Sommaire pour les consultations sur l’inscription proposée du pèlerin (population de l’Atlantique) (LEP)

Dans le cadre du processus de consultation, le gouvernement du Canada aimerait recueillir vos commentaires sur les répercussions potentielles de l’inscription du pèlerin, ou requin pèlerin (Cetorhinus maximus), comme espèce préoccupantes à la liste des espèces en péril de la LEP. Pêches et Océans Canada (MPO) a préparé ce sommaire pour fournir de l’information sur la situation du pèlerin au Canada atlantique.

Qu’est-ce que la Loi sur les espèces en péril (LEP)?
Dans le cadre de sa stratégie de protection des espèces en péril, le gouvernement du Canada a promulgué la LEP en 2003. Cette loi a pour but, entre autres, d’assurer la protection juridique des espèces sauvages et la conservation de la diversité biologique. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a le mandat d’évaluer le statut d’espèces sauvages et de classer chacune de celles-ci dans la catégorie de risque de disparition appropriée (disparue, disparue du pays, en voie de disparition, menacée ou préoccupante). Le gouvernement du Canada tient compte des données scientifiques, des commentaires formulés par les Canadiens durant les consultations, ainsi que des répercussions socioéconomiques possibles afin de décider si une espèce doit être inscrite ou non à la liste des espèces en péril de la LEP. Chaque espèce inscrite à la liste fait l’objet de mesures de rétablissement, et des interdictions sont mises en vigueur pour protéger les espèces jugées disparues, disparues du pays, en voie de disparition ou menacées.

Requin pèlerin

À propos du pèlerin
Le requin pèlerin a tendance à s’alimenter en surface durant les mois d’été. Le pèlerin vient au deuxième rang parmi les poissons du monde au chapitre de la taille : elle peut dépasser les 15 mètres. Malgré sa grande taille, le pèlerin se nourrit principalement de zooplancton. Dans l’Atlantique Nord, le pèlerin a été observé des Caraïbes au Groenland, et il est également présent dans toutes les eaux du plateau continental au Canada atlantique.

Répartition du pèlerin dans l’Atlantique Nord. La zone foncée représente l’aire de répartition connue du pèlerin. La zone pâle représente l’aire où le pèlerin peut être observé.


Répartition du pèlerin dans l’Atlantique Nord. La zone foncée représente l’aire de répartition connue du pèlerin. La zone pâle représente l’aire où le pèlerin peut être observé.

Statut proposé en vertu de la LEP : « préoccupante »
Le niveau de protection et les mesures de rétablissement choisis pour une espèce inscrite à la liste de la LEP dépendent de la catégorie de risque qui lui est attribuée. Le COSEPAC a évalué le pèlerin comme étant une espèce préoccupante, soit la catégorie pour laquelle le risque de disparition est le plus bas. Cette espèce n’est donc pas menacée, mais elle est jugée sensible aux activités humaines et aux événements naturels en raison de facteurs biologiques ou de menaces. La désignation de l’espèce comme étant préoccupante s’explique par sa maturité tardive et sa longue période de gestation, qui font en sorte que la population ne peut se rétablir que lentement si des activités humaines entraînent une hausse du taux de mortalité.

Menaces pour l’espèce
Les interactions avec les engins de pêche constituent la principale menace pour le requin pèlerin. Cette espèce est prise accessoirement par les pêches au chalut, principalement celles du merlu argenté et du sébaste, mais également par les chaluts de fond, pélagiques et à crevettes. Le pèlerin est parfois capturé lors de pêches à la palangre et au filet maillant. Les données disponibles montrent une baisse du nombre de prises accessoires de pèlerin depuis les années 1990, ce qui illustre probablement une baisse de l’effort de pêche au chalut au Canada et à l’étranger. Étant donné le temps que passe le pèlerin à s’alimenter en surface, les collisions avec des navires constituent une source de mortalité possible, mais l’ampleur de cette menace est inconnue à l’heure actuelle.

Importance de l’espèce
Le requin pèlerin ne fait pas l’objet d’une pêche commerciale, mais il est capturé accessoirement dans certaines pêches. On ne sait pas s’il a une valeur historique pour les Autochtones ou les collectivités locales, mais on sait toutefois que l’espèce n’est pas utilisée à des fins alimentaires, sociales ou rituelles. Aucune connaissance traditionnelle collective ou autochtone sur cette espèce n’a été recueillie jusqu’à maintenant.

Protection et rétablissement de l’espèce en vertu de la LEP
Si le requin pèlerin est inscrit comme espèce préoccupante à la liste des espèces en péril, il ne fera l’objet d’aucune interdiction en vertu de la LEP, mais le MPO devra préparer un plan de gestion afin de veiller à ce qu’il ne soit pas exposé à des risques plus grands en raison d’activités humaines. Un plan de gestion conforme à la LEP devra comprendre des mesures de conservation de l’espèce ainsi que des buts et objectifs pour assurer le maintien d’une population durable. Si l’espèce n’est pas inscrite à la liste de la LEP, le MPO pourrait tout de même élaborer un plan de gestion du pèlerin en vertu de la Loi sur les pêches.

Mesures de gestion possibles
Si le requin pèlerin est inscrit à la liste de la LEP, le MPO, en collaboration avec les intervenants et les partenaires, utilisera les meilleures données disponibles pour élaborer un plan de gestion, qui pourrait comprendre une surveillance accrue des prises accessoires de pèlerin dans le cadre de certaines pêches de poisson de fond afin de déterminer le taux de mortalité exact. Si le taux est jugé non durable, des fermetures spatiales ou temporelles de pêches pourraient être envisagées dans les zones fréquentées par un grand nombre de pèlerins. De plus, un programme d’intendance pourrait être élaboré afin de sensibiliser les pêcheurs aux meilleures pratiques pour la remise à l’eau des pèlerins pris accessoirement.

Répercussions socio-économiques potentielles de l’inscription à la liste de la LEP
Un sommaire des résultats de l’analyse socio-économique menée par le MPO à propos de l’inscription du pèlerin à la liste de la LEP est disponible sur demande.

Le processus de consultation – vos commentaires
Dans le cadre du processus de consultation, le gouvernement du Canada aimerait connaître votre point de vue sur l’inscription du requin pèlerin à la liste des espèces en péril et recueillir tout commentaire sur les répercussions positives ou négatives potentielles de cette inscription sur vous, sur votre industrie ou sur l’écosystème. Vos réponses aux questions suivantes seront utilisées afin d’éclairer la prise de décision relative à l’inscription de l’espèce :

  1. Quelles seraient les répercussions de l’inscription du pèlerin comme espèce préoccupante en vertu de la LEP sur vos activités?
  2. Quelles seraient les répercussions environnementales, sociales, culturelles et économiques de l’inscription de cette espèce à la liste de la LEP?
  3. Appuyez-vous l’inscription du pèlerin comme espèce préoccupante à la liste de la LEP? Pourquoi?
  4. Représentez-vous une industrie, une collectivité, une collectivité ou une organisation autochtone ou un autre groupe? Si oui, quel groupe ou secteur représentez-vous?

Pour communiquer vos réponses aux questions susmentionnées ou vos commentaires, ou pour obtenir des renseignements supplémentaires sur cette espèce, veuillez communiquer avec :

Division de la gestion des espèces en péril
Région des Maritimes
Pêches et Océans Canada
1, promenade Challenger
Dartmouth (Nouvelle-Écosse)
B2Y 4A2
xmarsara@dfo-mpo.gc.ca
1-866-891-0771

Détails de la page

Date de modification :