à permettre le rétablissement des espèces qui, par suite de l'activité humaine, sont devenues des espèces disparues du pays, en voie de disparition ou menacées.

Qu'est-ce que le rétablissement?

Dans le contexte de la conservation des espèces en péril, le rétablissement est le processus par lequel le déclin d'une espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays est arrêté ou inversé et par lequel les menaces à sa survie sont éliminées ou réduites de façon à augmenter la probabilité de persistance de l'espèce à l'état sauvage. Une espèce sera considérée comme rétablie lorsque sa persistance à long terme à l'état sauvage aura été assurée.

Qu'est-ce qu'un programme de rétablissement?

Un programme de rétablissement est un document de planification qui identifie ce qui doit être réalisé pour arrêter ou inverser le déclin d'une espèce. Il établit des buts et des objectifs et indique les principaux champs des activités à entreprendre. La planification plus élaborée se fait à l'étape du plan d'action.

L'élaboration de programmes de rétablissement représente un engagement de toutes les provinces et de tous les territoires ainsi que de trois organismes fédéraux - Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada et Pêches et Océans Canada - dans le cadre de l'Accord pour la protection des espèces en péril. Les articles 37 à 46 de la LEP décrivent le contenu d'un programme de rétablissement publié dans la présente série ainsi que le processus requis pour l'élaborer.

Selon le statut de l'espèce et le moment où elle a été évaluée, un programme de rétablissement doit être préparé dans un délai de un à deux ans après l'inscription de l'espèce à la Liste des espèces en péril de la LEP. Pour les espèces qui ont été inscrites à la LEP lorsque celle-ci a été adoptée, le délai est de trois à quatre ans.

Et ensuite?

Dans la plupart des cas, un ou plusieurs plans d'action seront élaborés pour définir et guider la mise en oeuvre du programme de rétablissement. Cependant, les recommandations contenues dans le programme de rétablissement suffisent pour permettre la participation des collectivités, des utilisateurs des terres et des conservationnistes à la mise en oeuvre du rétablissement. Le manque de certitude scientifique ne doit pas être prétexte à retarder la prise de mesures efficientes visant à prévenir la disparition ou le déclin d'une espèce.

La série de Programmes de rétablissement

Cette série présente les programmes de rétablissement élaborés ou adoptés par le gouvernement fédéral dans le cadre de la LEP. De nouveaux documents s'ajouteront régulièrement à mesure que de nouvelles espèces seront inscrites à la Liste des espèces en péril et que les programmes de rétablissement existants seront mis à jour.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur la Loi sur les espèces en péril et les initiatives de rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.


Programme de rétablissement de l’ours grizzli (Ursus arctos), population des Prairies, au Canada

2009

Actuellement, le rétablissement de l’espèce est considéré comme n’étant pas réalisable sur le plan technique ou biologique.



Référence recommandée :

Environnement Canada. 2009. Programme de rétablissement de l’ours grizzli (Ursus arctos), population des Prairies, au Canada, Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, vi + 31



Exemplaires supplémentaires :

Il est possible de télécharger des exemplaires de la présente publication à partir du Registre public des espèces en péril.


Illustration de la couverture :

© Judie Shore

Also available in English under the title: "Recovery Strategy for the Grizzly Bear (Ursos arctos), Prairie population, in Canada"

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l'Environnement, 2009. Tous droits réservés.

ISBN 978-0-662-07213-3

Catalogue no. En3-4/28-2007E-PDF

Le contenu (à l'exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d'indiquer la source.


Déclaration

Le présent programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les compétences responsables de l'ours grizzli, population des Prairies. Environnement Canada a revu le document et l'accepte comme son programme de rétablissement de l'ours grizzli, population des Prairies, tel que l'exige la Loi sur les espèces en péril (LEP). Ce programme de rétablissement représente également un avis à l'intention des autres compétences et organisations qui pourraient participer au rétablissement de l'espèce.

Il a été établi que le rétablissement de l'ours grizzli, population des Prairies, n'était pas réalisable actuellement sur le plan technique ou biologique. Néanmoins, les individus de l'espèce peuvent bénéficier de programmes de conservation généraux mis en oeuvre dans les Prairies, et l'espèce est protégée en vertu de la LEP et de certains autres programmes, lois et politiques fédéraux, provinciaux ou territoriaux.

Le caractère réalisable du rétablissement sera réévalué tel que justifié pour répondre aux changements dans les conditions et/ou les connaissances.


Compétences responsables

Environnement Canada
Gouvernement de l'Alberta
Gouvernement du Manitoba
Gouvernement de la Saskatchewan


Auteurs

Diana Ghikas, Renee Franken et Dave Duncan, Service canadien de la faune, Région des Prairies et du Nord.


Remerciements

Les auteurs remercient certaines personnes de leur collaboration et de leurs précieux renseignements, notamment : Kim Morton et Richard Quinlan, du Alberta Sustainable Resource Development; Clayton Apps; Tony Hamilton, du Ministry of Environment de la Colombie Britannique; Susan Blackman, Robert Décarie, et Marie-José Ribeyron, d'Environnement Canada. Ils remercient également Gregg Babish, Mark Gilchrist, Gillian Turney et spécialement Gary Weiss, de la section SIG d'Environnement Canada; Gord Stenhouse, de Foothills Model Forest; Bruce McLellan; Mike Proctor; Al Arsenault, Doug Campbell, Sue McAdam et John Pogorzelec, de Saskatchewan Environment; Mike Gibeau et Joanne Tuckwell, de l'Agence Parcs Canada; Charles Schwartz, du U.S. Geological Survey. Ils remercient également tout particulièrement Judie Shore qui a fourni l'illustration de la page couverture.


Énoncé d'évaluation environnementale stratégique

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée dans le cadre de tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP conformément à la Directive du Cabinet de 1999 sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L'objet de l'EES est d'incorporer les considérations environnementales à l'élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairées du point de vue de l'environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur les espèces ou les habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés ci-dessous.

Le présent programme de rétablissement permet de conclure que le rétablissement de l'ours grizzli, population des Prairies, n'est pas réalisable actuellement sur le plan technique et biologique. Toutefois, il pourrait être possible de maintenir la présence occasionnelle d'individus de la population du Nord-Ouest dans une petite région des Prairies, par le truchement de mesures de conservation. Une stratégie d'activités relative à l'ours grizzli des Prairies (Prairie Grizzly Operation Strategy) a été élaborée par la Fish and Wildlife Division du Alberta Sustainable Resource Development (Morton et Lester, 2004) afin d'aborder la gestion des ours grizzli qui font une incursion dans les Prairies. Cette approche de conservation n'entraînera aucun effet négatif sur d'autres espèces.


Résidence

La LEP définit la résidence comme suit : Gîte - terrier, nid ou autre aire ou lieu semblable -occupé ou habituellement occupé par un ou plusieurs individus pendant tout ou partie de leur vie, notamment pendant la reproduction, l'élevage, les haltes migratoires, l'hivernage, l'alimentation ou l'hibernation [Paragraphe 2(1)].

Les descriptions de la résidence ou les raisons pour lesquelles le concept de résidence ne s'applique pas à une espèce donnée sont publiées dans le Registre public des espèces en péril.


Préface

L'ours grizzli de la population des Prairies a été désigné espèce disparue du pays par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 1991 et a été officiellement inscrit à la liste de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en juin 2003. En vertu de l'article 37 de la LEP, le ministre compétent est tenu d'élaborer un programme de rétablissement pour toutes les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées. La Région des Prairies et du Nord du Service canadien de la faune, d'Environnement Canada, a dirigé l'élaboration du présent programme de rétablissement, et, en raison d'un manque d'habitat convenable et des menaces qui, selon toute vraisemblance, ne peuvent être atténuées, le rétablissement de l'ours grizzli de la population des Prairies est actuellement jugé non réalisable. Le programme a été élaboré en collaboration ou en consultation avec les gouvernements de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Toutes les compétences responsables ont révisé une version du présent programme, lequel satisfait aux exigences des articles 39 à 41 de la LEP en termes de contenu et de processus.


Sommaire

  • Le déclin des populations d'ours grizzlis au cours du XIXe siècle a été principalement attribué à l'exploration et à la colonisation du territoire par les Européens, et à l'introduction des armes à feu qui en a résulté. Le déclin des populations dans les Prairies a été particulièrement important et aggravé par l'éradication du bison sauvage et l'arrivée de l'agriculture. Après 1900, l'ours grizzli a été rarement aperçu dans les Prairies canadiennes.
  • En 1991, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné la population des Prairies de l'ours grizzli (selon les limites de l'écozone des Prairies) comme espèce disparue du pays (Banci, 1991). Il a confirmé ce statut en 2002 (COSEPAC, 2002), et l'espèce a été officiellement inscrite à la liste de la Loi sur les espèces en péril en juin 2003.
  • Les principales menaces qui peuvent nuire au rétablissement de l'ours grizzli (population des Prairies) sont la mortalité causée par l'être humain ainsi que la perte et la dégradation de l'habitat. Pour comprendre l'ampleur de cette perte de l'habitat, nous avons évalué la quantité et la répartition de l'habitat restant dans l'écozone des Prairies en fonction d'un ensemble de critères a priori provenant de publications examinées par des pairs, d'opinions d'experts et d'enregistrements historiques. Des techniques d'information géographique ont servi à identifier l'habitat convenable pour la femelle adulte.
  • Il n'y a pas à l'heure actuelle suffisamment d'habitat convenable disponible pour soutenir une population des Prairies de l'ours grizzli. Compte tenu de la croissance et des activités antérieures, actuelles et prévues chez la population humaine, et de l'ampleur de l'utilisation des terres agricoles dans l'écozone des Prairies, la remise en état ou la gestion d'une quantité suffisante d'habitat, à une échelle nécessaire au soutien d'une population des Prairies viable de l'ours grizzli, est peu probable.
  • Les grands troupeaux de bisons sauvages étaient une importante source d'alimentation pour l'ours grizzli des Prairies (Nielsen, 1975), mais ils sont désormais disparus de l'écozone des Prairies. Il n'est donc pas certain que les sources naturelles d'alimentation actuellement disponibles seraient adéquates pour soutenir une population des Prairies de l'ours grizzli.
  • À l'heure actuelle, le rétablissement de l'espèce est jugé non réalisable sur les plans technique et biologique. Conformément à l'ébauche de la Politique sur le caractère réalisable du rétablissement (2005) du gouvernement du Canada, le caractère réalisable du rétablissement sera réévalué si les conditions de l'espèce ou les connaissances qui s'y rattachent changent.

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