Scinque de l’Ouest (Plestiodon skiltonianus) : sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC 2014

Préoccupante
2014

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

 

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :

COSEPAC. 2014. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur le scinque de l’Ouest (Plestiodon skiltonianus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xvii p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Pamela Rutherford et Drew Hoysak d’avoir rédigé le sommaire du statut du scinque de l’Ouest (Plestiodon skiltonianus) au Canada, aux termes d’un contrat avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Kristiina Ovaska, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Status Appraisal Summary on the Western Skink Plestiodon skiltonianus in Canada.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - novembre 2014

Nom commun
Scinque de l’Ouest
Nom scientifique
Plestiodon skiltonianus
Statut
Préoccupante
Justification de la désignation
La répartition canadienne de l’espèce se trouve dans une région densément peuplée de l’intérieur sud de la Colombie-Britannique qui est soumise à un développement intense. Des efforts d’échantillonnage accrus au cours des 10 dernières années ont mené à la découverte de l’espèce dans de nouvelles localités au sein de l’aire de répartition connue. Néanmoins, l’aire de répartition demeure petite, et les activités humaines et les pratiques d’utilisation des terres continuent de menacer les habitats du scinque.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2014.

COSEPAC sommaire du statut de l’espèce

Nom scientifique :
Plestiodon skiltonianus
Nom français :
Scinque de l'Ouest
Nom anglais :
Western Skink
Répartition au Canada :
Colombie Britannique

Historique du statut

COSEPAC :
Espèce désignée « préoccupante » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2014.

Preuves

Espèce sauvage

Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignable
Oui

Explication :

Le scinque de l’Ouest portait auparavant le nom scientifique d’Eumeces skiltonianus. Griffith et al. (2000), Schmitz et al. (2004), Brandley et al. (2005) et Smith (2005) ont montré que le genre Eumeces n’est pas monophylétique et ont recommandé d’adopter le nom de genre Plestiodon pour toutes les espèces auparavant désignées Eumeces en Amérique du Nord (au nord du Mexique). Les autorités taxinomiques ont accepté ce changement (Crother, 2012).

Répartition

Changement de la zone d’occurrence
Inconnu
Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO)
Oui
Changement du nombre de localités actuelles connues ou inférées
Oui
Nouvelles données importantes issues de relevés
Oui

Explication :

Depuis le dernier rapport de situation, on a trouvé le scinque de l’Ouest dans un certain nombre de sites dans son aire de répartition connue en Colombie-Britannique. Les études de maîtrise en sciences de Vincer (2012) ont confirmé la présence de l’espèce dans la réserve nationale de faune Vaseux-Bighorn, située au sud de Penticton. D’autres relevés ont confirmé la présence de l’espèce dans des sites où on l’avait déjà observé et l’ont trouvée dans de nouveaux sites (p. ex. Dulisse, 2006). Ces sites ont été cartographiés par le B.C. Conservation Data Centre (2014a) et par E-Fauna BC (Rutherford, 2013). Ces sites et d’autres (Rutherford 2002; Hawkes pers. comm. 2014) où l’espèce a été observée depuis 2000 sont présentés sur la figure 1. Ces observations récentes présentent une répartition semblable à celle des mentions antérieures à 2000 (figure 1), mais l’espèce pourrait être disparue des extrémités nord et ouest de son aire de répartition (mais voir plus bas).

Comme le scinque de l’Ouest n’a pas été observé à l’ouest du bassin versant de l’Okanagan depuis 1993 (B.C. Western Skink Working Group, 2013), il a peut-être disparu de la vallée de la Similkameen. Si de nombreux inventaires de serpents et couleuvres réalisés dans l’ouest de la vallée de l’Okanagan et la vallée de la basse Similkameen depuis deux décennies n’ont pas permis de trouver l’espèce, aucun relevé systématique visant l’espèce n’a été mené (B.C. Western Skink Working Group, 2013). La mention la plus au nord de l’espèce consiste en l’observation d’un seul individu au lac Shuswap en 1969.

Calculée pour les sites confirmés depuis 2000 (figure 1) par la méthode du plus petit polygone convexe, la zone d’occurrence du scinque de l’Ouest au Canada couvre 25 086 km². La superficie est de 37 665 km² si l’on inclut les mentions antérieures à 2000 (figure 1). D’autres ont calculé une zone d’occurrence beaucoup plus petite, soit moins de 2000 km² (Ovaska et Engelstoft, 2002) et de 1000 à 5000 km² (B.C. Conservation Data Centre, 2014b), mais ils ont utilisé une méthode de calcul différente qui n’incluait probablement que l’habitat convenable. L’aire de répartition historique aurait été de 33,4 % plus grande, s’étendant plus loin au nord (lac Shuswap) et à l’ouest (vallée de la Similkameen). On ne sait pas avec certitude quand les déclins se sont produits ou si l’espèce persiste dans des fragments d’habitat dans ces régions.

Le scinque de l’Ouest présente une distribution éparse dans le paysage et n’occupe peut-être que 10 % de la zone d’occurrence (B.C. Conservation Data Centre, 2014b). Dans une étude de marquage-recapture menée en Colombie-Britannique, les recaptures d’individus marqués ont toutes été faites à moins de 61 m des captures initiales (Rutherford, 2002), ce qui laisse croire que l’espèce a un petit domaine vital et une faible capacité de dispersion.

L’indice de zone d’occupation (IZO) de l’espèce est de 248 km² (62 carrés de 2 km de côté) pour les mentions d’occurrence depuis 2000 seulement et de 400 km² pour toutes mentions, y compris celles d’avant 2000. L’utilisation de la valeur plus élevée se justifie, car on n’a pas effectué de relevé systématique aux sites historiques. Toutefois, selon Dulisse (2006), bon nombre de sites occupés par le passé le long du bras ouest du lac Kootenay n’abritent plus l’espèce, mais on ignore le moment des déclins possibles. La valeur la plus petite, calculée pour les mentions faites depuis 2000 seulement, est presque certainement une sous-estimation, car il existe sans doute des occurrences non signalées. Il existe probablement plus de 10 localités définies selon les menaces parce que le degré d’immédiateté et la gravité des diverses menaces dépendent de la propriété des terres. Certaines localités semblent avoir été perdues, étant donné l’absence d’observations récentes dans une partie de l’aire de répartition ainsi que la perte et la détérioration d’habitat, mais de l’information précise est disponible.

Information sur la population

Changement du nombre d’individus matures
Inconnu
Changement de la tendance de la population totale
Inconnu
Changement de la gravité de la fragmentation de la population
Non
Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat
Non
Nouvelles données importantes issues de relevés
Non

Explication :

Aucune étude n’a été menée sur la taille ou les tendances des populations de l’espèce. La qualité de l’habitat continue de diminuer dans les régions où la population humaine augmente.

Menaces

Changement de la nature ou de la gravité des menaces
Non

Explication :

Les menaces ont été précisées, mais aucune nouvelle menace n’a été relevée. En 2012, le B.C. Western Skink Working Group (2013) et le Conservation Data Centre de la Colombie Britannique (Gelling, comm. pers, 2014) ont chacun réalisé une évaluation détaillée des menaces à l’aide du calculateur de menaces de l’UICN (Master et al., 2009) (annexe 1). Les résultats des deux évaluations étaient semblables, montrant un certain nombre de menaces de faible impact qui, cumulées, donnent un impact global moyen des menaces (annexe 1). La menace la plus importante est la perte continue d’habitat en raison du développement résidentiel, commercial et agricole. De nombreuses populations de scinques de l’Ouest se trouvent sur des terres privées, où le développement peut exercer une pression intense (B.C. Western Skink Working Group, 2013). En plus d’avoir un impact direct sur les populations, les menaces peuvent réduire la variabilité génétique, accroître le risque de disparition locale et limiter la capacité de l’espèce à s’adapter aux changements environnementaux (Delaney et al., 2013).

Protection

Changement quant à la protection effective
Non

Explication :

Aucun changement.

Immigration de source externe

Changement de l’immigration externe constatée
Non

Explication :

Le scinque de l’Ouest semble largement réparti, abondant et non en péril dans les États américains adjacents à son aire de répartition en Colombie Britannique. L’espèce est cotée S5 dans l’État de Washington (Hallock et McAllister, 2005) et dans l’Idaho (Groves et al., 1997). L’immigration d’individus au Canada est possible, et les éventuels immigrants seraient probablement adaptés pour y survivre. Toutefois, étant donné le petit domaine vital et la faible capacité de dispersion de l’espèce, toute immigration serait très lente, si tant est qu’elle soit efficace.

Analyse quantitative

Changement quant à la probabilité estimée de disparition du pays
Inconnu

Explication :

Aucune analyse quantitative n’est disponible.

Sommaire et autres points à examiner

Depuis la dernière évaluation, il y a eu plusieurs nouvelles mentions du scinque de l’ouest, mais la taille et les tendances des populations restent inconnues. L’espèce continue d’être menacée par un certain nombre de facteurs, dont le plus important est le développement résidentiel, commercial et agricole. Un plan de gestion de l’espèce qui comprend une évaluation des menaces a été préparé (B.C. Western Skink Working Group 2013). Le but de gestion est de maintenir des populations stables ou croissantes, et les trois objectifs consistent à préciser la répartition et l’abondance, à déterminer les sites où appliquer des mesures de protection de l’habitat et d’atténuation des menaces et à combler les lacunes dans les connaissances, notamment en ce qui concerne les déplacements, les tendances en matière d’habitat, les tendances des populations et la qualité de l’habitat. En Colombie-Britannique, la Wildlife Act de la province interdit de capturer, de tuer, de harceler et d’avoir en sa possession tout animal sauvage à moins d’être titulaire d’un permis, mais elle ne protège pas l’habitat. L’espèce n’est pas inscrite aux listes des espèces visées par la Forest and Range Practices Act et la Oil and Gas Activities Act, mais elle est inscrite à titre d’espèce préoccupante à l’annexe 1 de la Species At Risk Act de la province.

Remerciements et experts contactés

Jakob Dulisse et Virgil C. Hawkes ont aimablement fourni des données géographiques et autres sur le scinque de l’Ouest en Colombie-Britannique. Jenny Wu a effectué les calculs de la zone d’occurrence et de l’IZO et a préparé la carte de répartition. Kristiina Ovaska a fait de nombreux commentaires utiles.

Sources d’information

B.C. Conservation Data Centre (en anglais seulement). 2014a. BC Species and Ecosystems Explorer. B.C. Ministry of Environment. Victoria, British Columbia. [consulté en mars 2014].

B.C. Conservation Data Centre (en anglais seulement). 2014b. Conservation Status Report: Plestiodon skiltonianus. B.C. Ministry of Environment. [consulté en mars 2014].

B.C. Western Skink Working Group. 2013. Management Plan for the Western Skink (Plestiodon skiltonianus) in British Columbia. Unpubl. report prepared for the B.C. Ministry of Environment, Victoria, British Columbia. 28 p.

Brandley, M., A. Schmitz et T. Reeder. 2005. Partitioned Bayesian analyses, partition choice, and the phylogenetic relationships of scincid lizards. Systematic Biology 54(3):373–390.

Conservation Measures Partnership (CMP). 2010. Threats Taxonomy. [consulté en mai 2014].

COSEPAC. 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le scinque de l’Ouest (Eumeces skiltonianus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 22 p.

Crother, B.I. (ed). 2012. Scientific and Standard English Names of Amphibians and Reptiles of North America North of Mexico, with Comments Regarding Confidence in Our Understanding 7th ed. Society for the Study of Amphibians and Reptiles.

Delaney, K.S., S.P.D. Riley et R.N. Fisher. 2010. A rapid, strong, and convergent genetic response to urban habitat fragmentation in four divergent and widespread vertebrates. PLoS ONE 5(9):e12767. doi:10.1371/journal.pone.0012767

Dulisse, J. 2006. Columbia Basin Western Skink (Eumeces skiltonianus) Inventory and Assessment. Columbia Basin Fish and Wildlife Compensation Program. Nelson, B.C. iii + 30 p.

Fitch, H.S. 1936. Amphibians and reptiles of the Range River Basin, Oregon. Amer. Midland Nat. 17:643.

Gelling, L. 2014. Email correspondence to K. Ovaska. May 2014. Zoologist, BC Conservation Data Centre, Victoria, British Columbia.

Griffith, H., A. Ngo et R. W. Murphy. 2000. A cladistic evaluation of the cosmopolitan genus Eumeces Wiegmann (Reptilia, Squamata, Scincidae). Russian Journal of Herpetology 7(1):1–16.

Groves, C.R., B. Butterfield, A. Lippincott, B. Csuti et J.M. Scott. 1997. Atlas of Idaho’s Wildlife. Idaho Department of Fish and Game Nongame and Endangered Wildlife Program, Boise, Idaho. Xiii + 372 p.

Hallock, L.A. et K.R. McAllister. 2005. Western Skink. Washington Herp Atlas (en anglais seulement). [consulté en mai 2014].

Hawkes, V.C., comm. pers., 2014. Correspondance par courriel avec D. Hoysak. Février 2014. Vice-President & Senior Wildlife Biologist LGL Limited environmental research associates, Sidney, British Columbia.

Master, L., D. Faber-Langendoen, R. Bittman, G.A. Hammerson, B. Heidel, J. Nichols, L. Ramsay et A. Tomaino. 2009. NatureServe conservation status assessments: factors for assessing extinction risk. NatureServe, Arlington, Virginia.

MLFNRO (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations). 2011. Sightings databases presented in ArcMap. Penticton, BC. Cited in B.C. Western Skink Working Group. 2013. Management Plan for the Western Skink (Plestiodon skiltonianus) in British Columbia. Unpubl. report prepared for the B.C. Ministry of Environment, Victoria, British Columbia. 28 p.

Snow, K., Teucher, A. et Tomaino, A. 2012. NatureServe conservation status assessments: factors for evaluating species and ecosystem risk. NatureServe, Arlington, Virginia. viii + 64 p.

Ovaska, K.E. et C. Engelstoft. 2002. Rapport de situation du COSEPAC sur le scinque de l’Ouest (Eumeces skiltonianus) au Canada, in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le scinque de l’Ouest (Eumeces skiltonianus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. 22 p.

Rutherford, P. (2002). Costs of reproduction in a temperate-zone lizard, Elgaria coerulea. Thèse de doctorat, Department of Biology, University of Victoria, British Columbia. 138 p.

Rutherford, P. 2012. E-Fauna BC Atlas Page: Plestiodon skiltonianus. In Klinkenberg, B. (ed.). 2012. E-Fauna BC: Electronic Atlas of the Fauna of British Columbia (en anglais seulement) [efauna.bc.ca]. Lab for Advanced Spatial Analysis, Department of Geography, University of British Columbia, Vancouver. [consulté en mars 2014].

Schmitz, A., P. Mausfeld et D. Embert. 2004. Molecular studies on the genus Eumeces Wiegmann, 1834: phylogenetic relationships and taxonomic implications. Hamadryad-Madras 28:73–89.

Smith, H.M. 1946. Handbook of Lizards. Lizards of the United States and of Canada. Comstock Publishing Associates, Cornell University Press, Ithaca, New York.

Smith, H. 2005. Plestiodon: a replacement name for most members of the genus Eumeces in North America. Journal of Kansas Herpetology 14:15–16.

Tanner, W.W. 1957. A taxonomic and ecological study of the western skink. Great Basin Naturalist 17:59-94.

Vincer, E. 2012. Microhabitat selection of the western skink (Plestiodon skiltonianus) in the Okanagan region of British Columbia. Mémoire de maîtrise, Simon Fraser University, Vancouver, British Columbia. 55 p.

Résumé technique

Nom scientifique :
Plestiodon skiltonianus
Nom français :
Scinque de l’Ouest
Nom anglais :
Western Skink
Répartition au Canada :
Colombie Britannique

Données démographiques

  • Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquer si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2008] est utilisée).

    Valeur tirée d’Ovaska et Engelstoft (2002)

    • 5 ans
  • Y a-t-il un déclin continu inféré du nombre total d’individus matures?

    Déclin inféré en raison de la réduction de l’habitat. Certains sites occupés par le passé ne semblent plus abriter l’espèce, mais on ignore quand les déclins se sont produits.

    • Oui
  • Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur deux générations

    • Inconnu
  • Pourcentage estimé de réduction du nombre total d’individus matures au cours des trois dernières générations.

    • Inconnu
  • Pourcentage estimé de réduction du nombre total d’individus matures au cours des trois prochaines générations.

    • Inconnu
  • Pourcentage estimé de réduction du nombre total d’individus matures au cours de toute période de trois générations commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

    • Inconnu
  • Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé?

    Elles sont comprises, mais pas clairement réversibles et elles n’ont pas cessé.

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?

    Dans plusieurs études menées aux États Unis, on a observé de grandes fluctuations annuelles de population, lesquelles ont été attribuées à la modification de l’habitat et à la succession végétale (Fitch, 1936; Smith, 1946; Tanner, 1957). Toutefois, ces fluctuations n’atteignaient pas un ordre de grandeur et ne seraient donc pas considérées comme extrêmes. On ignore s’il y a des fluctuations des populations au Canada.

    • Inconnu

Information sur la répartition

  • Superficie estimée de la zone d’occurrence

    La valeur basse ne porte que sur les observations faites depuis 2000, tandis que la valeur élevée comprend également les mentions historiques.

    • 25 086 – 37 665 km²
  • Indice de zone d’occupation (IZO)

    (calculé selon une grille à carrés de 2 km de côté)

    La valeur basse ne porte que sur les observations faites depuis 2000 (62 carrés de 4 km²) tandis que la valeur élevée comprend également les mentions historiques (total de 100 carrés).

    • 246 – 400 km²
  • La population totale est-elle très fragmentée?

    • Inconnu
  • Nombre de localités

    Probablement beaucoup plus que 10 localités, car le degré d’immédiateté et la gravité des diverses menaces dépendent de la propriété des terres.

    • Inconnu; >> 10
  • Y a-t-il un déclin continu inféré de la zone d’occurrence?

    Déclin apparent de 33,4 % d’après l’absence d’observations récentes de l’espèce aux extrémités nord et ouest de son aire de répartition. On ignore quand le déclin s’est produit; il est peut-être historique, remontant à plus de 15 ans. En outre, il n’y a pas eu de relevé systématique aux sites historiques.

    • Oui
  • Y a-t-il un déclin continu inféré de l’indice de zone d’occupation?

    Déclin apparent de 38 % (de 100 à 62 carrés de 4 km²), peut-être partiellement attribuable au manque d’activités de recherche de l’espèce puisqu’il n’y a pas eu de relevé systématique aux sites historiques. L’espèce semble disparue de nombreux sites le long du bras ouest du lac Kootenay.

    • Oui
  • Y a-t-il un déclin continu inféré du nombre de populations?

    • Inconnu
  • Y a-t-il un déclin continu inféré du nombre de localités?

    • Inconnu
  • Y a-t-il un déclin continu inféré de la superficie et de la qualité de l’habitat?

    • Oui
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?

    • Non

Nombre d’individus matures

  • Population de l’estuaire du Saint-Laurent totale :

    Total : Population totale inconnue, mais pourrait n’être que de 2 500 (B.C. Conservation Data Centre, 2014b)

    • Inconnu; peut-être <10 000

Analyse quantitative

  • La probabilité de disparition de l’espèce de la nature est d’au moins 20 % sur 20 ans ou 5 générations.

    • Analyse pas effectuée à cause du manque de données

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

Développement résidentiel et commercial, agriculture, production d’énergie, exploitation et développement des transports

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

  • Situation des populations de l’extérieur?

    • Stable
  • Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

    • Possible
  • Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?

    • Oui
  • Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

    • Inconnu
  • La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe t elle?

    • Non

Nature délicate de l’information sur l’espèce

  • L’information concernant l’espèce est elle de nature délicate?

    • Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en mai 2002. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2014.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
Espèce préoccupante
Code alphanumérique :
S.O.
Justification de la désignation :
L’aire de répartition de l’espèce au Canada se trouve dans une région densément peuplée de l’intérieur sud de la Colombie-Britannique qui est soumise à un développement intense. Des efforts d’échantillonnage accrus au cours des 10 dernières années ont mené à la découverte de l’espèce dans de nouveaux sites au sein de l’aire de répartition connue. Néanmoins, l’aire de répartition demeure petite, et les activités humaines et les pratiques d’utilisation des terres continuent de menacer l’habitat du scinque de l’Ouest.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Ne s’applique pas. Déclins présumés d’après les tendances en matière d’habitat et les menaces, mais leur ampleur est inconnue.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Ne s’applique pas. L’IZO calculé pour les sites connus est inférieur au seuil de désignation comme espèce en voie de disparition, mais les sous critères a et c ne sont pas respectés puisqu’il y a plus de 10 localités, que la population n’est pas gravement fragmentée et qu’à ce qu’on sache, il n’y a pas de fluctuations extrêmes.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Ne s’applique pas. On ignore la taille de la population.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Ne s’applique pas. On ignore la taille de la population.
Critère E (analyse quantitative) :
Analyse pas effectuée à cause du manque de données.
Figure 1. Répartition du Plestiodon skiltonianus en Combie Britannique. Carte produite par Jenny Wu, du Secrétariat du COSEPAC.
Carte de répartition du Plestiodon skiltonianus en Combie Britannique
Description longue pour la figure 1

Carte montrant la répartition du scinque de l’Ouest dans l’intérieur sud de la Colombie Britannique. Différents symboles sont utilisés pour distinguer les mentions d’avant 2000 et celles faites de 2000 à 2013 et portent à croire que l’espèce aurait disparu des extrémités ouest et nord de son aire de répartition.

 

Annexe 1. Évaluation des menaces pesant sur le scinque de l’Ouest à l’aide du calculateur de menaces de l’UICN (Masters et al., 2009). Les catégories de menaces qui ne s’appliquent pas à l’espèce sont omises. L’impact global des menaces est « moyen ». Tableau tiré de B.C. Western Skink Working Group (2013; p. 13-14).
Menace Description ImpactNoteadu tableau 1 PortéeNotebdu tableau 1 GravitéNotecdu tableau 1 ImmédiatetéNoteddu tableau 1
1 Développement résidentiel et commercial Faible Petite Extrême Élevé
1.1 Habitations et zones urbaines Faible Petite Extrême Élevée
1.2 Zones commerciales et industrielles Faible Petite Extrême Élevée
1.3 Tourisme et espaces récréatifs Faible Petite Extrême Élevée
2 Agriculture et aquaculture Faible PetiteNoteedu tableau 1 ExtrêmeNoteedu tableau 1 Élevée
2.1 Cultures annuelles et pluriannuelles de produits autres que le bois Faible Petite Extrême Élevée
2.3 Élevage et élevage à grande échelle Faible Large Légère Élevée
3 Production d’énergie et exploitation minière Faible Petite Extrême Élevée
3.2 Exploitation de mines et de carrières Faible Petite Extrême Élevée
4 Corridors de transport et de service Faible Petite Extrême Élevée
4.1 Routes et voies ferrées Faible Petite Extrême Élevée
4.2 Lignes de services publics Faible Petite Légère Élevée
5 Utilisation des ressources biologiques Négligeable Négligeable Non cotée Élevée
7 Modification du système naturel Faible Petite Légère Élevée
7.1 Incendies et lutte contre les incendies Faible Petite Légère Élevée
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l’eau Faible Petite Légère Modérée
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques Inconnu Petite Inconnue Élevée
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes Inconnu Petite Inconnue Élevée
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents Inconnu Généralisée Inconnue Modérée
11.2 Sécheresses Inconnu Généralisée Inconnue Modérée

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2014)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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